NEO

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Je ne finis pas ma phrase sinon ma nymphe allait intervenir. Je me tournai vers Aara qui n'avait pas bougé, elle me regardait avec le même air effrayé que la petite qu'elle tenait. Je me calmai parce que ça m'énervait de la voir me regarder ainsi. Je murmurai :

- Dis-lui ce que tu veux boire !

- Je...est-ce que je pourrais avoir un soda ?

Je me tournai vers l'employé qui se révéla rapidement, il lui présenta ses respects puis s'en alla. Je me tournai enfin vers papy et remarqua qu'il n'était pas seul. Evidement, sinon ça n'aurait pas été drôle. J'ignorai le regard de papa et préférai me concentrer sur Papy John qui affichait un sourire amusé.

- Neo ?

- Tonton...

- Je t'ai déjà dit de ne pas m'appeler comme ça, marmonna-t-il. Qu'est-ce que tu fais ici ?

- Je m'occupe de mes nouveaux filleuls, répondis-je en laissant ma place à papy, ça ne te dérange pas que je dévalise un peu ton magasin papy ?

- N'importe quoi, c'est autant ton magasin que le mien mon chéri, répondit-il en riant, Aara, je suis content de te voir !

- Mon bébé, s'exclama papa en la soulevant, tu es trop cute, tu sens ma Fée...

- Papa a rit quand je lui ai dit que tu me disais ça, lui répondit-elle.

- C'est parce qu'il est jaloux du fait que je t'aime plus que lui, commenta-t-il en la reposant pour se baisser vers la jumelle qui était avec nous. Salut Clementine.

- Bonjour majesté.

- Où est ta soeur ?

- Elle choisi le cadeau de Charmie là-bas, murmura-t-elle en pointant une allée du doigt.

- Alors prince grognon, fit oncle Lio en souriant, tu as des problèmes à gérer ta colère ?

- Absolument pas, répondis-je en lui rendant son sourire, je fais juste mon devoir en évitant que des humains soient charmés par une fée qui est dans une période qui la rend beaucoup trop attirante...

- Tu trouves Aara attirante ?

Cette dernière qui se trouvait entre nous deux, toucha ses cheveux et sembla se rende compte que leur couleur changeait, ils s'éclaircissaient, signe que son réveil final arrivait, et qu'elle allait devoir bientôt subir ses maturations, qu'elle le veuille ou non.

- Je parlais de son Réveil et des humains, répliquai-je. Je n'aime pas les femmes !

Papy John ouvrit la bouche pour parler mais il se ravisa car une odeur désagréable envahit l'air. Je me tournai vers Aara qui souleva Clementine et se mit à lui donner à boire comme si de rien était mais elle empestait le pot-pourri. Je l'avais attristé.

Ma nymphe voulut revenir, je refusai en tentant de rester de marbre mais l'odeur d'Aara me troublait. Je ne savais pas pourquoi maintenant elle me troublait, je n'aimais pas sentir cela venant d'elle, je n'aimais pas la sentir triste à cause de moi.

Je voulais m'excuser mais je ne pouvais pas, pas devant mon père et mes grands-pères parce que ça aurait signifié reconnaître quelque chose que je refusais d'admettre. Je m'assis à un des sièges qu'on apporta, frustré.

- Arrêtes ça, finis-je par dire à Aara.

Elle m'ignora en prenant sa boisson et remercia le vendeur avec beaucoup trop de gentillesse à mon goût. Elle se tourna vers moi et répliqua :

- Quoi ?

- Tu pues !

- Je suis énervé !

- Tu sens le pot-pourri, tu n'es pas énervé !

AITHIOPIA [T2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant