Chapitre 48 : Il a besoin de toi.

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[Pdv Harper ]

Je suis assise dans un couloir plongé dans le noir. Il ne reste que quelques mètres pour atteindre ma chambre, une dizaine sûrement. Mais je ne les ai pas traversé, non, à la place je me suis glissé au sol. J'ai remonté mes genoux contre mon corps et blotti mon visage ici. Ici je suis caché du monde, ici je suis protégé. Protéger de quoi ? De l'infamie du monde sûrement. Je ferme un peu plus fort mes yeux, je me souviens du regard. De son regard.. Son père et lui était face à nous, son père nous a fixés, avec ce regard fier.
"-Il est marqué, pour le bien de votre fille vous devriez faire pareille. " Je l'ai fixée, je l'ai fixée lui suppliant du regard de démentir les mots de son père. Il a donc attrapé ma main pendant que nos parents ont commencé à se hurler dessus. Il m'a emmené loin d'eux, leurs voies s'atténuant à mesure de nos pas. Quand nous sommes arrivés, il appuie ses bras contre le mur, je me suis glissé entre ses bras et j'ai relevé son visage. Il était baigné de larmes.
" Harper..je suis désolé..tellement désolé.." j'ai séché ses larmes et je l'ai serré contre moi, j'ai ensuite tiré sa main et nous nous sommes assis comme à notre habitude l'un en face de l'autre dans le cadran de ma fenêtre. Il a fixé le paysage en intoxiquant les poumons, moi je le fixait lui. Simplement lui. Mais voilà, son père a fini par venir nous chercher, et il est parti avec lui. Je me souviens de son regard, il était terrorisé. Comme à chaque fois que son père est dans les parages. Et moi, malgré sa peur je l'ai laissé partir..

-Harper, Harper !

Je relève le regard pour le planté dans le regard inquiet de ma cousine. Un soupir s'échappe d'entre mes lèvres et je me relève de ce pan de mur.

H : Oui ?
P : On est en plein milieu de la nuit, tout le monde est couché .
H : Il a de la fièvre.
P : Luna veille sur lui.
H : Je m'en fiche, Il a peur. Je ne partirais pas..

Je sens mes mains tremblantes, elle baisse le regard vers mes mains et un grognement semble sortir de ses lèvres. Elle attrape ma main, me tire dans ses bras et me serre de toutes ses forces.

P : Ce n'est pas de ta faute..
H : Mais..
P : Je ne veux rien entendre, rien de tout ce qui te fait culpabiliser n'est vraiment de ta faute. Compris ?!
H : J'arrive pas a comprendre pourquoi lui..il avait l'apparence de Luna..
P : C'est sûrement pour ça qu'elle veille autant sur lui.
H : C'est surtout car elle est sa petite amie.
P : Si un ton de voix pouvait tuer elle le serait tu le sais ça ?

Je ne réponds pas, Luna est une fille bien, je peux pas dire le contraire. Mais je n'arrive pas à me résoudre à la porter dans mon cœur.

P : Il était avec Hermione, enfin Hermione dans mon apparence. Il a fait ça pour la protéger Harper..sans lui le sort l'aurait sûrement tué..

Je me recule un chouia pour pouvoir mieux l'observer, ses yeux sont fuyant. Elle a peur que je la déteste, tout en étant heureuse qu'il l'ait sauvé. Je ne la déteste pas, je suis heureuse que Hermio je n'est rien. Mais j'ai peur..j'ai peur qu'il ne survive pas.

H : Fais quelque chose pour moi s'il te plaît, arrêtez de vous tourner autour inutilement, vous vous plaisez. Ne perdez pas votre temps.
P : Tu parles pour qui la ?

J'ignore ses derniers mots et je retourne en direction du salon, en passant devant le premier canapé je tombe sur George allongé. A côté de lui, son frère lui tient la main, luttant contre le sommeil. Le vague souvenir de toute la famille derrière Fred me revient. Ils sont partis se coucher sous les remontrances de Mme Weasley, mais lui est resté. Je pense qu'il est impensable pour lui de laisser son frère seul. Alors qu'il semble s'endormir puis se réveiller à nouveau, je déplace un fauteuil près du canapé.

F : Que fais-tu ?
H : Tu tombes de fauteuil, avant de t'éclater la tête au sol tu devrais t'asseoir dans le sommeil.

Il me fixe les sourcils froncés et la seconde d'après il éclate de rire.

F : Tu veux dire que je tombe de sommeil et ferais mieux de m'asseoir dans le fauteuil ?
H : C'est ce que j'ai dis ?
F : Toi aussi tu ferais mieux d'aller dormir !

J'ignore son air légèrement moqueur, qui cache en vérité beaucoup d'inquiétude, et alors qu'il s'assoit dans le fauteuil, son regard se tournant à nouveau vers son frère, je pars moi m'asseoir prêt de Théodore. Enfin c'est ce que je comptais faire, a la place je me trouve à m'appuyer au mur et a fixais Luna lire je ne sais quel histoire a un notty endormis. Je me souviens encore de ce moment où il est arrivé soutenu d'hermione, elle avait l'air paniqué et désemparé. J'ai immédiatement accouru vers lui, mon regard a croisé le sien il a semble vouloir sourire et son corps s'est étalé sur les gravier. Sa main tendu vers moi, alors que les autres couraient autour de lui la seul chose dont j'étais capable c'était de fixer cette main si blanche poser sur les gravier si noir. Cette main qui en tombant c'était relevé et laisser voir maintenant la peau tâcher de cette marque. Des bruits me font relever le regard, il a commencé à s'agiter en gémissant de douleur et d'autre chose..de peur. Il doit sûrement faire un cauchemar. Mes pieds me guident automatiquement vers lui mais je les stoppe. Oui, j'ai souvent été confronté à ses cauchemars et je m'allonge à côté de lui pendant qu'il se blottis contre moi. Mais maintenant ce n'est plus le cas...maintenant il a une blonde qui remet une serviette d'eau sur son front pour faire baisser sa température. Une blonde qui semble chantonner quelque chose et essayer d'atténuer ses grattements. Il va rouvrir sa blessure à force..

Je l'observe une dizaine de minutes faire comme ça, et chacune de ses actions semble empirer la chose. Finalement deux yeux aussi noir que la nuit s'ouvre et semble chercher quelque chose. Quand ils se posent sur moi, sa respiration se calme et il tend une main dans ma direction.

-Harper..

Luna se tourne vers moi, ses yeux bleu me fixe et un éclat y passe avant qu'elle ne sourit.

L : Il a besoin de toi, pas de moi.

Elle fait donc demi-tour et pars vers je ne sais quelle direction. Il ne semble même pas se rendre compte qu'il vient d'éjecter sa petite amie. Je m'approche à petit pas de lui, attrape sa main, m'assieds à côté de lui et automatiquement sa tête se pose sur mes genoux. Je caresse donc ses mèches, ressentant aisément la chaleur de son corps, son corps n'est normalement jamais aussi chaud.

H : Tu as mal Notty ?
T : La douleur est supportable Lyly.

Je souris face au surnom et il s'allonge un peu mieux, sa tête repose toujours sur mes genoux mais il est maintenant sur le dos. Mon regard s'abaisse donc en direction de son torse recouvert d'un bandage. Il est taché de sang.

H : Tu t'es rouvert.
T : J'ai pas fait exprès..
H : Encore ce même cauchemar ?
T : Toujours le même ..

Je le fixe dans les yeux, embrasse son front et reprends mes papouilles à travers ses mèches noires. Peu a peu il finit par s'apaiser et se rendormir.

La pâleur de ta peauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant