La pâleur de ta peau

Chapitre 18 : Controverse interne.

[Pdv Hermione]

-Je ne veux pas apprendre ! C'est nul ! C'est chiant et c'est long !

J'hausse un sourcil dans sa direction, tiens je connaissais pas encore la Pansy Parkinson Capricieuse. Je penche la tête sur le côté et la fixe, elle retrousse ses lèvres roses et un pli se forme entre ses sourcils alors qu'elle fixe son livre. Attendez, est-elle vraiment en train de faire un caprice ?

H : Pansy tu es venu ici pour réviser non ?
P : Mais je veux plus ! Je m'ennuie.
H : Tes notes ont augmenté non ? Tu en étais fier ?
P : Ça fait trois heures que nous travaillons on peut faire une pause ?

J'hoche la tête et un sourire se glisse sur ses lèvres, je m'assoie en tailleur à nouveau et rejette la tête en arrière alors qu'elle s'allonge entièrement sur mon lit. Rapidement plusieurs choses me viennent en tête, mon couple, la discussion avec Harry, celle avec Ginny, mes parents, la guerre. Je soupire lourdement, tout est en quelques sortes lié, Ginny m'as parlé de sa discussion avec Blaise.

G : Hermy ! J'ai discuté avec Blaise, ne demande pas comment ni pourquoi juste on parle parfois.
H : Souvent pour faire des conneries non ?
G : Tss ! C'est pas le sujet ! J'avais une question, j'ai pas vu Harry aujourd'hui tu pourras sûrement me le dire . On as pensé ou ils iront pendant les vacances ?
H : Ou ils iront ?
G : Dans les circonstances actuelles ce n'est sûrement pas une bonne idée de les renvoyer chez eux ?
H : Il n'a pas encore été explicitement informé de la nouvelle alliance entre nous et eux, mais c'est vrai que ce n'est quand même pas prudent.
G : Mais si on ne les renvoie pas ce serait dit haut et fort.
H : Dans les deux cas ils risquent beaucoup..

J'ouvre les yeux sur Pansy, ses pieds battent l'air à mesure qu'elle lit un livre, sûrement de romance. J'ai découvert récemment qu'elle adorait ça. Son débardeur noir qu'elle porte m'indique une vue parfaite sur ses bras, aucune tâche. Elle a eu 17 ans, le 24 novembre. Elle est majeure, il l'a marqueront. Elle ne veut pas ça, elle a beau se montrer forte et prête à tout pour ses amis, ça ça ce voit dans son regard, elle ne veut pas être mangemort. Enfin je ne pense pas précisément que Blaise ou même Draco le souhaitaient. Je me souviens encore de l'entrain dans les actions de Harry pour débusquer le blond. Je ne trouve pas que ça ait vraiment changé, alors que parfois il peut se montrer affable et perdu il maintient toujours une réel force de conviction dans tout ce qui fait, encore plus dans le fait de détester ou sauver son " ennemi". Si on lui posait la question je dirais sûrement que ça cache autre chose, une émotion tout aussi forte mais différente de la haine. Pattenrond saute sur mon lit et vient se blottir entre mes jambes. Je caresse son pelage pensif, un sourire amusé se glisse sur mes lèvres alors que Pansy se crispe à la nouvelle venue dans notre havre de " révision ". J'ai appris qu'elle avait peur des chats dans la semaine, nous venions à peine de commencer la révision qu'il est arrivé elle a hurler et est partie. Peu de temps après lors de la soirée tous ensemble Blaise m'a appris qu'elle s'était fait griffer au cou petite et que depuis elle avait peur.

H : T'en fais pas il ne te griffera pas.
P : Promis ?

J'hoche la tête et elle se détend à nouveau, se replongeant dans son livre. Je reprends machinalement mes caresses songeuses. C'est fascinant à quel point elle peut être si hautaine, méchante, peste et froide. Mais en vérité elle est aussi passionnée, dévouée, joueuse et déterminée. C'est fou comme les serpentards ont une nature à se cacher, mais a force ils ne se perdent pas eux même ?

H : Pansy ?
P : Hum ?

Elle ne relève même pas le regarde et continue de lire son livre, je rigole et l'appelle une nouvelle fois elle ne fait que "mmmmm" sans rien faire d'autre. Au bout de la cinquième fois, elle relève la tête agacée.

P : Quoi bon sang ?!
H : Ah bah enfin tu me regardes !
P : Gamine !
H : Si tu le dis, bref j'ai eu une discussion avec Ginny.
P : La belette ?
H : Vous avez un problème avec nos prénoms mais je passe pour cette fois. Où passes- tu les vacances ?

Son regard à nouveau se porte sur le livre qu'elle referme. Dans un même mouvement, elle se place sur le dos et fixe mon plafond.

P : Je sais pas, rentrer chez nous n'est pas une option, rester à Poudlard serait trop flagrant. Donc je sais pas.
H : On devrait en parler à Harry.

Elle grogne, je sais bien que l'idée l'agace. Elle aimerait sauver ses amies et elle-même sans nous déprendre de nous. Mais ce qu'ils ne comprennent pas encore c'est qu'on dépend tous les un des autres. C'est le principe même d'un groupe.

P : Alors tu sors vraiment avec weasmoche ?

Je relève un regard noir vers elle et elle lève les mains en l'air plaidant sa fausse innocence. Je sort avec Ron, c'est étrange de se le dire. Et c'est encore plus étrange de me souvenir de ses lèvres contre les miennes. Papa et maman m'ont toujours dit que le baiser d'un premier amour bouleverserait tous mes plans. Qu'il ferait s'élever des millions de papillons de mon ventre a mon coeur, que celui ci perdrait son mouvement stable et régulier et que mon esprit est embrumé des fumés de l'amour. Je n'ai pas ressenti tout ça ? Ai-je un problème ? Je ne comprends pas..et je déteste ne pas comprendre. Et comment puis-je en parler quand je suis moi-même en Controverse interne ?

H : Apparemment.
P : C'était comment ?
H : De quoi ?
P : Votre baiser.

Son ton est dégoûté de même que sa grimace, je roule des yeux et pars chercher des chocolats en l'ignorant. Lorsque je reviens elle dépose de petit chamallow dedans en me souriant et je me rassied prêt d'elle.

H : Je n'ai jamais embrassé personne.
P : Si pur.
H : Je t'emmerde !
P : Attention ! Je commence à te contaminer.

A nouveau je roule des yeux, ce sujet est bien trop épineux.

H : Allez lève toi on va voir Harry et les autre.s
P : Plus tard.
H : Non, la fin de semaine, c'est tout ce qu'on as pour tout organiser lève toi.

Ma décision est prise, je dois protéger ceux que je peux protéger. Mes parents en partant, mes amis en me battant.