Chapitre 85 : Je t'aime Draco.

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[ Pdv Harry ]

Je le vois tomber à genoux et moi-même j'ai du mal à rester debout. Et pourtant..en vérité ça me semble plutôt évident. Tous mes cauchemars..le fourchelangue..ses et mes pensées.. mes excès de colère.. tout me paraît évident maintenant.

Tellement évident que je me pense stupide de n'avoir rien vu avant. Malgré tout, je me laisse tomber face à un Draco dévasté et j'entoure son corps de mes bras.

Cette fois il vient s'y blottir avec de bruyant sanglot. Il sait. Et au fond de moi je sais. Je sais que je vais bientôt partir pour affronter ce destin dont j'avais conscience. Et je sais qu'il me retiendra inutilement et que ça lui brisera le cœur. Je ne veux pas le faire.. dans une autre vie..j'aurais sûrement pas eu à le faire..je me déteste, je les déteste..tous.

Doucement je me met à pleurer dans ses mèches blondes, à pleurer et à insulter le monde de son injustice. J'aimerais rester ici avec lui mais..j'en ai pas le droit. J'ai pas le droit d'abandonner nos amis en bas..je…

Ses bras se resserrent autour de moi et son visage baigné de larmes se montre face à moi. Mon cœur se brise un peu plus et je sens un sanglot naître au fond de ma gorge.

H : D-Désolé...Draco..désolé...pardon…
D : Reste ! Tu n'as pas le droit ! Je t'interdis… je te l'interdis !

Ses mots sont prononcés avec rage avant qu'il ne batte ses lèvres contre les miennes. Je réponds à un baiser avec plus de douceur, plus de désespoir. A ma grand dame cela le fait gémir de douleur et il s'effondre à nouveau dans mes bras me suppliant de ne pas le laisser.

Et je cède, je sens mon corps céder alors qu'un instant je m'autorise à rester. Mais bien rapidement, bien trop rapidement le visage de ceux qui se battent me revient et je ramène son visage vers moi.

H : Tu prends soin de Teddy pour moi ?
D : Tu le feras. Avec moi.
H : Et de toi aussi..
D : Tu le feras !

Je souris tristement et l'embrasse avec douceur. Il répond à mon baiser et lentement je l'endort d'un sort. Il est bientôt inerte dans mes bras, s'endormant peu à peu. Alors que je pose son corps sur le sol, j'embrasse une dernière fois ses lèvres pendant que ses yeux bleu disparaissent. 

H : Je t'aime Draco.

Une dernière larme coule sur sa joue, je la laisse faire son chemin et je me relève. Chaque pas que je fais me brise le cœur, mes jambes sont de plus en plus lourdes et je ne souhaite que m'effondrer au sol en suppliant à ce qu'on m'aide. Je ne veux pas faire ça..

Je descends le hall, passe devant un groupe d'amis et un instant je les observe. Ils semblent joyeusement dans leurs bulles à rire . Je me force à graver cette image dans ma tête et j'observe les corps une dernière fois. Remus..tonks..et ..merde.

Je me crispe les poings et je relève la tête fièrement avant de me diriger pas à pas vers la forêt. Draco devrait se réveiller bientôt. Je n'ai pas pris un sort trop puissant pour ne pas risquer sa santé. Il se réveillera et contribuera à ma poursuite. Je dois me dépêcher, si il le voit il le tueront aussi. Et ça, je ne peux pas l'accepter.

J'ai laissé un mot que devra dire un gryffondor à Neville. Celui de tuer Nagini, il en sera capable. J'en suis sûr.

Je souris tristement et s'engouffre dans les débuts de la forêt. La, entourés par le silence je m'autorise à sortir le vif d'or. L'objet offert par celui qui savait ou je finirais. L'ironie c'est que..une fois mes lèvres en contact il s'ouvre. Maintenant que je sais, véritablement, ma fin il s'ouvre et..la pierre philosophale apparaît. Je souris à nouveau, et je la tourne dans mes doigts en réfléchissant.

Finalement je me dis que j'ai bien le droit à ça...alors..lentement les personnes qui me sont cher apparaissent prêt de moi. Ma mère, mon père, Sirius et Remus. Je leur sourit, je pleure sûrement aussi.

Ils me fixent et..je sais ce qui m'attend. Ce qu'ils attendent. Alors lentement je continue mon ascension. Je continue chaque pas dans cette forêt sombre. Je continue chaque mètre qui me sépare de ceux encore en vie. Je continue à briser mon cœur et sûrement briser celui de draco. Je continue et je croirais presque entre des cris de douleur. Un rayon vert pour percer la forêt. Celui-ci n'était pas pour moi. Pas encore.

Mais bientôt, ce sera pour moi. Mais..maintenant ais-je vraiment envie de mourir ? Oui mes parents, ma famille est là mais..j'ai celui que j'aime..j'ai mes amis ici..

Je soupire et sort d'entre les arbres me montrant au public de mangemort. A quoi bon réfléchir à tout ça ? Je n'ai pas vraiment le choix. Je ne l'ai jamais vraiment eu.

Je les fixe, je les ignore. Ils parlent mais je ne les écoute pas. Non, je me nourrit de la perceuse de ma famille qui m'aide à combattre ça. Ils ne sont pas là pour me permettre de vivre, ils sont là pour me permettre de ne pas mourir seul.

Il lève sa baguette semblant dire quelque chose comme quoi c'est trop facile et à nouveau ce rayon vert apparaît et me touche.

Je sens mon corps basculer en arrière, à moins que je ne sente déjà plus rien ? Je ne sais pas..je ne sais plus..la seule chose dont je suis sûr c'est que..je regrette de n'avoir pas entendu la réponse de Draco à ma déclaration.

C'est si égoïste. La vision de ma famille disparaît et je me dis que finalement même la je suis seul. Mais au moins, dans sa grande et fausse bonté il ne m'a pas torturé jusqu'à la mort.

Non, ma mort aura été simple et efficace, presque pathétique. Mais j'espère qu'elle aura eu la décence d'être utile.

J'espère que je n'ai pas abandonné mon coeur pour un mauvais choix. J'espère que-

La pâleur de ta peauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant