Chapitre 14 : Connard de furet.

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[Pdv Harry]

Je bouillonne, chaque milligramme de mon sang, chaque globule rouge est entièrement dévoué à la haine. Je souhaite le frapper. Je lui propose mon aide, il l'accepte et ensuite il vient faire CA ?! Je ferme les yeux et m'appuie contre un mur, me souvenant parfaitement de cette soirée.
J'étais rentré un peu plus tard, et Ron avait avalé des chocolats. Chocolats sûrement emplis de philtre d'amour. Quelle idée aussi de manger des chocolats posés sur son lit. Il paraît évident qu'il se cache un piège derrière.
Ne trouvant pas Hermione j'ai décidé d'emmener Ron a Horace, tout c'est bien passé jusqu'au moment où au lieu d'aller mieux On c'est mis a convulsé ! Il fallait bien évidemment que la boisson qu'il ingère soit remplie de poison. Un Bézoard et tout va mieux. Mais cette histoire m'est resté en tête, j'ai fait quelque petite recherche et rapidement les liens se sont mis ensemble. Katie Bell devait rapporter ce collier a Dumbledore, cette boisson était pour Dumbledore. Et étrangement le seul lien que je trouve entre tout ça est un connard de furet. Il avait l'air si mal alors que Katie avait été touchée, et jusqu'à avant d'accepter mon aide il semblait muet d'une irrépressible tâche à effectuer. Et je mettrais ma main a couper que Severus Snape est du lot. Je me laisse glisser contre le mur cachant ma tête entre mes bras. Pourquoi, pourquoi fait-il ça ? Pourquoi veut-il à tout prix tuer Dumbledore ? Est-ce toujours le cas ? Ron a t-il finalement raison.

Et puis à quoi ça sert de me morfondre hein ? Allons tout simplement le voir. Je relève un éclat de détermination brillant dans le regard. Je le cherche à l'intérieur sans rien trouver, je sors finalement à l'extérieur. Il n'a même pas pu se volatiliser ! Mon regard est directement aimante vers un coin du parc. La, leurs trois petites têtes. J'avance d'un pas décidé, sans même m'en rendre compte, ma baguette auparavant coincée dans ma manche glisse dans ma main. Je ne vois plus le fait qu'il m'as peut être trahi et qu'il a failli causer la mort de mon meilleur ami. Je hais les traîtres. Les regards se tournent vers moi, sauf le siens, il est bien trop occuper a croquer dans sa stupide pomme verte en fixant l'horizon. Ils essaient de capter son attention. Trop tard. Des que je l'ai a ma portée je le plaque a l'arbre, retenant son bras et sa stupide pomme et plantant ma baguette sur sa gorge.

H : Dis moi que ce n'est pas toi qui as fait ça.

Ma voix est froide, sifflante, à la limite de l'animal. Presque un sifflement de serpent. Mon regard doit sûrement être plus proche du noir que du vert et tout mon corps est crispé comme prêt au combat. Je me fiche du reste, je veux seulement que la vérité soit la vérité que moi je souhaite. Au moins une fois dans ma vie. J'entends vaguement les voix de ses amis, au moment où leurs mains se posent sur moi je les repoussent d'un sort. Je ne veux pas qu'ils me touchent, je veux une réponse. Je fixe le garçon collé à moi, son regard brille d'une lueur que je n'ai pas la capacité mentale d'analyser maintenant.

D : Ce n'est pas comme ça qu'on a interrogé quelqu'un Potter.

Mon nom de famille, cracher comme une insulte une nouvelle fois. Je vais lui faire manger chaque écorce de cet arbre et lui enfoncer la pomme a travers l'urètre. Il daignera peut-être répondre. Ma poigne sur son corps augmente et je le sens grimacer et se crisper.

H : Répond à ma putain de question !

Il me repousse brutalement s'aidant sûrement à son tour de la magie, pas prêt à cet assaut je retombe au sol l'emportant avec moi. Il en profite pour me plaquer au sol en collant son front au mien pour que je ne bouge pas.

D : Si tu posais une vraie question je pourrais y répondre idiot.
H : As-tu empoisonné une bouteille qui était destinée à Dumbledore ?!

Je le sens se crisper un peu plus alors que sa respiration se coupe. Je profite de cette inattention pour donner un violent coup de bassin et échanger nos positions. Je m'assieds sur lui le bloquant et attrapant les pans de ses vêtements le maintenant au sol.

H : POURQUOI !? POURQUOI ?!

Il ne bouge pas, son bras retombe contre le sol. Je tourne le regard et observe la marque. Sans que je ne le remarque, des larmes coulent de mes yeux. C'est lorsqu'elle s'écrase sur son visage que je remarque que je suis qu'un gosse pathétique en train de pleurer. Il attrape mon poignet habilement et retire ma baguette qui appuyait auparavant sur sa gorge. La haine retombe, seule la fatigue reste. C'est étrange comme cette colère sourde s'évade instantanément au profit d'un vide immense. Comme ci auparavant seul un démon malsain était maître de mon corps. Je suis épuisé. Je lâchais les pans de sa chemise. Mes doigts sont endoloris à force d'être crispé. Les bruits ambiants me reviennent. Notamment les hoquets de stupeur de ses meilleurs amis. Je me tourne à nouveau vers lui alors qu'il se relève, moi toujours sur ses genoux.

H : Pourquoi..pourquoi..je t'ai donné mon aide, j'essaie..et ..et toi tu fais ça ..pourquoi..

Je baisse la tête et me relève, ne supportant plus son toucher électrisant bien trop. Ne supportant plus ce besoin de me blottir contre lui et qu'il me rassure. Je ne suis pas un gamin.

B : Potter..
H : Ta gueule.
P : PARLE MIEUX.

Je relève mon regard épuisé dans le sien et lance un sort informulé, silencieux. Elle s'évertue à essayer de parler. Je l'ignore. Je les ignore tous. Je veux plus leur parler. A aucun. Surtout pas à un connard de furet.

Une main retient la mienne, je me tourne a demis et tombe sur celui que je veux le moins voir.

H : Laisse moi partir.
D : On dois parler.
H : Ça va poser problème je veux plus t'entendre.
D : Lance moi un sort comme à Pansy alors.

Je relève ma baguette et la pointe sur lui, il me fixe. Aucune peur, aucune colère. Rien, juste du regret ? De la tristesse ? J'abaisse ma baguette et efface le sort a Pansy d'un même geste.

P : PUTAIN DE-
B : Viens on les laisse
P : NO-
B : Tais toi ou j'utilise le même sort, j'y avais jamais penser. Merci Potter.

Ils partent, je fixe le dos de Blaise un long moment.

D : Nous ne sommes pas aussi " diaboliques " que tu le penses..

Je me tais, j'ai rien a dire, c'est à lui de parler pas a moi.

D : Cette bouteille je l'ai empoisonné avant que ton aide arrive vraiment, il a dit ne pas la boire et la donner à Horace. J'ai entendu dire que Weasley était à l'infirmerie à cause de ça. Je suis désolée.

H : Alors, tu ne le referais pas ?

D : Déjà je ne voulais pas la faire, c'était une question de vie ou de mort.

H : Veux-tu en parler ?

D : Veux-tu continuer de m'écouter ?

H : J'aurais sûrement pas dû réagir aussi fort mais..toute les émotions, pensées et tout ce qui est arrivé ces derniers temps ça a comme fait tout expulser. Je m'excuse aussi.

D : Allons ailleurs.

J'hoche la tête et il nous tire a un endroit où nous sommes sûrs que personne ne nous verra et jette un sort nous isolant. Autant pour que personne ne nous voit que personne ne nous entende.

D : Tu te doutes que j'avais une mission. Celle-ci consistait à tuer le directeur. De toutes les manières que je pouvais. Le collier, le poison, tout a échoué. Alors la dernière tentative est l'armoire.
H : L'armoire ?
D : Celle contre laquelle j'étais appuyé tu ne te souviens pas ?
H : Si.
D : Le double est dans la boutique de barjow et beurk. Je dois faire entrer les mangemorts, puis tuer Dumbledore.
H : Je ne te laisserais pas faire.
D : C'est bien pour ça que je te le dis. Je ne veux pas le faire, déjà d'origine je ne voulais pas le faire. Je ne veux pas te tuer. Mais la encore moins. Tu m'as proposé ton aide, je veux être digne de cela, je vous aiderais comme tu m'as aider.

La pâleur de ta peauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant