Chapitre 38 : L'avant guerre.

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-Ca va être drôle !
-On n'a pas tous la définition de drôle..
G : Ron ! Allez ! Grand frère d'amour !
R : C'est clairement pas crédible ça tu sais ?
G : Pourquoi ?
R : Car tu dis ça à ..TOUS tes frères.
G : Tu préfères " grande soeur " peut-être ?
R : Non merci.
G : Alors cesse donc de te plaindre veux tu ?!

Je tourne la tête vers lui et le vois avancer les bras croisés et les lèvres pincées. Non mais, j'en viens à douter qui est le grand frère de nous deux. Je secoue la tête et noue mes cheveux en une couette haute en continuant d'avancer à travers les couloirs de Poudlard.

R : Ginny ?

Je marmonne un vague oui le chouchou encore coincé entre mes dents et il se tourne en riant avant de me noyer les cheveux lui même.

R : Demande moi ce sera plus simple. Je voulais te demander quelque chose d'ailleurs.
G : Merci, je suis presque certaine que c'est au sujet de Blaise
R : Non c'était au sujet de Luna ? 
G : Oh, oups.
R : Pourquoi Blaise ?
G : Aucune idée, tu m'avais l'air de le regarder de près..
R : C'est ton petit ami, pas le mien.
G : Justement ?

Il fronce les sourcils et je glisse ma baguette entre mes mèches de cheveux pour finir de les nouer en un chignon.

R : Tiens c'est la coiffure que fait Luna.
G : Je sais. Dépêche on va être en retard.

J'ignore son regard et les nombreuses questions qui dansent dans ses yeux, attrape sa main et me met à courir pour atteindre notre groupe d'amis que je vois a quelque mètres de la.

L : Ils arrivent.

J'entends sa voix fluette d'où je suis et j'éclate de rire en me laissant tomber à ses côtés essoufflés.

G : Comment as- tu su ?
L : Il est pas nécessaire d'être un génie pour le savoir, vous faites autant de bruit qu'un..
T : Éléphant dans un magasin de porcelaine.

Je grogne en fixant Théodore, j'allais le dire. Et maintenant c'est à lui qu'elle sourit de manière angélique. Foutu Théodore. Je me frappe intérieurement, Théodore n'y ai pour rien. Je l'ai presque poussé entre ses bras, il en profite c'est normal et puis..il a l'air d'aller mieux avec elle et elle a l'air heureuse alors bon. Je sens deux bras se nouer à ma taille et me tirer vers un torse chaud.

-Bonjour toi.
G : Hey Blaisounet.
B : Ce surnom est ridicule.
G : Pauvre chou.

Il grogne et niche sa tête dans ma nuque et je souris passivement en fixant tout le monde.

B : Tu as nouer tes cheveux juste pour moi ?
G : Tu passes ta vie à avoir ta tête dans mon cou, je te laisse le libre accès.
B : Adorable.
G : Je suis là meilleure petite amie voyons.
B : Vite dit ça !

Je roule des yeux et ignore le regard de Ron. J'hésite entre l'énervement quant au fait qu'un garçon soit proche de moi. Son instinct protecteur à rude épreuve. Où il est jaloux que Blaise se comporte ainsi avec moi. Disons que je n'ai pas défini sa sexualité dans ma tête, et je pense que lui non plus. Si il l'aime je serais ravi de lui laisser ma place, disons qu'avec Blaise ce couple est simplement une occupation, pour nous deux bien sûr. Lui pour justement ne pas penser à mon frère et moi pour..je soupire et détourne le regard de cette blonde pour fixer un autre blond. Il est assis contre l'arbre et semble lire quelque chose, la tête de Harry repose sur son épaule. Je les fixe un peu plus longtemps, ressentant ce pique au fond de ma poitrine. J'aurais pu me méprendre et prendre ce pique pour de la jalousie mais ce n'est pas le cas. C'est de l'inquiétude. Je vois très bien l'allure épuisée du brun, la griffure sur leurs joues et les nombreuses marques sur ses avants bras. Par merlin dans quel pétrin c'est t'il encore foutu ?

G : Draco, Pssst !

Il relève le regard, veillant à ce qu'Harry dorme toujours au passage.

D : Oui ?
G : C'était lui hier ?
R : Lui ?
Hé : Le déferlement de magie.
P : Quoi c'était Potter ?!
N : Ça ne m'étonnerais pas.

Chacun y va de bon train pour imaginer pourquoi, comment et tout un tas de choses et je garde mon regard vers Draco qui hoche doucement la tête avant de caresser les cheveux du brun. Sa tête est tombée et a glissé sur les genoux de Draco.

D : C'était lui, mais ne lui en parlait pas..il s'en voulait.
Har : Comment ?
D : Comment ça, comment ?
T : Tu as par habitude à penser qu'il n'est pas très fort Harper. Mais au contraire de certain il ne connaît pas tous les cours ou sorts mais par contre il a une puissance magique en elle même énorme.
L : Oui, il l'a freiné habituellement.
H : Ce n'est pas car j'ai les yeux fermés que je n'entends pas.

Sa voix qui pourrait être vexée ou énervée est plutôt amusante alors qu'il repose la main de Draco dans ses cheveux. Celui-ci rigole et beaucoup d'entre nous rougissent de honte. Après cet " incident " nous avons continué à parler un peu plus avant de nous séparer en mini groupe tout en restant ensemble. Les discussions, la nourriture et les activités étaient dans une ambiance légère. Bien vite Ron et Blaise se sont retrouvés à jouer aux échecs avant que Blaise court partout avec Ron sur son dos. Neville et Hannah discutent ensemble dans un mélange de rire et d'attitude vraiment mignonne. Harper et Théodore avaient un débat enflammé avec Draco et Harry qui c'est terminer en rire. Pansy et Hermione était occupé à caresser les divers animaux autour de nous et ma tête reposée sur les genoux d'une blonde occupait à me parler d'un sujet qui la passionne sous mon regard admirateur pendant que je caresse un Garfield endormi sur mon ventre.

C'est une ambiance d'avant guerre. On est tous joyeux, légers et amusants. Nos querelles enfantines ont disparu et de nouveau liens sont créés.. mais ça cache un présent d'avant guerre. La réaction d'Harry hier le prouve, de jour en jour sa cicatrice semble de plus en plus présente comme s'incrustent dans son âme. Je fixe encore une fois à mes amis un sentiment oppressant autour de mon cœur. Et une légère pression sur ma main me fait baisser le regard, son sourire lumineux me fait face.

L : Si on reste ensemble, il ne pourra rien contre nous. Il n'a pas ce que nous nous avons.
H : Un nez ?
D : L'amour idiot.
T : Oui mais il pourrait reprendre tout ça.
B : Battons nous pour alors.
R : Il nous faudra une stratégie.
Hé : Elle s'affine de jour en jour.
P : Mais les élèves ne nous aident pas, avec leurs regards méprisants et leurs commentaires. C'est vous qui êtes le plus touchés. Comment être sûr qu'ils nous aideront alors qu'ils pensent que vous êtes tombés du mauvais côté.
Han : Il suffira de leurs prouver, par la loyauté.

La pâleur de ta peauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant