Chapitre 61 : Confidence

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PDV BRIAN

J'ignore où je me trouve. Enfin, j'ignore pourquoi je me trouve ici. Je suis paumé devant la seule route qui mène à la ville. Je ne sais pas pourquoi je suis au volant de cette voiture noire, je ne sais pas comment j'ai conduit jusqu'ici sans même m'en rendre compte. Je sors de cette dernière afin de prendre un peu l'air. Je suis totalement perdu. Je ne contrôle plus rien et j'ai conscience du danger qui plane au dessus de mes proches à cause de ces putain d'amnésies.

J'entends une voix m'appeler alors je me retourne vers cette personne que je ne connais que trop bien. Mon oméga court dans mes bras, aussi vite qu'il le peut à cause de son ventre qui devient de plus en plus encombrant au fur et à mesure que le temps passe. Une fois près de moi, il me prend dans ses petits bras, comme il le peut encore une fois. Je lui rends son étreinte avant de respirer son doux parfum.

- Comment tu es venu jusqu'ici mon ange ? je demande en caressant le bas de son dos.

- J'ai pris le bus puis j'ai marché pendant environ une heure à cause de notre bébé.

Je souris en pensant à ce petit être qui ne devrait pas tarder à sortir mais je reprends aussitôt mon sérieux.

- Une heure ? Oh mon Dieu vient t'asseoir Maël !

J'ouvre la porte côté passager afin qu'il s'installe dedans mais il me regarde le sourire aux lèvres avant de secouer négativement sa tête.

- Non ça va, Bri. Je me sens vraiment, vraiment, vraiment bien tu ne peux pas savoir à quel point je suis heureux d'avoir marché, me répond-t-il en soupirant de bonheur.

Voyant les étoiles qui recouvrent entièrement ses yeux, je n'ose pas le contredire. J'aime le voir comme ça. Ces derniers temps, enfin lorsque j'étais conscient en tout cas, il n'était pas vraiment épanoui ou heureux.

- Comment t'as su que j'étais là ?

- Eh bien, tu... tu me l'as dit au téléphone Brian, il répond en plissant ses yeux pour m'inspecter.

- Est-ce que tu vas bien mon cœur ?

Je le regarde sans rien dire pendant plusieurs minutes et je le remercie silencieusement de ne pas me presser. Je ne peux pas lui mentir. Pas à lui. Je l'aime plus que tout au monde et il mérite de savoir la vérité.

- Maël, je crois que je deviens fou, je lâche les larmes aux yeux.

Mon oméga s'empresse de les essuyer avant de nous asseoir à même le sol. J'ai garé la voiture de façon à ce qu'elle ne bloque pas la circulation et nous sommes assis à une assez bonne distance de la route même s'il n'y a pas beaucoup de trafic à cette heure là de la journée.

-  Continue mon amour, explique moi tout. Je suis là pour toi, il me rassure en embrassant chastement mes lèvres.

Je souffle un bon coup avant de commencer mes explications.

- Ça a commencé il y a plusieurs semaines. Je me suis levé en plein milieu de la nuit, dans mon lit sans même savoir ce que j'avais fait de ma journée. Au début, je pensais que c'était à cause de la fatigue mais j'ai vite compris que ce n'était pas normal. J'ai consulté le médecin de la meute et il m'a dit que je m'étais drogué mais je ne me drogue pas Maël alors j'en ai déduit que c'était plus grave que ça. Après cette visite c'est devenu pire. J'ai des brefs souvenirs de moi me comportant agressivement avec toi ou avec d'autres personnes et pourtant je sais que jamais je n'aurai agi comme ça. Je ne contrôle plus rien Maël, j'ai constamment l'impression d'être dirigé par une autre personne et ça me fait peur. Ça m'effraie parce que je peux avoir tué une personne et ne pas me souvenir de cet acte.

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