Chapitre 2 : Idiot.

1.6K 129 48
                                    

[Pdv Harry]

Une semaine. Une putain de semaine que j'essaie de le croiser dans les couloirs en journée ou la nuit. Que je retourne à ses toilettes croisant mimi et ses yeux doux, que je pars à la tour d'astronomie dès que j'en ai l'occasion ne trouvant que des amoureux en train de s'échanger leurs salives. Lorsque le croiser " par hasard " n'as pas donné ses fruits j'ai alors essayé de le provoquer, de voir quelque chose sur son visage si pâle, si froid. Une étincelle, même de haine, dans ses yeux si gris si distant. Mais rien, absolument et définitivement rien. Et cela m'agace, les lions ne sont pas connus pour eux et je ne déroge pas à la règle. Plus les jours passent, plus l'envie d'écraser sa tête contre un mur pour m'ignorer royalement me tente. Ron et Hermione plaidé le fait pour l'un que ce n'est qu'un " idiot raciste et lâche qui finalement restera avec sa famille " pour la deuxième que c'est " un idiot qui as tout de même besoin de temps pour réfléchir à une décision qui changera toute sa vie". Pour moi ? C'est un idiot. Point. Un idiot franchement agaçant.
Ma conscience me murmure qu'il est aussi sublime. Un idiot franchement et subliment agaçant. C'est bon là ? Pourrais-je enfin me concentrer sur mon devoir de potion que je vais finir par rater ? Je soupçonne d'ailleurs fortement le professeur Rogue qui a une tendance à fortement me détester de pourire mes potions mais le professeur a changé et c'est maintenant Slughorn qui nous fait cours. Snape ayant enfin été accepté au poste de professeur de force du mal, en même temps c'était le dernier à vouloir être à ce poste Dumbledore n'as pas pu refuser.

H : Harry ! Concentre-toi !

Je soupire lourdement sous les remontrances excessive de Hermione avant de reprendre la conception de la potion, qui sera comme à mon plus grand étonnement et satisfaction depuis ce début d'année parfaite. Bien évidemment ça agace Hermione et Ron lui est content qu'enfin la brune ne soit pas parfaite quelque part. Je tourne les pages du livre, clé de ma réussite et finit ma potion sous les soupirs d'une mione au cheveux ébouriffés et a l'air défait, d'un Ron plutôt fier de sa potion et des félicitations du prof. Je sors donc du cours avec eux deux et mon sourire plutôt fier, la satisfaction d'une réussite effaçant momentanément la colère que m'inspire de nouveau le blond.

R : Hermione, nous n'allons pas encore aller à la bibliothèque, j'ai entraînement !

H : Ronald Weasley ! C'est pour votre avenir !

R: Mon avenir ne se construira pas face à un livre !

Je les fixe las de leurs disputes, habituellement je les aurait sûrement séparé, mais les paroles de Ron m'ont fait me souvenir que je suis "puni" de quidditch par Rogue après ma dispute avec Draco et le fait que je n'ai pas voulu lui rendre mon livre. Je ne vais pas lui rendre ce livre, il me permet un de m'améliorer et puis je veux découvrir qui est le Prince de sang mêlé. Un espoir bref au fil des jours est né en moi, celui que ce soit mon père. Ce serait génial, parfait d'avoir un livre que mon père à lui même détaillé ! Bien sûr à peine j'ai commencé à évoquer l'idée Hermione a soupiré longuement et Ron à détourner le regard. Alors j'ai vite changé de sujet et depuis je ne parle plus de ça, j'ai vite compris que ça les saoule alors je me tais, tout simplement.
Je relève le regard de mes pensées pour voir Malfoy se diriger, seul vers je ne sais où. Ils sont toujours en train de se disputer alors je donne une excuse qu'ils ne prendront même pas la peine d'écouter et part à la suite de ce garçon au cheveux platine. Lorsque le couloir devient vide et que nous sommes seul je m'approche et attrape son bras pendant qu'il se retourne baguette levée prêt à se battre.

H : Malfoy ! C'est moi, baisse ça.
D : Depuis quand le fait que ce soit toi devrait être une excuse pour baisser ma baguette ?
H : Depuis que je ne suis plus un danger ?
D : Alors tu devrais sortir la tienne Potter.

Je le fixe les yeux légèrement plus grand ouvert alors qu'il recule petit à petit avant de partir hors de ma portée avant que je ne puisse réfléchir. Il n'est pas un danger ..
" C'est toi qui essaie de t'en convaincre alors qu'avant tu aurais tout fait pour savoir qu'il en était hein " je soupire, stupide conscience inutile.

~~~

Tard après le couvre feu, je me trouve assis dans ce couloir désert à fixer la nuit à travers la fenêtre alors que mon corps se refroidit peu à peu au contact de la pierre froide sous moi. Je repense sans cesse à la demande de Dumbledore, aux paroles de mes meilleurs - et potentiellement seul vrai - amis, et puis surtout aux mots de Malfoy. " alors tu devrais sortir la tienne Potter ", pourquoi avoir dit ça, est -il vraiment un danger ? Si c'est le cas alors pourquoi- je ferme les yeux durement en m'empêchant de repenser aux actes passés cette journée-là.

D: Potter as tu décidé de pourire d'inactivité sur ce sol ? Tu aiderais grandement le monde comme cela.

Sa voix si froide et tranchante aurait sûrement pu avoir un quelconque effet sur moi si je n'étais pas si las.

H : Dégage Malfoy.

Je suis incapable de mettre de l'aplomb dans ma voix..c'est purement pathétique.

D: Met y un peu plus du tiens ?

Je relève le regard me relevant tout aussi lentement et me dirigeant sans même daigné lui répondre vers, en vérité je ne sais pas où je vais, je ne veux juste pas qu'il soit là où j'irais.

D: Tu fuis ?
H : Comme toi.
D: Je ne fuis jamais
H : Menteur en plus ?

Un instant je vois ses doigts se crisper sur sa baguette et une satisfaction sans nom parcourt mes veines. C'est ça, énerve toi, soit aussi énervé que je le suis. Je préfère la colère a l'indifference stupide garçon aux cheveux platine. Soudain, à mon plus grand étonnement son corps se détend à nouveau et il vient se glisser contre le mur. Je le fixe longuement sans comprendre, que fait-il ?

D: Je ne te donnerais pas la satisfaction de m'énerver pour tes idioties.

Je me crispe les poings et je vois un sourire ironique placé sur ses lèvres avant que je ne me laisse glisser au mur face à lui.

H : Idiot.
D : Mais oui c'est ça insulte moi.

Je le fixe dans les yeux, il fait de même. Je ne saurais dire si l'ambiance est reposante ou pesante, je dirais qu'elle est simplement le reflet de nos années passées.

La pâleur de ta peauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant