Chapitre 3 : Éternelle Pomme verte

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[Pdv Draco ] 

Lorsque je papillonne des yeux au lever du soleil je remarque que nous nous sommes endormis ici face à face. Mon corps est entièrement courbaturé et je maudis l'absence de confort du sol. Normal puisque c'est un sol draco !
Je roule des yeux et pose mon regard sur le garçon face à moi, lorsque ses paupières sont closes cachant ses yeux bien trop vert pour ma santé mentale et son air provocateur il pourrait presque être reposant de le regarder.
Je fais taire ma conscience, qui est fichtrement chiante et détaillée pendant quelques secondes de plus le soleil se reflétant dans ses boucles brunes. Lorsque j'estime avoir passé déjà bien trop de temps à le contempler je me relève. Avant de partir , je me tourne encore un peu , mais assez pour remarquer qu'il tremble de froid. Je soupire, quel idiot de cette endormit ici. Je dépose ma cape sur son corps endormi, y ajoutant un nouveau sort de chaleur et de confort avant de partir d'un pas rapide. Je ne dois pas être vu ici.

Quelques heures plus tard, il fait enfin son apparition dans la grande salle pour le déjeuner et j'ai un léger sourire ironique lorsqu' il rentre encore endormi en se frottant les yeux. Il est adorabl-idiot.

B : Pourquoi souris-tu comme ça ?

Tiens j'avais oublié la présence de mes meilleurs amis, enfin meilleurs amis, surtout les seuls en qui je peux avoir confiance.

D: Pour rien Blaise, je repensais juste à une stupidité.

Il me fixe de ses yeux en amande et je soutiens son regard. Je sais qu'il est inutile de lui mentir, après tout il sait tout de moi. Même ça. Mais égoïstement je veux que ce moment reste seulement entre lui et moi. Il finit par reprendre son repas,et je croque dans ma pomme en tournant un instant vers Pansy qui fait comme lui et je souris. Ce que j'aime chez eux c'est que la grande partie du temps il n'insiste pas, il ne sont ni brutes, ni provoquant pour obtenir leurs informations. Non ils sont capables d'attendre avec patience, purement serpentard. Au contraire du brun à moitié endormi dans ses céréales face à moi, malgré les tables nous séparant.

Ses yeux verts se relèvent dans les miens métallique, et c'est comme si les gens si nombreux dans cette salle disparaissaient tous un par un. Il n'y a plus que nous à nous fixer, je vois un éclat de colère briller au fond de ses prunelles, je me demande quand est-ce qu'il ne serait pas énervé ou ne chercherait pas à m'énerver.
Lorsque la belette et Granger auparavant dos à moi se tournent pour me fixer je m'intègre rapidement à la discussion de mes camarades, pas qu'elle soit intéressante d'ailleurs, le débat de savoir si nous devons porté du blanc ou du noir a un enterrement ne m'intéresse que très peu, pour ne pas dire pas du tout.

Quand enfin ils ont fini de manger nous sortons pour nous diriger à nos cours qui se passent relativement bien en vérité, c'est lorsque mon groupe et celui de Potter se croisent que tout dégénère.

P : Regarde les, a se pavaner.
B : Pansy, ils ne se pavanent pas vraiment.
P : Draco ! Quand dis tu ?

Je croise le regard vert de Harry qui rigole avec ses amis, pourquoi rire avec eux et moi chercher à m'énerver ? Je le fixe pour qu'il me regarde, pour comprendre, je déteste être ignorée. Mais rien il ne fait que rire en passant à côté de moi. D'un mouvement brusque que je ne connais pas, la délicatesse polie est normalement mon maître mot. Je bouscule son épaule brusquement le faisant tomber à terre en continuant ma route sous le regard stupéfait de mes amis et celui outré et énervé des siens.

R : Non mais il est complètement timbré ce mec !
He : Ronald ! Ne crie pas si fort !

Je n'ai à peine eu le temps de réagir au fait que Potter n'a pas réalisé que je sens brusquement un mouvement dans mon dos avant de me faire plaquer au sol face à deux yeux sombres.

H : t'as un problème Malfoy ?!
D : oui toi, Potter.

Nos noms de familles sont devenus un moyen de blesser l'autre, de l'insulter, parler à l'autre avec son affiliation familiale crée une distance entre nous, distance nécessaire. Bien vite je me relève et pointe ma baguette droit vers lui alors qu'il fait de même. J'entends vaguement Granger et Parkinson demander le calme alors que Blaise et Ron insufflent le combat. A mon plus grand désarroi, il laisse son bras retomber sans que je n'abaisse le mien. Au moment où je pensais que je gagnerais et qu'il se tournerait pour partir, il se tourne une nouvelle fois et je sens soudain une douleur immense sur ma pommette droite. Il a osé. D'un mouvement habile je range aussi la mienne et sous la stupéfaction nous commençons à nous battre, corps contre corps, poing contre poing. La douleur n'est même pas le maître mot, j'expulse toute mes émotions et ma rage, il fait de même. Lorsque je finis par être tenu en arrière par les mains fortes de Blaise, je sens un coulis de sang le long de mon nez et mes mains sont toutes endoloris. Il n'est pas mieux, son arcade saigne et il est entièrement essoufflé.

Rapidement le personnel éducatif arrive et nous nous trouvons tiré vers le bureau de ce bon vieux fou, Dumbledore. Assis l'un à côté de l'autre, ses yeux pétillants nous fixent.

Du: Un bonbon au citron ?
H & D : Non merci.

Avec lui on ne sait jamais quel genre de goût, poison ou sort serait dans ses bonbons, alors l'habituel " non " sort automatiquement de nos bouches.

Du: J'imagine que vous n'êtes pas sans savoir pourquoi vous êtes là ? Les garçons, vous vous battez à main nu maintenant ? Vraiment? Et pourquoi ?

Directement il se relève sur son siège posant sa delic-main sur le bureau et le pointant d'un doigt accusateur.

H : C'est de sa faute !

Je soupire en tournant la tête observant les objets entreposés, mais bien sûr c'est de ma faute. C'est toujours de la faute de malfoy après tout.

Du : Draco, qu'as tu à dire pour ta défense ?
D : Il a donné le coup moldu en premier.
H : Tu as sorti ta baguette, pointé en ma direction !
D : Mais moi je ne t'ai pas touché !
H : Tu rigole ! Tu m'as presque déboite l'épaule!
D : Si tu marchais pas en milieu du couloir ça ne serait pas arrivé !
H : Oh réellement ? C'est ça le problème Malfoy !?
D : Mais va te faire foutre Potter !!

Nous nous tournons les bras croisés sur nos sièges respectifs pour ne plus avoir à nous voir. Il a le don de me faire perdre mes moyens ce stupide Gryffondor a la noix. Un léger rire suivi d'un toussotement se fait entendre.

Du : Je vois je vois.

Il voit quoi ce vieux fou ? Que ses lunettes auraient un grand besoin d'être nettoyées ?

Du : En vue des évènements je vous dispense de cours pour la journée, mais que ça ne se reproduise plus clair ? C'était la dernière fois. Sinon nous devrons prendre des mesures radicales.

On hoche la tête, ne souhaitant pas penser à quelle mesure ils faisaient référence. Rapidement nous sortons et sans même attendre je pars loin de lui. Mes pas me dirigent une fois de plus vers cette salle et bien vite, bien trop vite à mon goût je me trouve devant cette vieille armoire avec mon éternelle pomme verte. Il faut que ça marche. Je souhaite autant que ça marche, que ça ne le fasse jamais.

La pâleur de ta peauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant