Chapitre 13-7

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Un grand fracas les surprit.

— Merde ! J'avais oublié qu'un des trains d'atterrissage était HS.

— C'est grave ?

— Non, mais ça va être dur de sortir sur la passerelle.

— Tant pis. Je charge les canons.

« KOR Deskalf, avez-vous besoin de secours ? »

Silence.

« KOR Deskalf ? Vos dégâts paraissent importants. Les condensateurs plasmiques de vos armes semblent touchés. »

Nouveau silence.

« J'envoie des secours. »

— Ceux-là, ils ont pas la lumière à toutes les cases !

— Pour eux, nous sommes des envoyés du grand-duc. Nous sommes comme des dieux à leurs yeux.

— Ils vont être surpris de nous voir sortir armés, l'Archicolonelle devant nous.

Celle-ci lâcha un sourire et dirigea les canons du Deskalf sur les batteries de défenses. Aussitôt, celles-ci firent de même, mettant en joug le vaisseau.

Mais Santhe les avait devancées.

Une tempête de matière plasmique traversa à plusieurs fois la vitesse du son les points faibles des protections adverses. La résistance et la modernité ne servaient pas sans les boucliers chargés.

— Sortons, maintenant !

Ils coururent vers le sas. Quand ils l'ouvrirent, ils virent l'orientation dangereuse de l'astronef sans le train nécessaire. De ce fait, ils dominaient la passerelle de trois mètres en hauteur. Un vent glacé vint trancher le visage de Santhe. Elle n'en tint pas compte et pointa son pistolet vers le petit aéronef de secours d'où émergeaient des hommes armés en lieu et place de médecins de terrain. Lorsqu'elle logea quelques balles sur eux, ils se disparurent en contrebas et laissèrent l'aéronef repartir vers la montagne.

L'Archicolonelle se jeta alors sur la passerelle. Sa chute fit raisonner celle-ci, son armure crissant sur sa surface dorée. Elle se releva et invita ses compagnons à la suivre, avant de courir bruyamment sur le métal en direction de la mine. Ils sautèrent chacun à leur tour sur le reste fondu d'un fragment de batterie orbitale, puis traversèrent une porte d'où elle vit des fusils émerger.

Sans attendre que ses adversaires ne se préparent, elle se jeta sur eux, épée à la main, et les élimina. Halekeis l'aida dans son geste, tournoyant avec finesse Lente Vindicte autour de lui. Une fois en sécurité, Kaal les suivit dans le couloir ensanglanté.

— Savez-vous où nous diriger ?

— J'ai mémorisé le plan dans le vaisseau. Ne me perdez pas.

Ils rencontrèrent dans leur course plusieurs techniciens humains qui s'enfuyaient en voyant l'Archicolonelle. Ils les ignorèrent et traversèrent une cour intérieure, des cuisines, des latrines. Puis enfin ils découvrirent les cellules dites, en korrisien, « de logements simplifiés ».

Santhe n'attendit pas que les geôliers la remarquent pour leur tirer dans le dos. Soigneusement, malgré une vue trouble et des mains tremblantes, elle élimina les Hommes qui se présentaient. Une fois sûre que plus aucun danger ne se trouvait là, elle força l'alarme et verrouilla les portes d'entrées du bâtiment, aidée par la méchaniste.

— Ils ne s'introduiront pas de sitôt, lança-t-elle tandis qu'elle saisissait et tranchait le doigt d'un garde mort.

Elle plaça celui-ci sur un pavé de reconnaissance biométrique et ouvrit une première geôle.

Elle était vide.

Larmes Inhumaines [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant