Chapitre 69 : La colère ne nous aidera pas.

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[ Harry ]

Je me tends en entendant les paroles d'Hermione et les bruits dehors. Je tourne directement mon regard vers Draco puis vers le père de Luna avec horreur.

H : Vous nous avez vendu..
X : ..je..comprenez moi..ils ont ma Luna..
Hé : Dépêchons nous !
B : Il faut sortir et retourner au campement ! Vite !!!

Nous nous levons tous avec rapidité et il essaie de nous en empêcher. Draco, dont la colère semble sortir par tous les ports, le repousse avec force et nous sort par l'arrière porte alors que les mangemorts entrent dans la maison. Nous entendons le cri de désespoir du père qui supplie qu'on lui rende sa fille car il a fait sa part du marché.

Nous attrapons nos mains et on transplante plusieurs fois à divers endroits avant qu'on arrive dans un endroit calme. Directement nous montons les barrières tous ensemble en ne cessant de vérifier les alentours. Et encore plus rapidement la colère éclate.

R : PUTAIN ! IL NOUS A VENDU.
D : Putain de traître. On ne peut faire confiance à personne.
R : Oui ! La prochaine fois les plans foireux on ne suit pas.
B : Mais arrêtez ! On ne pouvait pas savoir !
H : Et si on part dans ce point de vue on ne fera peut être jamais rien !
D : Tu préfères mourir ou faire des conneries ?!?!
P : Oh mais Draco arrête ! C'est dangereux tu le sais très bien mais c'est nécessaire.
D : Et pourquoi ?!?
R : Pour le plus " grand bien " ?!?

Je soupire et les fixe alors qu'ils se hurlent dessus, brisant presque les liens créés depuis des mois ou des années. Finalement hermione  pars entre eux et leurs lancent un regard noir.

He : La colère ne nous aidera pas. Oui, elle aide sûrement à vous détendre mais arrête de vous hurler dessus. Il y a une chose qui nous est propre et qui fait notre force. C'est nos liens, notre confiance et la façon dont nous avançons tous ensemble. C'est ça ! Et si vous commencez à les laisser faire, à les laisser nous séparer alors là nous perdrons. Nous perdrons et si nous perdons nous pourrons ! Et il n'y a pas que nous ! Oui c'est injuste ! Je le sais, mais des centaines de personnes, des centaines d'enfants attendent qu'on y arrive ! Qu'on y arrive et que cette guerre soit gagnée par notre camp ! Si nous n'y arrivons pas, si nous ne détruisons pas les Horcruxes qui le fera ! Qui le fera ! Vous voulez vraiment vous détruire et les laisser détruire notre monde ?!

Le silence se fait et l'air colérique de Draco finit par rapidement s'abaisser pour ne laisser qu'une mine honteuse et surtout peureuse. Nous ne sommes encore que des enfants. La peur prend vite le dessus c'est humain..

Hé : Vous devez parlez entre vous. Nous ne ferions rien dans le cas contraire. Je ne risquerais pas vos vies pour des disputes stupides.

Elle pars vers la tante d'un pas rapide et je retiens un sourire. Mon dieu elle a l'air d'une mère fatiguée de ses enfants, ça me donne envie d'éclater de rire. Finalement Pansy la suit avec un regard noir vers nous et..cette femme est terrifiante ! Presque autant que Hermione. Blaise et Ron partent eux à une distance raisonnable l'un de l'autre vers la forêt et moi… moi je reste là et je fixe mes mains. Après quelques minutes de silence et alors que je crois que finalement il est partit je le sens prêt à partir vraiment. Alors il était encore là..

Prenant mon courage à deux mains et pour ne pas ne plus en être capable de le faire après je me dirige vers lui et me place devant lui.

H : Nous devons parler..
D : Je t'ai tout dit.
H : Draco..on peut pas rester comme ça.
D : Comment ?!
H : Je déteste te voir si prêt mais si loin de moi!
D : Comme si ça te dérange vraiment !

La colère qui monte en moi descend tout aussi rapidement et je baisse la tête. Finalement c'est mon corps qui prend le dessus et je me rapproche de lui. Je noue mes mains autour de sa nuque et il relève la tête en arrière. Draco..déjà que tu mesure trois mètres n'abuse pas ! Un pâle sourire effleure ses lèvres et je me surprends à mordiller son menton.

D : Qu'est ce que tu fais..
H : J'attire ton attention.
D : Rien qu'en existant tu le fais.

Je me sens rougir et surtout je sens mon coeur rater un ou plusieurs battements. Alors doucement, je sors une de ses mains, au préalable mise dans ses poches, et je la pose sur mon torse. Proche de mon cœur. Je rougis légèrement alors que le contact de sa main sur ma peau, par-dessus mes vêtements, me fait frissonner. Bon dieu que je suis réactif à lui.

D : Pourquoi ?
H : Sens.

Je place un peu mieux sa main et à deux nous sentons maintenant les battements rapides de mon cœur.

H : Je ne sais pas ce que c'est..ou pourquoi mais...je veux que tu reviennes proche de moi. Et je le veux vraiment et..je ne le ferai pas..mais reviens.

Il soupire, il soupire et je sens, je vois, ses barrières tomber alors qu'il me prend dans ses bras.

D : Stupide Potter.
H : Adorable Malfoy.

Je sens ses mains se glisser dans mes cheveux et les caresser avec douceur alors que je me noie dans son odeur. Je me sens bien ici, c'est ma maison.

D : Ne pense pas à des trucs aussi mignons !
H : Alors cesse d'être dans ma tête.
D : Alors, bloqué - moi !
H : Mm…

Il soupire avec un rire et nous nous asseyons contre un arbre pendant que je me blottit un peu plus dans ses bras. Il ne le dit pas mais je suis sûr qu'il le pense " adorable chaton ". Tss je ne suis ni adorable ni un chaton.

D : Dis ? Depuis quand tu t'es rapprochée de Blaise ?
H : Avant que je ne parte avec la biche il est venu me voir et on a parlé.
D : De quoi ?
H : De toi, puis de Ron.
D : Je dois le remercier pour ta prise de courage ?
H : Sûrement.
D : Nous sommes amis ?
H : Ça dépend, tu feras ce que je compte te faire avec tes amis ?
D : Que comptes- tu me faire ?

Je me relève sur ses genoux jusqu'à ce que nos lèvres et torse s'effleurent. Il me fixe et un éclat de désir s'y glisse alors que ses joues rougissent. Je me sens rougir aussi et doucement je viens l'embrasser en glissant mes mains sur sa nuque. Et il me répond en posant ses mains sur mes hanches, me pressant plus contre lui. Alors de longues minutes je me blotti dans ses bras et contre ses lèvres en oubliant jusqu'à mon propre nom.

Si il est là, tout ira bien.

La pâleur de ta peauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant