- Monsieur Gray, votre fiancée vous attend en bas.
Il remercie la secrétaire d'un mouvement de tête et cette dernière a disparu avant qu'il n'ait le temps d'associer un nom à son visage. Cindy? Carla? Quelque chose dans ces eaux-là.
A Birmingham, il n'avait pas besoin de perdre du temps à réfléchir au nombre incalculable de secrétaires et d'agents d'accueil qui allaient et venaient dans le bâtiment puisqu'il n'y en avait que trois à connaître : Mme Joseph en bas et Lizzie et Linda au premier. Et Linn au début aussi, mais ça, c'est une autre histoire.
Un coup d'oeil dans le coin inférieur droit sur l'écran de son ordinateur lui indique qu'il est 17 heures passées de 6 minutes. Pour une raison qui lui échappe toujours encore, Gina a toujours, systématiquement un retard d'au-moins 5 minutes. Au début, c'était un détail qui avait tendance à l'insupporter. Maintenant, il note simplement 17h05 dans son agenda à la place, de façon à ce qu'elle n'ait aujourd'hui par exemple qu'une minute de retard.
Deux clics plus tard, son ordinateur est éteint et il enfile son manteau par-dessus sa veste de costume. Ce matin même, Gina lui a fait la remarque qu'il avait l'air un peu bizarre à déjà sortir en manteau alors que le mois de septembre n'est même pas terminé, et il s'est contenté de répondre par un haussement d'épaules avant de partir. Il connaît assez Gina pour savoir que sa remarque concernant son habillement n'était pas une invitation à ce qu'il lui présente des statistiques selon lesquels c'est précisément en cette période de mi-saison qu'il y a le plus de risque de prendre froid en s'habillant en fonction du temps ensoleillé sans prendre en compte les vents frais traîtres. Et tomber malade maintenant, c'est bien la dernière chose qu'il a le temps de faire.
Seize étages plus bas, il trouve Gina dans le hall entrée du siège New Yorkais de Shelby Company Limited. Elle porte une robe rouge et noire lui arrivant jusqu'aux genoux dont il ne faut pas être un expert de la mode pour se rendre compte que la coupe n'est pas très moderne, mais en tant qu'ambassadrice de la marque dont elle porte le nom, elle n'a pas trop le choix que de sortir presque exclusivement habillée en Peretti de la tête aux pieds.
- La Terre à Michael? Je te jure, si tu vas de nouveau passer la soirée à cogiter sur je ne sais quel problème au travail...
Elle a fait un pas vers lui, de façon à pouvoir croiser un bras au sien et ils se dirigent vers la sortie.
- Je ne pensais pas au travail, répond-il alors qu'ils s'engouffrent sur le trottoir noir de monde à l'extérieur. Je réfléchissais juste au fait que c'est plutôt triste que ta famille possède une marque dont le public cible représente les ex-femmes de millionnaires, tranche d'âge quarante-cinq, cinquante-cinq ans, je dirais.
Il continue de regarder droit devant lui en esquivant les passants venant d'en face, mais arrive à distinguer une Gina qui lève les yeux au ciel en souriant à côté de lui.
Voilà, parfait. S'il y a bien une chose qu'il aime chez cette femme, c'est qu'il suffit qu'il lui raconte un truc un peu marrant, touchant ou neuneu une fois dans la journée pour qu'il soit tranquille après. Devoir faire l'animation une fois par jour, ça lui va.
- Je vais faire comme si je n'ai pas entendu ce que tu viens de dire, répond-elle en se rapprochant un peu de lui. Peretti n'est pas une marque pour ex-femmes de millionnaires, c'est une marque pour des femmes de tous âges, qui savent reconnaître des produits de qualités quand elles les voient. Tiens, quand on sera à la maison, je te montrerai un peu les catalogues de la nouvelle collection et tu pourras me regarder droit dans les yeux et me dire que Peretti est une marque pour vieux. Là, je pense à une jupe bordeaux en particulier où...
Et merde, pourvu qu'elle oublie d'ici là. Une fois que Gina commence à parler de l'entreprise familiale, c'est parti pour un moment. Et il n'a certainement pas quarante-cinq minutes à perdre aujourd'hui pour parler jupes.
- Une autre fois, peut-être, Gina. Il faut que j'appelle Birmingham ce soir, ça risque de prendre un moment.
Il l'entend soupirer et sent qu'elle presse le pas.
- A quoi ça sert que tu partes du bureau à 17 heures si c'est pour travailler aussi à la maison? Même job, c'est juste le lieu qui change.
- Gina, tu sais qu'avec le décalage horaire... commence-t-il sur un ton qu'il essaye de faire passer comme compatissant.
- Je sais, je sais. Ta famille passera toujours avant moi. (Elle pose sa main de libre sur le haut de son bras et se rapproche de lui de telle sorte qu'il sente son souffle à l'oreille.) Et c'est pour ça que j'ai hâte de devenir ta madame Gray. Peut-être que quand je serais moi aussi ta famille, tu trouveras un peu plus de temps pour qu'on puisse aller au restaurant.
* * *
Hello hello hello...
Tout d'abord, je tiens à vous remercier du fin fond du cœur pour avoir donné une chance à ce tome 2, j'espère qu'il vous plait pour l'instant!
Ensuite, je suis très contente d'avoir enfin pu poster le premier des chapitres qui se dérouleront sous le point de vue de Michael! Vous avez peut-être remarqué qu'il est un peu plus court que les autres : ce ne sera pas systématiquement le cas pour tous les chapitres de Michael, mais ça pourra arriver!
Voilà, j'espère que vous êtes quand-même contents du résultat,
à mardi,
Ninim_
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[ TOME 2 ] Michael Gray » Peaky Blinders AU
Fanfiction[ Ceci est la suite de l'histoire "Michael Gray » Peaky Blinders AU", il est nécessaire d'avoir lu le premier tome avant de commencer celui-ci! ] Quatre ans plus tard... [ Fin du résumé ] → NOUVEAU CHAPITRE tous les mardis et samedis ! (généralemen...