Chapitre 25 : Quatre Lettres.

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[Pdv Harry]

Je descends doucement les escaliers en baillant, la soirée d'hier a été plutôt longue. Nous avons parlé une grande partie de la nuit et je ne me souviens pas quand je me suis endormie ou si il était là mais à mon réveil pour sûr il ne l'était pas. Alors que je descends les marches le silence de la maison me frappe soudainement, avec autant de monde jamais elle n'aurait dut être aussi silencieuse ? Malgré le fait que beaucoup sont rentrés chez eux,il reste Blaise,Ron, Pansy,Hermione, Draco Harper et Théo. Donc a moins que finalement tout le monde dort c'est impossible.
J'accélère le pas d'un mauvais pressentiment grimpant le long de ma colonne vertébrale, arriver au salon je suis soulagé de les voir tous réunis. Soulagement qui s'éteint bien vite quand je remarque tout d'abord leurs têtes baissées. Blaise, Théodore, Pansy et Draco. Ils ont tous la tête baissée, Hermione Ron et Harper ont un air enragé et tiennent leurs mains. Draco est à l'écart, fixant le feu, un papier dans ses mains.

H : Que se passe -t-il ?

Certains relèvent le regard vers moi, d'autres, les serpentards n'en font rien.

He : Oh Harry, tu es réveillé.
H : Que se passe -t-il ?

Un silence me répond, ce n'est pas compliqué de répondre pourtant non ?! Un soupir, c'est Draco, par-dessus son fauteuil il tend son bras en arrière et me tend sa lettre. Je le remercie d'un regard et l'attrape.

" Cher Draco.
Nous t'avons laissé l'opportunité du doute. Deux semaines, tu avais deux semaines pour revenir et démentir les paroles que nous entendions. La rumeur dit que tu aurais changé de camps et rejoins Potter et ses amis. J'imagine que c'est vrai, à moins que tu sois mort. Il vaut mieux pour toi que la deuxième option soit la bonne. Si tel n'est pas le cas, tu seras à partir de demain renier de cette famille. Tu as donc jusqu'à demain pour te présenter, nous dire tout ce que tu sais et faire preuve de quel camps tu es réellement. Cette date passée ne reviens plus jamais, ou nous te livrerons au seigneur des ténèbres nous même.
Fais le bon choix, ou tu sais ce qui t'attends.

Lucius Malfoy. "

Je sens ma magie pétiller dans mes veines a mesure que l'idée tentante de brûler cette lettre me parvient. Mais elle n'est pas à moi, elle est à draco. J'imagine qu'ils ont tous reçu une lettre similaire. Je la lui rends, il reprend son air léthargique. Je fixe chacun d'entre eux avec une haine palpable. Pas pour eux, ni pour leurs parents. Pour leurs parents qui auraient mieux fait de mettre une capote si c'était pour fair ça de leurs " rôles parentales "
Un léger rire me fait relever la tête vers le blonds, il me fixe en coin en secouant la tête. J'ai pensé à voix haute ?

D : Veux-tu bien t'asseoir au lieu de rager debout ? Je sens ta haine là où je suis.

Les autres le fixent légèrement bouche bée et je m'assieds donc à côté de lui.

He : Depuis l'ouverture de la lettre il n'a pas lâché un mot. Tu arrives il réagit te parle et ris. C'est quoi ton secret ?
H : J'existe ?

Elle roule des yeux et se tourne à nouveau vers Pansy qui tient une lettre entre ses mains. Mais cette lettre m'as l'air différente. Elle doit sûrement sentir mon regard sur elle puisqu'elle relève le regard.

P : La mienne c'est mes parents me demandant de rester avec vous car je suis " plus en sécurité" et qu'ils veulent que je sois libre de mes choix.

B : La mienne c'est ma mère qui termine de me renier, elle ferait sûrement un autre gosse avec un de ses amants.

T : Et moi c'est mon père qui me menace de 1001 tortures si je ne reviens pas.

Je les fixe chacun leurs tours les yeux grand ouverts. Comment est-ce possible de dire ça à ses propres enfants ?!

D : Harry, on as pas la même famille que toi.
Ha : Non lui il en as pas.

Tous les regards me quittent pour me poser sur le harpon. Elle a dit ça avec une moue indifférente et maintenant elle hausse les sourcils sans comprendre l'attention qu'on lui porte.

R : Harper, faut vraiment que tu apprennes à te faire.
Ha : Bah pourquoi ?
H : Elle a raison laissez.
D : C'est justement parce qu'elle a raison que c'est douloureux hein ?

Je me tourne vers lui, son murmure n'as pas dut être audible pour les autres et je soupire en le fixant. Il fixe maintenant ses mains ou la lettre trône encore. Je glisse ma main à la place de la lettre nouant nos doigts. Ses yeux glacial se planté dans les miens de longues minutes avant qu'il ne décide de se lever me tirant vers lui. Il ignore les demandes de nos amis qui ne comprennent pas et me tirent vers ma chambre. Je fixe sa nuque sans comprendre et referme la porte derrière nous.

H : Draco que ce passe t'il ?

Il est au milieu de la pièce, dos à moi, je m'approche doucement et le fixe. Il est occupé à fixer son avant bras ou cette marque affreuse tache sa peau. Sa peau est pâle. J'entoure doucement sa taille de mes bras, la seconde d'après des sanglots parcourt son corps et il se tourne fondant en larme dans mes bras.

D : C-c'est fini..j'ai plus de famille...

Je caresse doucement son dos alors qu'il se raccroche à mon haut avec force. Comme je peux, je chuchote des mots réconfortants sans jamais cesser une seule fois mes caresses. Quelque temps après il se détache doucement de moi et j'essuie ses joues avec lenteur. Ses yeux sont encore baignés de larmes, je déteste ça..

D : P,-Potter.
H : Mm ?
D : Promets moi que tu ne laisses pas mettre tes sales pattes sur l'un de nous. Et surtout sur toi et moi.

Je le fixe surpris, remarquant maintenant que son regard ressemble à celui d'un enfant. Celui d'un enfant trop éprouvé par sa vie, les attentes, la pression et par mille et une chose qui n'aurait pas dû arriver. Alors je hoche doucement la tête et il revient avec plus de douceur néanmoins, je me blotti contre moi.

H : Je te le promets Draco. Ils ne te toucheront plus.

Je le sens nicher sa tête dans mon cou et des larmes glissent sur ma peau. Ses larmes tarissent finalement et il respire paisiblement contre moi. Sa respiration butant contre mon cou me provoque quelques frissons que j'ignore. A la place je m'allonge doucement dans le lit et automatiquement il se blottit un peu plus contre moi posant sa tête sur mon cœur et enroulant nos jambes. Je n'ai aucune idée de si il dort ou non, mais je caresse son dos lentement chantant une comptine que mon cerveau a le lointain souvenir d'avoir entendu.

Twinkle, twinkle, little star,
How I wonder what you are..
Up above the world so high,
Like a diamond in the sky..
Twinkle, twinkle, little star,
How I wonder what you are..

La pâleur de ta peauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant