AITHIOPIA [T2]

AYDEN

Quelques semaines plus tard...

Aydie avait fait les choses en grand et tout le monde l'avait aidé à préparer la surprise d'anniversaire de Tae. Après son séjour chez les geishas, elle était revenue beaucoup plus calme et comme apaisée. Un changement que tout le monde avait remarqué.

Quand Tae était descendu de la voiture ce soir et avait vu la fête, il avait écarquillé ses magnifiques yeux semblables aux nôtres et avait murmuré pour nous :

-       Merci...

Puis il n'avait plus rien dit. Nous avions profité de la soirée. Les différentes surprises semblaient lui plaire mais son visage était resté impassible, un calme qui n'agaçait pas seulement Lean, même moi j'avais envie de le secouer ou le frapper, au choix.

-       Qu'est-ce que t'as ?

-       Rien, marmonna-t-il en me regardant.

-       Je vois bien que ça ne va pas, tu ne profites même pas de ta fête !

-       Je profite voyons !

-       Mouais, pestai-je en me levant. Si c'est comme ça, je préfère rester avec Aein...

Il soupira avant de me retenir par le bras. Il me força à me rassoir, je fis une moue boudeuse pour le contrarier et comme d'habitude, comme avec ma sœur, il marmonna :

-       Pardon...

-       Je ne veux pas d'excuses, je ne suis pas Aydie, je veux que tu me dises ce qui ne va pas !

-       Les parents vont partir ?

-       Oui, ils disent que leur présence nous empêche d'en profiter ! Neo n'arrêtes pas de leur faire des allusions pour qu'ils s'en aillent, déclarai-je avant de rire. Un vrai gamin !

-       Je vais rentrer avec eux, je peux dormir avec toi cette nuit ?

Je fronçai les sourcils. Il était rare que Tae demande quelque chose. Il faisait toujours tout ce que nous voulions mais ne demandait jamais rien en échange.

-       Si tu veux !

-       Je reviens, je vais aux toilettes, dis aux parents de m'attendre !

Je soupirai en allant rejoindre ma famille. Abbi était dans les bras de papy Calvin, Lean l'évitait comme la peste ce soir. Comme chaque fois qu'elle osait porter une robe et attirait l'attention des autres hommes.

-       Abbi, papa est vieux, tu vas lui casser le dos, dit oncle Néhémie en riant.

-       Je ne suis pas vieux, protesta ce dernier en boudant.

-       Papy Calvin c'est le plus fort, s'exclama ma sœur avant de l'embrasser sur la joue. Le meilleur des papys !

-       Quoi ? Et moi ? contesta papy Gio.

-       Toi tu es le papy riche, le meilleur pour raconter des histoires !

-       Je pensais que c'était moi le plus riche, se moqua papy John.

-       Moi je suis le plus drôle, s'écria papy Lio.

-       Vous êtes fatiguant, marmonna oncle Nate en reprenant sa fille. Laissez ma belle princesse tranquille ! Belle, précieuse et aimée !

Elle sourit. Oncle disait toujours ça, tous les soirs en bordant ses filles ainsi qu'Aydie. Ses trésors, voilà comment il les appelait. Je m'approchai et leur rapporta ce qu'Aythan m'avait dit. Aydie fut la première à réagit en disant :