» Chapitre Vingt-Sept : The boy I love is looking now at me «

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Elio. Elio Gray.

Elio Mathias John Gray.

Mathias, c'est le nom d'un cousin de Gina qui est décédé dans un accident de voiture il y a deux ans de ça.

John, c'est... John. Vu ses relations actuelles conflictuelles avec les Shelby, Michael craignait un peu qu'ils le prennent mal, mais ils ont simplement affiché un sourire triste quand il le leur a annoncé.

Elio.

Ces sept dernières semaines, Michael a répété encore et encore son prénom dans sa tête, dans l'espoir que ces quatre lettres prennent du sens pour lui.

Elio. Son fils. A qui il est censé apprendre à faire du vélo un jour.

Après l'échec qu'a constitué son entretien avec Linn, durant lequel il n'a pas pu dire la moitié des choses qu'il voulait lui faire part, il a déposé Elio chez Polly, qui n'a, une fois de plus, pas hésité une seconde avant de mettre en pause tout ce sur lequel elle était en train de travailler pour s'occuper de son petit fils.

Au moins une de contente. Elio aussi semble content quand il est avec Polly. Il pleure moins, ne gigote pas trop dans tous les sens.

Michael sort d'Arrow House et se dirige vers les écuries. Les premiers rayons de Soleil du mois de mai commencent à se pointer et Michael regrette d'avoir mis un de ses costumes en toile plus épaisse.

Il ne l'avouerait à personne et encore moins à lui-même, mais Monaghan Boy lui a manqué. Tout ça lui a manqué - pouvoir faire un tour en forêt entre midi et deux avant de continuer de travailler l'après-midi. Ce n'est pas à New York qu'il ferait ça.

- Bien le bonjour, monsieur Michael Gray, l'accueille Curly lorsqu'il entre dans le bâtiment. Monaghan Boy n'était pas du tout content, du tout du tout! D'abord, c'est vous qui partez, ensuite Linn...

- Linn est revenue, répond Michael en se dirigeant vers le box en question. Elle n'est pas encore venue ici?

- Oh si, si si! (Curly le suit, jusqu'à le dépasser pour ouvrir la porte du box à sa place.) Linn est venue, mais elle était quand-même partie et il n'aimait pas ça du tout.

Curly caresse l'encolure du cheval noir et Michael s'adosse contre l'encadrement de la porte.

Linn est revenue. Elle aurait mieux fait de rester à l'autre bout du monde, mais comme d'habitude, Birmingham est une araignée dont il n'est que très compliqué de se défaire des toiles.

- Tu veux bien me chercher une selle, Curly? demande Michael au palefrenier. Si tu penses que Monaghan Boy a envie de faire une petite promenade, bien sûr.

- Oui, bien sûr! Il est content de vous revoir, je suis sûr qu'il va être très gentil. Par contre... madame Linn le sort d'habitude sans selle et je crois qu'il préfère aussi.

Linn, à cru? Et bien...

Michael a toujours préféré une équitation un peu plus traditionnelle que Tommy et son héritage Gypsy, mais il ne veut pas embrouiller Curly et se contente donc d'acquiescer d'un signe de tête. Le palefrenier disparaît dans l'écurie un petit moment et au moment où Michael commence à se dire que ça fait un peu longtemps, il entend des pas s'approcher.

- Finn m'a parlé des nouvelles rênes qu'utilisait Linn, commence Michael en caressant la tête du cheval, est-ce que tu penses que ça la dérange si je les prends, Curly?

- Je pense que ce qui la dérangerait le plus, c'est que quelqu'un monte son cheval qu'elle a racheté avec son argent.

Michael se retourne un peu brusquement, ce qui effraye un peu Monaghan Boy qui montre sa désapprobation en éloignant la tête. Ce n'est pas Curly, c'est Linn. Elle porte la même tenue de travail qu'avant - un pantalon de bureau bleu foncé qui la flatte particulièrement bien là où il faut, ainsi qu'une chemise une teinte plus claire et pour finir le tout, des Converses noires, car peu importe sa position dans l'entreprise, c'est Converses à la vie à la mort et...

[ TOME 2 ] Michael Gray » Peaky Blinders AUOù les histoires vivent. Découvrez maintenant