Chapitre 21 : Le visiteur

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Lorsque j'ouvris les yeux, je me trouvai dans une pièce blanche, faiblement éclairée. Je regardai autour de moi, mais une intense douleur me prit à la tête, me forçant à me rallonger. J'avais un bandage à la jambe, que je n'arrivais plus à bouger. Un rideau était tendu autour de mon lit, et je ne pouvais pas voir qui occupaient les autres lits de l'infirmerie. Il me fallut plusieurs minutes avant de me rappeler ce qui m'avait amenée ici. J'avais senti quelque chose me toucher la jambe, avant que celle-ci ne cède sous moi. J'avais ensuite certainement dévalé tous les étages, avant de perdre connaissance.

La seule question qu'il restait désormais était la suivante : qui m'avait jeté ce sort ? J'avais eu une dispute avec Krum juste avant cet incident... Je ne pouvais pas l'imaginer entrain de me faire du mal, mais je n'arrivais pas à penser à quelqu'un d'autre...

- Ah ! Enfin réveillée, s'écria Mme Pomfresh, l'infirmière. N'essaies pas de bouger, tu as un traumatisme crânien et la jambe droite cassée. Tu vas devoir rester ici cette nuit, et tu pourras sortir demain.

Je n'eus pas le temps de poser la moindre question qu'elle avait déjà replié le rideau et quitté la pièce. Le reste de la journée parut interminable. Quelques heures-ou jours- après le départ de Mme Pomfresh, trois têtes firent leur apparition derrière le rideau. Susan, Mary et Célia se jetèrent sur mon lit, en évitant tout de même de me toucher.

- Nous n'avons pas eu le droit devenir te voir plus tôt, dit Célia.

- On a essayé d'entrer en douce, mais elle nous as vues... renchérit Susan.

Mary ne dit rien, elle semblait abasourdie. Je me tournai vers elle, et elle esquissa un sourire timide.

- Est-ce que tu te souviens de ce qu'il s'est passé ? demanda Célia.

- Oui. Je crois que Krum m'a jeté un sort.

Les filles prirent un air choqué.

- Je sais, c'est du délire. Mais c'est la seule explication qui...

- Tu te trompes, me coupa Susan.

- Ecoute, je sais très bien que...

- Non, tu te trompes vraiment, dit Célia. C'est Josh qui t'a jeté le sort. Il y a des témoins. Krum était juste derrière, il a essayé d'amortir ta chute mais il est arrivé trop tard. Il t'a porté à l'infirmerie, et ensuite...

- Tu devrais peut-être attendre...murmura Mary.

- Elle a besoin de savoir, renchérit Susan.

- Savoir quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ?

- Il s'est battu avec Josh. Pas avec la magie... Il lui a flanqué un coup de poing en pleine figure. Il est dans le bureau de Slughorn depuis plus d'une heure...

C'était sans doute trop d'un coup, car je me mis à avoir le tournis. Je me rallongeai sur mon lit, fermai les yeux, et respirai profondément. Je n'arrivais pas à croire à tout ça... Krum avait-il vraiment pris tous ces risques pour moi ? M'étais-je trompée sur lui... ? Même si je n'avais pas oublié ce qui s'était passé entre nous, je ne pus m'empêcher d'éprouver une vague de reconnaissance envers lui. J'avais passé mon temps à lui crier dessus, et en échange, il me sauvait presque la vie... Me voyant perdue dans mes pensées, les filles décidèrent de me laisser. Je tentai de les retenir, mais Mme Pomfresh surgit pour exiger que j'aie un peu de repos. Les filles me serrèrent dans les bras, et, avant de partir, Mary se retourna vers moi :

- J'ai envoyé un hibou à tes parents pour les prévenir. Je n'ai pas encore reçu de réponse, mais je te préviendrais dès que j'en aurais une.

- Merci beaucoup.

Elle me sourit et partit à son tour. J'aurais de loin préféré qu'elles restent avec moi ce soir, mais Mme Pomfresh refusaient les visites le soir. Il fallait donc que je prenne mon mal en patience, et que j'apprenne à combattre l'ennui... J'étais reconnaissante envers Mary d'avoir prévenu mes parents, même si je doutais de les voir apparaître ici. Avant de m'endormir, mes dernière pensées se tournèrent vers Krum. Je n'arrivais toujours pas à croire qu'il ait fait tout ça pour moi... Je me promis de me rendre dès que je serai sur pied dans le bureau de Slughorn pour plaider sa cause...

Je me réveillai quelques heures plus tard, et je remarquai que la nuit était tombée depuis un bon moment. Il n'y avait pas un bruit dans l'infirmerie. Ma jambe me faisait moins souffrir, mais j'avais toujours un peu le tournis. Alors que je me redressai pour remettre en place mes couvertures, je sentis soudain une présence à côté de moi. C'était sans doute ce qui m'avait réveillée. Une silhouette était debout, à côté de mon lit. Je sentis les battements de mon cœur s'accélérer. Josh était-il venu terminer le travail. Je me penchai discrètement vers ma table de nuit, et m'emparai de ma baguette magique posée dessus.

Kayla Everett et le secret de PoufsouffleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant