Ken se plia aux coutumes malgaches et demanda la main d'Athénaïs selon la tradition.
Les parents d'Athénaïs, tout d'abord fortement réticents à l'idée de marier leur fille à un rappeur, avaient fini par découvrir en Ken un homme dont les valeurs étaient communes aux leurs, bien qu'elles ne se fussent pas exprimées de la même manière dans leur vie que dans la sienne. Après leur première entrevue, la mère d'Athénaïs s'était pâmée d'admiration devant la beauté de ce jeune homme, ce qui avait fait hausser un sourcil interrogateur à Athénaïs.
« Ma mère est fan de toi, avait-elle partagé au principal concerné.
- C'est vrai ?
- Ouais.
- Ah bon. »
Athénaïs avait surpris le petit sourire fier de Ken et l'avait raillé.
« Tu sais, la première fois que ta mère et moi avons parlé, à ta thèse, elle m'a snobé grave.
- Ah bon ?!
- Enfin, quand je lui ai dit que j'étais rappeur, elle a balisé, elle est partie. Alors, tu vois, c'est une petite victoire. »
Leurs fiançailles eurent lieu un mois avant le mariage. Comme le voulait la coutume, Ken dut se rendre à Lille avec sa famille et frapper à la porte des parents d'Athénaïs par trois fois avant qu'on ne consentît à le faire rentrer.
Toky, le petit ami de Tahina, avait été réquisitionné afin de représenter Ken et la famille Samaras dans ce qui devait être une joute verbale entre les deux clans, la famille de la future fiancée ne pouvant laisser partir leur fille aussi facilement. Ce petit jeu de plaidoiries de trois heures entre Toky et le frère d'Athénaïs mêla exceptionnellement le français au malgache, par égard pour la famille Samaras.
Ce fut à cette occasion que Athénaïs dut s'employer à chercher sa bague, cachée dans le bouquet qu'avait expressément choisi Irène, la petite sœur de Ken. Elle n'eut aucune peine à repérer l'énorme caillou au milieu des fleurs. Abasourdie, elle étouffa un juron sous l'oeil heureux de Ken. C'était un chef-d'œuvre d'orfèvrerie sertie d'un saphir, dont les épaules finement ciselées et le chaton étaient agrémentés de diamants. Le Grec put enfin passer la bague au doigt de sa fiancée, pour de vrai, cette fois. Le regard complice qu'ils partagèrent à cet instant leur suffit pour rappeler l'un à l'autre ce soir-là, à Las Vegas, où ils avaient prononcé des vœux qui finalement, se verraient confirmés moins d'un an plus tard.
Les mpikabary reprirent leurs discours qu'ils axèrent alors sur l'échange de remerciements et d'hommages à chacune des parties.
La soirée se termina sur un repas avec buffet en entrée. Les familles, qui avaient quelque peu appris à se connaître grâce aux nombreuses visites mutuelles qu'elles s'étaient rendues en vue de ce jour heureux, célébrèrent cet évènement avec une joie commune et sincère.
Il en fut de même pour les mariages civil et religieux qui se déroulèrent à la même date. Athénaïs réussit à imposer une limite aux (nombreuses) invitations de ses parents, au grand dam des commères de la communauté qui auraient voulu mieux voir qui était ce « Nekfeu » et assister au mariage qui, dans la logique des choses, devait être grandiose. En outre, Soary, très connue pour son talent dans tout ce qui était événementiel, s'était auto-proclamée wedding planner de son amie. Pourtant, ce fut presque le contraire, le couple souhaitant une fête plutôt familiale et intimiste.
Les témoins, Nathan et Mamadou, prirent en charge l'animation et mirent tout le monde à contribution sur la piste de danse, bien que la plupart des convives n'eût pas à se faire prier pour s'y ruer.
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" Non. "
FanfictionBeau-gosse-du-rap-français. Ce surnom lui collait à la peau. Bad boy aux mille et une conquêtes, Ken, plus connu sous le nom de Nekfeu, jette son dévolu sur chaque fille qu'il croise, jusqu'à ce qu'il la rencontre, elle. Rappeuse au parcours atypiqu...