Chapitre 73 : Sommes nous un ..couple ?

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[ Harry ]

Et il vole dans le ciel. Il vole et défait la douce tranquillité de la nuit. Il chasse les étoiles et les animaux nocturnes comme le faiseur de malheur qu'il a toujours été. Et je ne peux faire autrement que de le suivre, mon corps semble lié au sien et bien vite je me trouve là où il est. Pour bien finir de détruire la piètre image que je n'avais pas de lui, il a profané sa tombe. Je veux l'en empêcher. Je m'interpose entre eux pour protéger cet homme dans la mort. Mais rien n'y fait, ses mains traversent mon corps sans même qu'il ne me remarque et il attrape la baguette.

Il attrape cette baguette qui nous guidera tous en enfer si personne ne fait rien. Il l'as brandit et j'essaie de l'attraper mais je ne fais que passer à travers lui. Des éclairs dans le ciel, un bruit funeste et il plante son regard rouge dans le mien.

-Bientôt Harry. Bientôt.

Tout change et je me réveille dans un oreiller en tenant la main d'un blond. Nous parlons de l'avenir, d'où nous voulons vivre et même de mariage et d'enfant. Cette discussion est légère et joyeuse mais elle dure bien vite. La nuit tombe sur notre clairière et il sert un peu plus fort ma main. Je veux me relever mais ils arrivent. Voldemort et Bellatrix, et avant même qu'on ne bouge je me trouve attaché et ..un éclat Vert. Encore. Et plus aucune respiration. Sa main se desserre et Voldemort me fixe en me relâchant.

-Allez, bat toi.

Je le fixe mais mon regard tombe sur les yeux vides de Draco. Et je suis incapable de faire quoi que ce soit. Alors moi aussi je succombe.

Je me réveille en sursaut et directement les mains sur mon dos me servent un peu plus fort alors qu'une douce caresse se dessine sur mon corps.

D : Je suis là..c'était un rêve. Seulement un rêve.
H : Pas que..il a la baguette Draco.

Il se crispe, mais ça ne cesse de rester doux et rassurant. Je la sens sa peur alors je relève le regard vers lui et il tente tant bien que mal de me sourire.

D : On peut encore le vaincre.
H : Je te promets que je ne resterais pas à rien faire.

Ma voix sonne sans faille et avec une détermination telle que je ne l'ai jamais eu. Il ne comprend pas forcément mais il hoche doucement la tête avant de caresser ma joue.
Je fait taire cette horrible présentatrice qui ne cesse de me murmurer qu'il va mourir et m'abandonner et nous nous levons. En bas ils sont déjà tous réunis et on s'inclut au déjeuner et à la conversation.

Hé : Donc..si on en revient au sujet qui fâchent. Bellatrix a quelque chose de caché dans son coffre.
P : Et comment compte tu t'y prendre ?
Hé : Polynectar ?
D : Tu as des cheveux de ma tante peut être ?

Sa voix est un poil sarcastique mais ce n'est pas pour blesser Hermione. Il a juste peur après les derniers événements. Bien évidemment, sans réellement nous étonner Hermione dit que oui. Pendant leurs discussions je monte à l'étage. Personnellement j'aurais des questions à poser à Ollivander. 

O : Entre.

J'entre donc et le fixe en apportant les baguettes. Je le détail un instant et il me paraît bien plus faible qu'à notre dernière rencontre. Qui remonte il y a déjà..

O : 6 ans..que le temps passe vite. Tu veux des conseils j'imagine ?

Sa question ne semble pas en être une et il tend la main vers les baguettes. Il les examine et me dit à qui ils étaient. Je remarque donc bien vite quelle baguette appartient à Bellatrix. Cela pourra nous être utile.

O : Mais tu sais..lorsque dans un duel, l'un est désarmé alors..la baguette change de propriétaire.

Il me dit cela avec une pointe énigmatique dans sa voix et je comprends vite. Replongeant dans mes barrières mentales, je réfléchis à toute allure. Dumbledore possédait la baguette, Bellatrix l'as désarmé et j'ai désarmé Bellatrix. Donc..
J'ouvre de grands yeux et il me fixe avec un clin d'œil avant de retourner dans sa contemplation du ciel. Je redescends rapidement les marchés et tombe nez à ..torse avec Draco.

D : Je te cherchais.
H : Pour ?
D : Discutez.
H : Avec plaisir !

J'oublie un instant de quoi je voulais parler alors qu'il me tire dans la chambre qui est pour l'instant la nôtre.

D : On doit parler.
H : Okay..cette phrase est terrifiante.

Il me sourit, mais malgré ça je ne peux que remarquer son air sérieux. Ça ne fait que quelque jours que j'essaie de me laisser aller avec lui, et pourtant je ne peux m'empêcher de penser qu'il s'en est déjà lassé. Et si...et si..

D : Harry ! Concentre-toi sur moi. Et cesse d'imaginer des plans toujours plus foireux.

Je relève mon regard et le plante dans le sien avec une moue d'excuse qu'il rejette d'un mouvement de main.

D : Je..comme tu le sais je suis très content que tu acceptes enfin tout ça mais..
H : Mais..?

Mais tu ne veux plus de moi..

D : Il y a une question qui ne cesse de revenir dans mon esprit.
H : Laquelle ?
D : Harry..je..

Je le vois rougir et bégayer et je ne comprends absolument pas. Je me rapproche du lit et lis nos mains ensemble. Ce geste semble lui donner du courage puisqu'il est inspiré et se reprend.

D : Sommes nous un ...couple ?

Un ...un quoi ?! Je me sens rougir, bégayer et surtout mordiller mes lèvres. Son regard se glisse sur mes lèvres et il se bat pour me regarder dans les yeux. Je gigote légèrement et le fixe avant de me frotter la nuque. D'accord, alors j'imagine qu'il attend une réponse. Réponse que je ne me sens pas capable de lui donner. Enfin si, si mais j'ai peur. Je suis mort de peur. Je suis actuellement plus motivé à combattre Tom Jedusor alias Voldemort ou alias laprise électrique au cœur.

Il détourna le regard, souffle et se relève. Comprenant qu'il s'apprête à partir, j'attrape son poignet.

H : Je..
D : Ne te fatigue pas.
H : Non ! C'est pas ce que tu crois.
D : Alors c'est quoi..
H : Je veux..
D : Mais tu es terrifié. Je le sens, mais pourquoi ?
H : Tout ça, je ressens tellement de choses et c'est tellement nouveau..
D : Alors laisse moi t'apprendre.

Il remonte une main contre ma joue et j'y blottit mon visage. Après une éternité j'ouvre les yeux et le fixe. Son regard bleu planté dans le mien est couvert de mille émotions. De mille nuances que j'aime.

H : Oui.

La pâleur de ta peauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant