Chapitre 8 : Jalousie ?

1.1K 98 9
                                    

[Pdv Hermione]

Je ferme les yeux un instant en pinçant l'arrête de mon nez face à mes livres. Pas que je ne comprenne pas, je comprends tout à fait. Mais le problème c'est les pensées qui ne cessent de naviguer dans ma tête. Quoi ? Oh c'est plutôt simple, il y a déjà ce que demande Dumbledore à Harry, trouver le souvenir d'Horace, alors que lui-même a échoué. Ensuite il y a bien entendu Harry et ses insomnies, Harry et son comportement étrange. Les jours précédents j'ai cru avoir remarqué des regards entre Malefoy et lui. Mais je ne sais pas quoi en penser. En vérité j'ai toujours pensé que mon ami était gay, alors que Ron lui ne cesse de penser que Harry aimera Ginny. Ginny est une chouette fille mais..Harry la considère comme une petite sœur. Enfin c'est les déductions que je fais de leurs comportements.

L'obsession que porte Harry pour Malfoy depuis le début n'est pas seulement muet par la haine à mes yeux. Mais je n'oserais jamais réellement lui en parler, en tout cas pas maintenant. Je connais très bien son caractère impulsif et plutôt peureux de ce côté. Et n'oublions pas qui l'a élevé. Non, si il y a la moindre petite chose je ne me risquerais pas à le briser. Il a l'air..d'aller mieux ?

Je soupire en me massant les tempes et en repoussant les livres. Ronald Weasley. Cette idiot finit. Je n'arrive pas réellement à le cerner et à deviner ce qu'il pense ou ne pense pas. Et je n'arrive pas à moi-même comprendre ce que je pense et ressent réellement. A vrai dire je n'ai pas vraiment eu d'amis avant Harry et Ron sont les premiers je dirais. Mais je n'arrive pas à comprendre les sentiments qui m'ont animés face à cette scène. Le regard que m'a lancé Harry était à la fois inquiétant mais un mélange d'autres choses. Et je n'arrive pas à le comprendre et je déteste ne pas comprendre.

C'était le soir après le match de quidditch. Ron avait joué, pas Harry puisque Snape l'avait privé de quidditch. Je trouve cette punition idiote, mais vu la passion que porte le brun pour ce sport ça me paraît efficace.
Bien évidemment Ron avait mené son équipe à la victoire ! Ce qui était une merveilleuse nouvelle lui qui n'a pas confiance en lui à cause de sa fratrie.
Nous étions en train de fêter sa victoire dans notre salle commune, sa gorge assoiffée de rire et hurlement devenais rocailleuse alors j'avais décidé de partir nous cherchaient à nous trois à boire. Lorsque je suis revenu une fille que m'identifiais plus tard comme Lavande lui sautait dessus et l'embrassais à toute haleine.
Alors que j'aurais pensé qu'il la repoussait, il a finalement tout simplement répondu à son baiser passant par la suite des mains sur les hanches de la jeune fille.
J'ai fixé longuement peut être trop longuement leurs baisers et j'ai reposé les verres. Faisant demi tour j'ai croisé le regard émeraude, un mélange d'un sentiment de déception colère et tristesse. Alors que sans que je ne comprenne mon coeur se serrer et les yeux me piquent. J'ai fuit la salle et je suis venu me réconforter et me noyer dans les livres de la bibliothèque. Normalement fermé mais lorsqu'on possède beaucoup de connaissance on en vient à trouver peu de porte close ce qui est fichtrement utile.

Je veux me replonger dans mon livre mais mes cheveux brun retombe sur les pages m'empêchant de lire correctement. Souffrant une nouvelle fois, j'attrape mes élastiques et commence à vouloir les attacher.

He : Stupide cheveux touffu !
H : Ils sont magnifiques.

Je sursaute au timbre grave d'une voix que je ne m'attendais pas à entendre maintenant. Me retournant je tombe sur Harry appuyé nonchalamment contre la bibliothèque derrière moi.

He : Depuis combien de temps es tu là ?
H : Assez pour comprendre que quelque chose te tracasse.
He : Tu aurais pu signaler sa présence Harry.
H : Habituellement tu l'aurais remarqué avant même que je ne me décide à ouvrir la bouche.
He : Tu es lent.
H : Ou c'est toi qui est rapide.

Je souris doucement alors qu'il se rapproche de moi et commence à peigner de ses doigts mes cheveux. Les massages crâniens et la coiffure de Harry sont vraiment une chose parfaitement parfaite. Ça me détend en toute circonstance. Je soupire de contentement en rejetant légèrement la tête en arrière pour mieux l'aider. Habilement et en silence, il continue de peigner mes cheveux jusqu'à en faire une tresse qu'il placera en chignon par la suite. " Cette coiffure te va bien ! Elle ne te dérange pas pour le travail, elle aère ton visage et affine tes traits ". Voilà ses mots la première fois qu'il me l'avait faite.

H : J'ai fini.

Il noue le dernier élastique, embrasse mon front doucement et part s'asseoir dans un fauteuil un peu plus loin.

He : Merci Harry.
H : Ne me remercie pas, tu sais que j'ai toujours voulu avoir une soeur juste pour ça.
Hé : J'ai toujours voulu avoir un grand frère.
H : De nous deux je ne sais pas qui est le plus " grand".
He : Ça dépend, tu parles mentalement ? Physiquement ? Où biologiquement ?
H : Les trois j'imagine ?
He : Je suis née le 19 septembre et toi le 31 juillet. Mais je suis de 1979 je suis donc là plus âgé, tu es vraiment petit je suis la plus grande et mentalement je suis là plus mature
H : Seulement pour les cours.

On se regarde avant d'éclater de rire, qu'importe ce débat futile quand j'en ai besoin il est le grand frère et quand c'est lui je suis la grande sœur. C'est comme ça que ça marche entre nous, ça a toujours était comme ça et ça sera toujours comme ça. Et étrangement il a le parfait rôle du grand frère alors que je m'assieds dos à lui et qu'il l'entoure de ses bras. Serait-ce que j'ai besoin de ça ?

He : Je me sens bizarre..
H : Jalousie ?
He : Je sais pas trop, je n'aime pas Rond comme ça si ?

Je le sens hausser les épaules, il a raison. Après tout c'est à moi de répondre à cette question.

La pâleur de ta peauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant