61. Réveillon "festif"

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   Icare et moi nous retrouvons au parc quelques heures plus tard. Je suis heureuse de le voir, malgré les innombrables questions qui me parasitent la tête. Nous avons peu de temps à passer ensemble et je ne tiens pas à le gâcher. Et lorsque je peux enfin me blottir dans ses bras, je me détends totalement.

Le lendemain soir, nous ne parvenons pas à aller au cinéma, Icare étant accaparé par sa famille. Je passe donc la soirée chez Théo qui est rentré seul de Pau. Il m'apprend que notre soirée de la Saint Sylvestre se fera finalement près de Toulouse, dans une maison de campagne qui appartenait aux grands-parents de Théodora, et que nous serons une bonne vingtaine. Nous parlons préparatifs et mes soucis s'estompent. Je fais le choix de ne pas en parler à Théo, terrorisée à l'idée qu'il confirme mes doutes. Mais lorsqu'il me demande comment va Icare, il perçoit immédiatement le malaise dans ma voix, alors je lui déballe tout.

— A mon avis, tu te montes la tête pour rien. Il est vraiment amoureux de toi, il n'y a pas de doute à avoir là-dessus. Tu devrais te concentrer sur ça et arrêter de te poser toutes ces questions. Profite, c'est tout !

— Mais je ne peux pas m'en empêcher, tu le sais. Hier après-midi, quand on s'est vus, on a parlé rapidement du Réveillon et il m'a donné un peu plus de détails de sa soirée : ça sera chez lui à Pau, avec plein de gens de la fac, Eustache, et toute son ancienne bande, Hippo, Guillaume, Célian, Archi, et même Siméon qui descend de Paris pour l'occasion. Il m'a dit qu'il y aura des filles puisque certains sont en couple, alors pourquoi est-ce qu'il ne me le propose pas à moi aussi ?

— Je ne sais pas, Aux, mais pourquoi tu ne lui poses pas la question directement ?

— Parce que j'ai pas envie de passer pour la copine casse-pieds.

— Je comprends, mais là ça te prend la tête en attendant.

Je soupire.

— Bon changeons de sujet. Heureusement que t'es arrivé mon Théo, parce que j'ai failli mourir d'ennui ces derniers jours !

— Tu n'étais pas avec Icare ?

— Non, mes parents sont en congés cette semaine, ils n'ont pas bougé de la maison, ça n'aurait pas été discret si j'étais sortie tout le temps.

— Ben tu vois que toi aussi tu le caches ton petit Icare !

— C'est pas pareil...

— Je sais, je plaisante. Mais rassure-toi, on va pouvoir se voir tout ce week-end, et rattraper le temps perdu ! En plus, si j'ai bien compris mes parents ont invité les tiens demain soir.

— Je savais pas, ma mère m'a rien dit.

— Elle a dû oublier. Et dimanche, en début d'après-midi, on file ensemble rejoindre Théodora qui sera sur place, pour commencer à l'aider à tout préparer. On reste là-bas autant qu'on veut. Je suppose qu'Icare ne reviendra pas sur Bordeaux après le premier de l'An et restera à Pau ?

— Aucune idée...

— Peu importe, on rentrera sur Pau, nous, ensuite, et tu finiras par retrouver ton petit démon, et tout rentrera dans l'ordre dans ta tête !

— T'as sûrement raison...

Mon téléphone sonne à ce moment précis.

> Putain mes parents ont invité la moitié de la planète pour qu'ils me voient, j'ai l'impression d'être une bête de foire, ils me font tous chier, surtout que la seule personne que j'ai envie de voir est pas là...

Pour une fois, je fais le choix de ne pas répondre à Icare immédiatement. Je lis son texto à Théo qui me fait son sourire spécial "tu vois, je te l'avais dit".

Je croi(s) qu'en fait je t'aime...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant