Chapitre 53 : Fais attention à toi

532 56 11
                                    

[Pdv Drago]

Je sens une main ni trop grande ni trop petite, je la qualifierais plutôt de ..douce ? Je secoue la tête, ce n'est absolument pas le moment de penser à la douceur de sa main. Je me tourne finalement vers lui et un pâle sourire se glisse sur mes lèvres.

D : Oui ?
H : Je suis fatigué.
D : Va dormir.
H : Mais je-..

Le sourire devient véritable au coin de mes lèvres. Je sais parfaitement à quoi il pense et ce qu'il désire. Mais il prend ça pour acquis et..disons que j'aimerais qu'il me demande vraiment. J'aimerais ne pas être seulement un ourson en peluche, j'ai pensé que ça suffirait mais ce n'est pas le cas.

H : Bon bah..j'y vais..

Il se lève lentement et pars les épaules basse vers l'étage. Une fois qu'il a disparu de ma vue je me retourne en position droit dans le fauteuil.

P : Pourquoi tu fais ça ?
D : Faire quoi ?
R : Ne pas aller avec lui.
Hé : Je vous trouve pas si naïf.
B : Il souhaite que Harry le lui demande.
R : Mais vous êtes pas ensemble ?
D : Non..
P : Vous êtes toujours fourré ensemble, limite toujours collé, vous dormez ensemble, il pèse dans vos décisions et toi dans les siennes et vous vous connaissez par coeur.
D : On est " amis "
Hé : Stupide..

Je n'écoute pas le reste de sa phrase, à la place je monte à l'étage. Le problème est que ..je ne sais pas trop où aller. Il n'y a pas que Harry qui ait pris pour habitude de dormir avec moi. Je ne sais même pas si je serais encore capable de dormir seul. Avec un grognement agacé je pars emprunter la chambre qui a mon avis est pour Ronald d'origine. Je dis bien d'origine car je suis pas sûr qu'il y dorme toute les nuits. Une fois allongé sur le lit et les mains sur le ventre je réfléchis à tout ce qu'on sait. On a donc appris grâce à la venue de Dobby et Kreattur qui ont apporté Fletcher, que le médaillon de serpentard, le vrai avec l'horcruxe, est entre les mains, ou le cou de Dolores ombrage. Il aurait pas pu tomber entre de pire main, si ce que l'elfe nous as dit est vrai, ils ont un certain impact maléfique a trop longues durées. Il faudra donc qu'on les détruise avant d'en être impacté, et surtout ne pas le donner à Harry. Il est déjà instable à ce niveau là.

Un nouveau soupir et je repasse le plan qu'on a concocté. Du polynectar, le cheveux d'employés du ministère, s'y introduit sous cette identité, récupère le médaillon puis repart. Un plan malin et plutôt réalisable sur papier. Mais voilà, qu'est ce que ça donnera en réalité ? Je ne peux m'empêcher de m'imaginer les pires scénarios.

Malgré tout je n'ai pas énormément l'occasion de penser à ses mauvaises idées, la porte s'ouvre et quelqu'un s'y appuie.

H : Je te rejoindrais bien, mais ma valeur éthique m'empêche de me plonger dans le lit de mon meilleur ami.
D : Ton cher meilleur ami passe peu de temps dans ce lit.
H : Je m'en doute bien, les bras de ton meilleur ami sont bien mieux.

Je souris amusé, il est vrai que ces deux là se sont rapprochés, mais se sont-ils assez rapprochés pour qu'un jour ils se mettent ensemble ?

H : Lève-toi et viens.
D : Venir ou ?
H : Dans mon lit.
D : C'est une invitation monsieur Potter ?
H : Sûrement, mais je ne la dirais pas deux fois.

Il fait demi tour et j'entends ses pas s'éloigner jusqu'à sa chambre. Je serais intéressé de savoir combien de temps il a passé a recasser si oui ou non il devait venir me chercher. Je souris, me relève d'un mouvement habile et me dirige vers sa chambre. Lorsque je m'assieds dans son lit, il se rallonge et maintenant pose sa tête sur mes genoux. Comme chaque soir, je caresse ses cheveux pendant qu'on fixe le vide.

H : Je t'ai entendu parler avec les autres.
D : Je sais.
H : Pourquoi tu ne veux pas qu'on soit amis ?
D : Je ne dors pas chaque nuit avec mes amis Harry.
H : Nous sommes...des amis spéciaux.
D : Blaise était mon ami spécial, toi non.
H : Était-ce ?
D : J'estime qu'il ne l'est plus réellement depuis que nous nous sommes rapprochés.
H : Pourquoi ?

Je me penche à son niveau et plante mes yeux dans les siens. Je vois ses joues se colorer d'une délicieuse teinte rouge et mon sourire s'agrandit.

D : Tu apprécierais que je sois encore son ami spécial ?
H : Mm..non.
D : Alors voilà.

Il soupire alors que je me glisse en position allongée face à lui. Son regard vert se plante dans le mien glacial et il dépose sa main sur ma joue. Je sens son pouce caresser ma joue, ce soir ce même pouce viens même effleurer lentement mes lèvres. Lorsque j'ouvre à nouveau les yeux son regard n'est plus dans le mien, non il est plus bas, sur mes lèvres. Je frémis d'anticipation, est ce qu'il va m'embrasser ? Il s'approche de moi, nos souffles se mélangent délicieusement mais ..son regard change de direction et il se blottit juste contre moi. Je retiens un grognement de frustration, laissons lui le temps…

Le lendemain matin ce cher Harry est toujours en travers de mon torse a ..baver sur le pull que j'ai oublié de retirer. Comment peut-on être aussi mignon en avant ? Tel est la question. Je glisse doucement ma main sur son dos et j'effleure le long de sa colonne vertébrale encore et encore, quelques minutes seulement après avoir commencé ma caresse, je le sens commencer à se réveiller.

H : Laisse moi dormir.

J'ai trouvé plus mignon que la bave, sa voix grave du matin elle est si…

Hé : Les garçons ! Petit déjeuner et on y va !
D : Foutu..
H : Granger.

J'éclate de rire, tiens..je le contamine de plus en plus. Maintenant quand mon brun est agacé, il appelle les gens par leurs noms de famille. Ça c'est définitivement..

H : Arrête de rire Malfoy !

Adorable. Je me penche et embrasse sa nuque alors qu'il marmonne en gigotent.

H : Tu m'agace.
D : Tu m'adores.
H : Faux.
D : Arrête de râler et descendons avant qu'ils ne décident de rentrer dans cette chambre.
H : Mmm..

Malgré tout il ne se pousse pas de moi, au contraire, il me serre même plus fort contre lui en nichant sa tête dans mon cou. Amis hein ? Après une dizaine de minute il finit par se relever et partir se laver, pendant ce laps de temps je me prépare aussi et nous descendons à deux intervalles différents. Une fois tout le monde réuni et le petit déjeuner avalé, on se retrouve dans le couloir. Pour le bien de cette mission nous avons décidé que seulement eux trois irait, nous nous devons préparer nos sacs et tout le reste pour après pouvoir partir à l'aventure. Pansy embrasse la main d'une Hermione rougissante, Blaise serre Ron dans ses bras et je me tourne vers Harry. Celui-ci fixe sa baguette, pensif et inquiet, j'attrape ses hanches, le tire vers moi et relève ses cheveux.

Mon regard se perd un instant sur sa cicatrice avant que je n'embrasse son front délicatement. Puis ici je viens doucement murmurer ses mots " fais attention à toi ", il acquiesce du menton avant de se diriger vers la sortie. Je retiens la stupide envie de lui courrier après et je serre les poings.

P : Ils vont revenir.
B : Bien sûr, c'est le trio d'or !
D : Ils reviennent toujours.

Malgré tout, malgré nos paroles nos trois regards restent dirigés vers la porte, et une même pensée reste gravée dans nos esprits. "  qu'ils reviennent "

La pâleur de ta peauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant