Chapitre 34 : Silence...assourdissant ;)

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[Pdv Harry]

Je fixe le vide un instant alors que tous les groupes se froncent. C'était juste un test, j'ai juste..pour une fois je me suis dit que j'allais essayer un autre souvenir pour voir si il serait assez puissant. J'ai essayé un autre souvenir, un souvenir que je pensais tout simplement futile. Et ça a marché, ce cerf est apparu, lumineux et galopant. Il est apparu et il s'est approché de Draco, il s'est approché de lui comme conscient qu'il était la raison de son apparition.
Et alors que je me suis dit que Draco ignorait mon patronus, celui-ci a fait tout le contraire. Il l'as fixé avec un éclat fasciné avant d'approcher sa main de son corps et de l'effleurer. Au moment où la magie main de Draco est rentrée en contact avec mon patronus, au moment où sa magie et la mienne se sont rencontrés un long frisson la parcourut mon être.

Le style de frisson qui vous fait décoller, qui fait apparaître un million de papillons au fond de votre estomac. Le style de frisson qui pousse à en avoir plus, toujours plus. Et c'est ce que je veux à ce moment-là, la seule envie qui me traverse c'est de ressentir ce frisson. Et si je devais être honnête avec moi-même , toutes mes envies se tournent vers le fait d'être proche de lui. Je veux encore mordiller son cou jusqu'à voir s'y traîner une marque et entendre le gémissement qu'il tente de retenir. Je veux encore me " disputer " avec lui, je veux encore qu'on se taquine, qu'on se regarde, qu'on complote. Je veux tout ça. Je veux..je veux sentir ses lèvres sur les miennes et nos magies s'entremêler en un mélange si harmonieux. Je..

Mais c'est pas ça que j'ai, non à la place il ne me regarde plus. Il m'évite. Il ne réagit plus à moi. Comme ci tout était fini, non..tout est fini. Encore une fois j'ai tout gâcher. Tout ce que je touche finit un jour par disparaître, pourquoi n'en serait-il pas de même pour lui ? Il est là, debout au centre de cette pièce. Je le fixe, il fixe le vide. Il me paraît si proche et si loin à la fois. Si beau, aussi beau que le premier flocon qui tombe en période de Noël. Le premier flocon qui fait naître sur tous les visages un sourire et dans toutes les veines des jeunes enfants l'excitation d'un milliard de jeu que ce flocon promet.

J'avance vers lui, il n'y accorde aucune importance. Mon cerveau ne cesse de tourner, sans savoir sur quoi s'arrêter. Quel serait son patronus ?

Hé : J'ai parlé à mes parents ! Lorsque j'ai dis le prénom draco a ma mère elle a rigoler en me disant que ça voulait et était dérivé de dragon.
R : C'est tout sauf un dragon ! Un lézard peut-être.
H : Quoique ! Je suis sûr qu'il a une part de dragon en lui.
R : Pourquoi ça ?
H : Les dragons protègent leurs familles, leurs amis, mais ils sont aussi fuyards et très fuyards. Lorsque la situation n'est pas en leurs avantages ils partent à grand coup d'ailes. Mais ils sont aussi venimeux un peu comme un serpent, mais le venin est remplacé par des flammes.
Je reprends mon souffle après ce court discours prononcé d'une traître et je détourne les yeux alors qu'ils me fixent les yeux grand ouverts. Bon ok, je me suis peut être emporté.

Après ça j'ai habilement détourné le sujet, c'était au retour de Noël quand on parlait de tout rassemblé autour de la cheminée rien que nous trois. Alors il m'est plutôt facile d'imaginer Draco se tenant droit la tête haute avec un dragon volant derrière lui en protecteur silencieux et tout aussi froid que lui. Que devrais-je faire ?

Pour l'instant je n'y réfléchis pas plus, j'attrape son poignet et le tire vers un endroit tranquille. Un endroit rien qu'à nous. J'ai besoin de lui parler, j'ai besoin de lui parler juste lui et moi. J'ai besoin qu'il casse cette carapace froide et que je retrouve mon dragon..
Arriver dans ce couloir je lâche son poignet sans oser me retourner. Je suis figé, maintenant que je suis ici j'ai peur. J'ai terriblement peur, c'est dans ces moments que mon côté serpentard ressort le plus. Draco dirait sûrement que non, " c'est dans tes moments diaboliques qu'il ressort le plus..et j'adore ça " mais draco ne dis rien. Non, j'en viens même à douter de l'avoir vraiment tiré avec moi. Derrière moi seul un silence assourdissant m'accueille. Je finis doucement par me retourner et plante mes yeux dans les siens. Dans ses yeux si bleu et si froid en ce moment. Son visage n'exprime rien, il ne me fixe dans aucune émotion avec cette attitude froide et sans coeur. Je déteste ça.

H : Ne fais pas ça..
D : Ne pas faire quoi. ?
H : Tu es si ..froid.
D : Je n'ai pas spécialement envie d'être chaleureux avec quelqu'un qui fuit.
H : Oh je t'en prie tu ne peux pas me le reprocher..tu es le premier à fuir quand quelque chose se passe..

Il croise les bras et je soupire lourdement. Draco..je t'en prie arrête.
Je veux pas ..je peux pas. Je le vois se crisper un peu plus et il serre la mâchoire d'avantage. C'est étrange ça...j'ai rien dit pourtant ? Enfin rien dit pour qu'il réagisse maintenant ?

H : Écoute..laisse moi le temps d'assimiler tout ça.
D : C'est bien ce que je fais là non ?
H : Non tu es..

Je le montre de la main et son sourcil se hausse avec le fantôme d'un sourire ironique.

D : Désolé mon cher Potter mais ceci est mon attitude naturelle.
H : Non tu n'as jamais été comme ça avec moi.
D : Il y a une première fois à tout.
H : Arrête !!
D : J'obéis pas aux ordres.
H : Première nouvelle.
D : Connard.
H : Toi de même.

On se fixe, je deviens tout aussi froid de lui. Alors que je monte cette carapace provocatrice, je m'attends à ce qu'il m'arrête mais il n'en fait rien. Après tout, pourquoi je m'embêterais a essayer de tout arranger alors que je finirais pas tout détruire...comme toujours.

D : Je ne te fais pas la tête.
H : Génial.

Nos yeux ne se quittent pas, un observateur extérieur pourrait se méprendre. On pourrait croire que tout est réglé. Mais non, rien ne l'est.

La pâleur de ta peauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant