Larmes Inhumaines [Terminé]

Chapitre 7-5

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L'homme obèse se retourna dans son lit, agacé. La transpiration lui coulait sur les tempes et l'empêchait de dormir. Pire, il se méfiait maintenant de ses précédentes décisions. La noblesse korrisienne ne doit pas se rabaisser à douter, se répétait-il intérieurement, en vain. Soudain, la lumière l'éblouit, et quelqu'un traversa le pas de la porte.

— Mon seigneur, je suis navré de vous déranger, mais vous avez reçu une communication d'urgence.

Le gros homme vira son œil pour le voir, le regard grognon. Il fit un tour et s'assit sur le bord de son lit doré. Ses doigts boudinés s'arrêtèrent sur ses lunettes incrustées de pierres précieuses — il détestait les chirurgies optiques modernes qui promettaient une vue meilleure sans révéler les atroces méthodes de l'opération — et ils les posa sur son nez. Il plissa les yeux vers son serviteur.

— En effet, vous me dérangez.

— Désolé, mon seigneur. C'est urgent.

— Urgent ? Mettez-moi ce malpoli sur mon écran.

— Je... Je crains que ce soit impossible. Le message est écrit, envoyé via les canaux hypercoms.

— Quel imbécile ! Pourquoi me réveiller en pleine nuit pour un texte ? Bon... lisez-moi ça.

— Très bien. Je cite : « Santhe repérée. Forces dépassées. Demande d'assistance. Coordonnées fournies. »

— Quelle distance nous sépare de la position donnée ?

— Environ trois unités astronomiques standard.

— Ordonnez au capitaine de passer en hyperespace.

— Oui mon seigneur.

Le serviteur retraversa la porte, mais la voix de son lige l'arrêta.

— Avant que vous ne partiez, je veux le statut des canons orbitaux.

— Ils sont prêts, mon seigneur. La scorification de Rin n'a pas particulièrement vidé les accumulateurs. De plus, les anciens réacteurs Oru demeurent plus efficaces que ce qui sort des usines de nos jours.

— Épargnez-moi vos remarques inutiles et dites au capitaine de préparer les réacteurs aussi, et ordonnez à la flotte de s'engager. J'arrive.

Le comte Luskier reposa ses lunettes et commença à s'habiller.