Chapitre 3 : Les derniers rayons de Soleil

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Bien entendu, une telle annonce ne passa pas inaperçu. Le fait que Krum ait en plus été choisi à Serpentard permettrait certainement de redorer le blason de cette maison, qui en avait bien besoin depuis la chute de Vous-Savez-Qui. Le calme eu du mal à revenir dans la salle, même lorsque la nourriture apparut enfin sur les tables. Certains s'étaient même levés pour aller le saluer, ou demander un autographe. Je me détournai et m'attaquai à mon repas. J'avais moi aussi eu ma « période Krum » quand j'étais adolescente, mais maintenant je n'en avais plus rien à faire. Certes, c'était un joueur incroyable, que j'avais eu la chance de voir à la finale de la Coupe du Monde, quelques années plus tôt. Mais depuis, mon interêt pour lui et pour le Quidditch en général s'était estompé.

J'avais déjà joué dans l'équipe de Poufsouffle comme attrapeuse, et je ne me débrouillais pas trop mal. Mais j'étais désormais là pour terminer mes études, et je m'étais promis de ne rien laisser me détourner de mon objectif.

J'attaquai donc mon repas, et m'empressai de retourner à ma salle commune avant que tout le monde ne s'y précipite. Ce qui me laisserait assez de temps pour choisir mon lit et ranger mes affaires. Je doutais que Mcgonagall reprenne son discours, puisque de toute façon personne ne l'écouterait plus, désormais.

Je me rendis donc dans le couloir des cuisines, tapai au bon rythme sur les tonneaux, et attendis que le passage secret s'ouvre. Je songeai qu'il était peut-être temps de changer le système d'accès à notre salle commune, car quelqu'un finirait forcément par le découvrir. J'entrai donc dans la salle, où un feu de cheminée réchauffait déjà la pièce. Elle n'avait pas changé depuis la dernière fois que j'y avais mis les pieds, et je ressentis un pincement au cœur en revoyant les plantes suspendues au plafond, le tableau de Helga Pouffsouffle au dessus de la cheminée, et les fauteuils moelleux. J'envisageai de m'y installai -c'était les places les plus prisées-mais décidai tout de même de me rendre au dortoir.

Ma valise s'y trouvait déjà, ainsi que la cage vide d'Athéna, ma chouette qui devait déjà se trouver à la volière. Je m'installai donc sur le lit qui m'était déjà attribué, près de la fenêtre. Je m'y assis en soupirant. J'avais décidé de revenir cette année afin de terminer mes études en paix. Mais l'arrivée de Krum risquait bien de gâcher cette paix. Pour la première fois depuis mon départ, je me dis que j'avais peut-être fait le mauvais choix.

Par chance, malgré mon départ précipité, j'avais quand même pensé à prendre un pyjama. Mais pas mes posters. Tant pis, j'aurais l'occasion d'en racheter à la prochaine sortie de Pré-au-lard. J'étais impatiente de commencer les cours, dans deux jours, afin d'arrêter de penser à tout ce que j'avais laissé derrière moi.

Étrangement, je parvins à m'endormir rapidement, malgré le long trajet de train durant lequel j'étais restée assise. Je n'entendis même pas mes nouvelle scompagnes de chambre rentrer. Le lendemain, je me réveillai tôt et me rendis aussitôt dans la Grande Salle pour prendre mon petit déjeuner. Il était pratique que la salle commune se trouve juste à côté de la Grande Salle. Je me dis que j'aurais tout le temps de faire la connaissance des autres dans les jours à venir. Lorsque j'arrivai, nous n'étions pas très nombreux à avoir eu cette idée. Nous étions à peine une dizaine dans la salle, dont -et je m'en étonnai- Krum.

Il voulait sans doute échapper à sa horde de fans de bon matin. Il avait encore son air renfrogné, et je trouvais vraiment très bizarre de le voir ici. J'étais persuadée qu'il avait terminé ses études depuis longtemps, et même si ce n'était pas le cas, pourquoi souhaiter les faire ici plutôt qu'à Durmstrang ? Après y avoir réfléchi quelques minutes, je me dis qu'après tout, ça ne me regardait pas. Après avoir terminé mon petit déjeuner, je décidai de me rendre dehors afin de profiter des derniers rayons de Soleil que l'été nous apportait. Je m'installai à l'ombre du chêne, et fermai les yeux.

Je repensai à tout ce qui s'était passé ces derniers jours. Mes parents avaient dû se rendre compte que j'étais partie. J'espérais qu'ils comprenaient ma décision. J'étais majeure, et ils connaissaient très bien la raison qui m'avait poussée à partir. J'avais besoin de changer d'air. Et, étant donné que Poudlard m'avait beaucoup manqué, c'était l'occasion idéale. Mais je ne cessai de me demander quelle serait la réaction de mes parents en comprenant que j'étais de retour à Poudlard. Mais après tout, j'étais majeure et je ne leur devais rien. Je les avais laissés trop longtemps décider de ce que devait être ma vie. Maintenant, c'était terminé. Je décidai de me laisser la matinée avant de me mettre au travail. Je la passais donc dehors, à marcher le long du lac ou assise à l'ombre des arbres.

A midi, je me rendis àla Grande Salle, où je mangeais rapidement, avant de retourner à mon dortoir pour prendre mes livres de cours.

Mais lorsque j'ouvrai la porte du dortoir, je me rendis compte que j'étais pas seule.


Kayla Everett et le secret de PoufsouffleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant