Chapitre 55 : Cauchemars.

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  [Pdv Harry ] 

J'avance, j'avance dans ce couloir si sombre. Je ne vois rien, je sais seulement que j'avance car mes jambes se font de plus en plus lourdes. Je ne vois pas la lumière qui pourrait m'indiquer que je suis bientôt sorti de cet enfer. Non, seul le noir persiste, seul le bruit de mes pieds sur le sol réside, seul la goutte tombant toute les dix secondes se fait entendre, seul le froid congelant mon être me tiens compagnie. Enfin..c'est faux, il y a cette présence, je n'arrive pas à déterminer si elle est en moi ou si elle se glisse autour de moi. Mais elle est là, elle est là a chaque inspiration, à chaque pas a chaque pensée. Elle me pèse, elle l'étrangle de l'intérieur, elle m'étouffe et me noie. Une lumière m'aveugle, malgré tout je souris. Si je sors de ce tunnel ça signifie que cette présence disparaîtra. Je serais enfin libre. Alors je cesse de marcher de ce pas là, non, à la place je sers plus fort mes poings et je me mets à courir vers la sortie avec un grand sourire. Je trébuche et tombe dans l'herbe froide mais enfin je sens le soleil contre ma peau.
Mais comme il fallait s'en douter une ombre apparaît et dans mon cœur et devant moi.

-Crois tu pouvoir sortir si facilement Harry ?
H : Pourquoi..pourquoi fais tu ça ?
-Pourquoi pas ?

Alors que je ne parviens même pas à bouger il attrape ma main, lui dont je ne vois pas le visage mais c'est pertinemment qui c'est. Avec un sourire froid et un rire sadique il me tire à nouveau dans ce tunnel.

-Je compte te détruire moralement avant de te détruire physiquement. Si bien que c'est toi qui rampera à mes pieds me suppliant de l'achever.

Je souhaite répondre mais aucun son ne sort de mes lèvres, je souhaite repartir vers ce soleil mais mon corps ne m'obéit plus. Non, il reste traine comme le pantin que je suis entre ses mains.
Nous arrivons au bout, enfin au début de ce tunnel et sa présence disparaît, elle réapparaît bien vide au fond de moi. Comme si il était dans mon esprit a me contrôler.

"Regarde bien "

Pourquoi mon regard ne m'obéit pas ?! Pourquoi chaque parcelle de mon corps lui obéit ? J'ai l'impression que quoi que je fasse je finis par lui obéir, même si je fais tout pour ne pas le faire je termine par avancer dans le chemin qu'il a dessiné pour moi. Je contre un de ses plans et je me trouve avec trois plans face à moi, il a toujours une longueur d'avance..

Finalement mon regard se tourne donc vers une salle, il s'y approche, l'homme a peur, ils parlent. L'homme n'as pas ce qu'il cherche alors ..l'homme meurt. J'ouvre de grands yeux face à scène emplit de cruauté et dénué d'émotion. Comment font-ils pour…

" Je tuerais tous ceux qui se mettent en travers de mon chemin, tu comprends ou je veux en venir ? "

Il plante ses yeux couleurs du sang dans les miens avec un sourire sadique et l'autre homme de la vision part à la recherche de ce jeune garçon qui contrecarre tous ses plans.

-Harry ! Harry !! Harry !!!

J'ouvre de grands yeux en me relevant en position assise et je passe ma main sur mon visage. Je suis tremblant, fiévreux et apeuré. Les images de ce " cauchemars " ne cessent de me revenir si bien que je ne vois pas les images de l'environnement réel autour de moi. Deux mains poussent les miennes et se posent sur mes joues, un front se colle contre le mien et deux yeux bleu se plongent dans les miens.

D : Tout va bien..je suis là tout va bien..je suis là..

Je ne réponds pas, j'en suis incapable, ma gorge me brûle et si j'essaie de parler je finirais en larme..Il caresse doucement mes joues et je blottis mon corps contre lui en pleurant silencieusement. Il ne cesse de me murmurer des mots doux en caressant mon dos.

H : Il est mort.. gregorovitch..il est mort..il est partit à la recherche du jeune homme..
D : Tu étais encore dans sa tête ?

Oui, j'y étais..mais je ne voulais pas y être..je voulais seulement atteindre le soleil..Est-ce lui qui est dans sa tête ou lui qui est dans la mienne ?

D : On va travailler ensemble sur ça..à partir d'aujourd'hui..

J'hoche la tête, a vrai dire je sais qu'il parle mais je n'arrive pas à me concentrer sur ses mots.

D : Je vais te chercher de l'eau.

Il se lève et je relève mon regard vers lui, je tends la main pour le retenir, pour lui dire de ne pas partir mais il est déjà sorti. Je laisse ma main retomber dans le vide. C'est étrange ce vide que je ressens alors qu'il est seulement parti chercher de l'eau. En parallèle à tout ça je me souviens de l'arrivée de Remus au square grimmaurd et de sa demande de venir avec vous. Il aime Sirius, et maintenant Tonks et enceinte, ils ne s'aiment pas de la même manière que Remus aimait Tonks mais il s'aime et surtout il a une famille maintenant. Alors j'ai refusé, il a tendu la main vers moi, main que j'ai refusé et il est partit. Pourquoi je repense à ça maintenant ? Sûrement car je suis perdu et que je ne sais pas sur quoi me concentrer. Je veux juste effacer les images de ce cauchemar.

D : Tiens.

Je détourne le regard de mes mains et attrape la bouteille qu'il me tend. Je bois un genre gorgé pendant qu'il répond à ma question silencieuse.

D : Ron a mal mais ça va, il est allongé entre les jambes de Blaise et celui-ci lui raconte des histoires. Hermione lis un livre posé sur les genoux de Pansy. Elles essaient de trouver le moyen de détruire les Horcruxes.
H : Et moi je bois de l'eau après un cauchemar.
D : Et toi tu vas commencer tes leçons avec ton merveilleux professeur.
H : Ne te force pas à faire ça.
D : J'en ai envie.
H : Alors commençons.

Il s'assied face à moi et me fixe dans les yeux. Il s'évertue de m'expliquer toutes les règles de l'occlumencie et de la légilimencie. " Construis un mur Harry, un mur que tu pourras tenir en permanence " Finalement après des heures d'entraînement on se rend compte que je suis capable d'instaurer un mur mais que je n'ai pas la concentration pour le tenir. Ça promet tout ça..

D : Ne te décourage pas.
H : Rogue a essayer de m'apprendre, ça n'as pas marcher.
D : Mais rogue n'as pas la motivation que je peux t'offrir.
H : Laquelle ?

Il me fixe et son visage pâle est maintenant traversé d'un sourire en coin et d'une lueur maligne dans les yeux.

D : Si tu réussis à tenir ce mur jusqu'au dîner, tu auras un massage.
H : C'est vrai ?!
D : Foi de malfoy !

Je lui fait un grand sourire et m'empresse de remettre ce mur sous son ricanement moqueur. Les heures passent et je peine à le maintenir, et bien sûr à la préparation de ce dîner lorsqu'il l'effleure toute ma concentration s'évapore et je grogne. Il se décale derrière moi et sa voix grave résonne à mon oreille, voix qui fait frémir tout mon être.

D : Peut-être une prochaine fois.

J'y arriverai et je l'aurai ce massage.
Et surtout je ne laisserais pas Voldemort me détruire psychologiquement.

La pâleur de ta peauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant