AITHIOPIA [T2]

RUTH

J'avais décidé suivre B qui était parti au palais d'Alexandra pour récupérer Aydie. Elle savait que j'étais avec elle même si la plupart des gens au palais ne me voyaient pas.

J'avais décidé de toujours prévenir mes amis quand j'étais avec eux, si je devais espionner quelqu'un, je préférai que ce soit les enfants, c'était plus drôle.

- Quand je pense que ma femme préfère me quitter pour aller espionner nos enfants, soupira Ethan avant de bailler.

- T'es censée dormir, soupirai-je.

- Sans toi, comment pourrais-je dormir ?

- Comme quand tu dors tout seul à l'hôpital, commentai-je en souriant, enfin, si réellement tu dors seul...

Ethan me tira la langue parce qu'il savait que je le taquinais. La porte de la chambre se ferma en claquant quand je me tournai vers elle, je soupira avant de virevolter vers mon mari qui éclata de rire et dit :

- Tu ne m'as pas embrassé...

- A ton âge, il faut encore te faire un bisou ? répliquai-je en souriant.

- Bien sûr, répondit-il en redressant, comment suis-je censée passer ma journée sans avoir eût le bisou de ma femme ?

- Tu n'as qu'à embrasser Eros, marmonnai-je avant de disparaître.

Je ris en entendant Ethan me menacer de venir me chercher, il me faisait ça tous les matins, un vrai gamin. Et après il se demandait d'où venait la folie de nos enfants.

Entre son comportement chelou et la folie de Valentin, je trouvais même que nos fils s'en sortaient plutôt bien.

D'ailleurs, quand on parlait du loup. Je fus surprise de trouver un de mes fils au palais, Neo. B fronça les sourcils tout en voyant Neo assis dans un canapé dans la tenue la plus improbable qui existe, un hanbok, vêtement traditionnel coréen. Il semblait en plein débat avec Aara qui brossait ses cheveux.

- Ce n'est pas vrai, protesta-t-elle.

- Bien sûr que si, c'est quoi ce manque d'argument ?

- J'ai des arguments !

- Absoluments pas, et je n'arrêtes pas de te répéter de regarder les gens dans les yeux quand tu leurs parles ! C'est pour ça que tu ne fais pas peur !

- Je fais peur et je regarde les gens dans les yeux..., s'énerva Aara en regardant par la fenêtre.

- C'est pour ça que tu évite mon regard ? se moqua Neo.

- T'es insupportable, s'exclama-t-elle en se levant.

- Nous y voilà, dit Neo avant de rire, regarde comment j'arrive si facilement à t'énerver ? Je pensais que tu devais t'entraîner ?

- Tu m'obliges à m'entrainer, ce n'est pas la même chose !

- Tu passes tes journées avec Aria et tu ne sais toujours pas te contrôler ?

- Ah, protesta Aara avant de tourner les talons, tu m'énerves !

- Tu ne peux pas partir tant que je ne te l'ai pas autorisé...

- Pourquoi m'as-tu demandé en arrivant ? Je ne travaille même pas ici !

Neo partit dans un fou rire, il se laissa tomber sur le canapé tellement il était apparemment amusé par une blague qu'il était le seul à connaître. Aara serra les poings, frustrés, elle avait envie de le frapper, ça se voyait.

- Arrêtes de te moquer de moi, tu as dis que tu n'allais plus te moquer de moi !

Neo se releva en arrêtant de rire. Il reprit sa position initiale et croisa les jambes avant de lui dire :