Chapitre 84 : Bientôt.

410 43 7
                                    


[ Pdv Hermione ]

-Il vous reste donc une heure pour me servir notre cher Sauveur sur un plateau. Une fois ce délai dépassé je tuerais tous ceux présents jusqu'à l'avoir. Profiter de ma bonté pour soigner vos blessés et rassembler vos morts.

Sa bonté ? Ce qu'il fait n'a rien de bon. Il ne fait que continuer à accentuer la pression portée par Harry et aussi sur tous ceux qui le côtoient. Des personnes perdent des amis, de la famille, des connaissances, des amours. Ils vont vouloir le livrer..mais le plus évident est qu'il se livrera lui-même.

J'efface ses idées et je me tourne vers Bill pour lui changer ses bandages. Il est bien amoché mais en vie. Autour de lui, les weasley sont réunis avec Fleur. Un peu plus loin je part soigner les égratignures de quelques personnes et blesser plus profondément nos amis.

Aidez d'autres sorciers je me trouve bien vite à cours de chose à faire et..mon regard et mon attention finissent par dériver sur ses deux couchettes et sur ses deux corps. Je m'y rapproche et les fixe. Remus..Tonks..ils sont morts. Ensemble mais..ils sont morts. Encore des morts et ..surtout encore un orphelin. Et malgré tout ça, je ne peux que me dire qu'ils le savaient. Qu'ils le sentent. Qu'est ce qui me fait dire ça ? L'empressement avec laquelle ils ont demandé à Harry d'être le parrain et de le protéger et surtout leur soulagement après.

Encore des morts, encore des deuils, encore des orphelins. Je me tourne vers le château et observe, il est détruit. Des corps, des blessés. Partout. Encore et encore. La ou avant règne la paix n'est plus dorénavant apocalypse. Je déteste cette vision qu'elle me donne..

Je sors rapidement et pars dans un recoin vomir le peu de chose que j'ai au fond de l'estomac. Après de longues minutes à vomir de la bille qui déchire ma gorge je sens une main sur mon dos. Je la repousse une première puis une deuxième fois mais elle finit toujours par revenir.

Je me relève, essuyant mes lèvres peu gracieusement et je tombe sur le visage soucieux de Pansy. Voilà pourquoi la main revient toujours, car c'est la sienne.

P : Tu es malade ? As-tu reçu un sort ?

Je fais non de la tête et pars m'asseoir contre le reste de ce qui a dû un jour être un mur. Elle s'axe ensuite face à moi et me fixe. Je profite de ce silence pour sonder son corps mais rien, elle a quelques blessures sans gravité et notamment une qu'elle a " gagné " en sauvant fred d'après le récit de celui-ci.

P : Hermione..parle moi je t'en prie.

Je secoue la tête les larmes aux yeux et elle me prend dans ses bras. Alors que je peux être bercé par sa chaleur et son odeur les mots sortent d'eux même.

Hé : On est trop jeune..on est bien trop jeune pour cette guerre. Pourquoi ? Il y a tellement de morts..de sang..de blessé...de destruction...a quoi bon pansy..a quoi bon se battre et mourir…
P : Pour la paix..
Hé : Mais il y aura toujours une nouvelle guerre, un nouveau combat, de nouveaux morts et de nouveaux soldats envoyés au front et pourtant bien trop jeunes. On devrait réviser vos examens près d'un arbre en mangeant des cochonneries.. on ne devrait pas se battre jusqu'à la mort pour empêcher un psychopathe de conquérir l'Angleterre.

Ma phrase se termine dans un sanglot de rage et elle reste prise autour de moi. Après une dizaine de minutes elle se recule et entoure mes joues de ses mains. Je peux clairement lire sur son visage qu'elle aussi n'en peu plus. Nous ne sommes que des enfants..

P : Un jour..bientôt.. nous n'aurons plus à nous battre et nous aurons cette paix..
Hé : Mais pour combien de temps..
P : A nous de faire en sorte qu'elle dure pour toujours..
He : Et que perdrons nous ? A quel prix ?

Faisant taire mes doutes elle m'embrasse, au moment ou elle recule je pose mes mains sur sa nuque et l'embrasse en retour avec force et fureur. Bientôt nos corps se collent avec désespoir et je colle nos fronts l'un à l'autre.

P : Bientôt.
R : Bientôt quoi ?

Je relève le regard et tombe sur Ron et blaise main dans la main qui nous fixe et bien vite c'est Hannah et Neville puis Ginny et Luna, Théo et Harper qui nous rejoignent.

P : Bientôt nous serons réunis autour de cochonneries à réviser.
R : Pitié ne parle pas de réviser.
B : Par contre ça de nourriture..
Han : Ah bah il va pas dire non !
G : Il me vendrais pour de la nourriture !

On éclate de rire, d'un rire ou toutes la pression retombe et..ou on se retrouve.

T : Ça fait du bien de vous voir.
He : Oh mon dieu mais tu parles ?
T : Hey ne te moque pas !
P : C'est grâce à ma cousine ça !
Har : Je plaide coupable !
L : C'est mieux ainsi. 

On se sourit alors que la conversation dérive sur tous les sujets sauf ce qui nous entoure. Un peu comme une petite bulle de protection rien que pour nous. Mais cette bulle ne peut pas être éternelle.

N : Vous pensez qu'il va se rendre ?

Au moment même où les mots de Neville sortent de sa bouche, je vois draco paniquer se diriger vers nous à grand pas.

D : Il est partit se rendre !!!

Nous rions et parlons et notre ami est sûrement passé à côté de nous avant de se diriger vers sa mort. Mon dieu.. qu'avons nous fait..Harry..non..

R : Explique !
D : Je..découvert souvenir severus qu'il est un horcruxes..il est parti..
B : Il va se tuer..non..

Tous nos regards se tournent vers la forêt et comme en parfait accord un rayon vert se fait voir sous nos cris de désespoir. Le plus déchirant est sûrement celui de draco alors qu'il court vers la forêt bien vite retenu par Blaise et Ron.

Hé : Il va s'en sortir ! C'est Harry ! Crois en lui !

La pâleur de ta peauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant