Vos promesses 2 : Insertion

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Les journées passent vite, la pression des cours commence à faire sentir et l'avenir commence à devenir une inquiétude pour beaucoup. En ces derniers jours de ce mois de septembre, les températures ont baissés d'un cran, rien de bien dramatique, ou qui nécessiterait de sortir les gros pull et les doudounes , mais disons juste que les saisons moins caniculaires sont la et font la queue pour s'enchaîner de nouveau .

La matinée est légèrement brumeuse aujourd'hui, et je porte certes un petit gilet au-dessus de mon t-shirt , mais rouler à bonne vitesse m'a donné froid , et je dois penser à plus me couvrir si je ne veux pas attraper la mort. Les garçons sont apparemment déjà là, comme à mes habitudes ces derniers temps , j'arrive légèrement en retard , alors je me faufile jusqu'à mon cours et prends place près de mon ami Tim pendant toute la matinée .

- On pourrait se faire ça cet aprèm', commencé-je suite à sa proposition de réviser ensemble pour certains contrôles , je suis libre moi .

- Oh et bien hum, batifole-t-il comme à chaque fois qu'il doit répondre à une question , oui pourquoi pas, je veux dire , à la bibliothèque ça ira , sourit-il en recalant ses lunettes .

- A la bibliothèque ? Froncé-je les sourcils en m'arrêtant à la hauteur de mon casier, on a l'après midi de libre on pourrait faire ça chez moi, c'est plus tranquille, proposé-je tout naturellement sachant que la bibliothèque est relativement bruyante et bondée et que je n'aime passer de temps supplémentaire ici de mon plein gré.

- Hum, plisse-t-il les paupières semblant réfléchir , comment tu comptes faire ça alors tu ne vis plus chez toi ? Répondit-il en grattant les boucles dorées sur son crâne , mais tu sais quoi, tu pourrais venir chez moi toi , si tu veux bien sûr, fini-t-il dans un murmure incertain lorsque ses yeux virent mon expression faciale .

Mais ce n'est pas son invitation qui me mettait dans cet état de choc , loin de là , mon esprit resta plutôt bloqué sur la phrase précédente .

- Pardon ? Froncé-je les sourcils en attrapant la porte de mon casier ouverte pour m'appuyer dessus .

- Qu ...quoi ? Bégaye-t-il paniqué et apparemment inconscient de son erreur .

- Je peux savoir comme tu sais ça toi ? Demandais-je en croisant les bras sur ma poitrine .

- Oh ! Oh , désolée Okdalina, s'empresse-t-il de déblatérer en se foutant une claque sur le front, je suis vraiment désolé, c'était pas délicat de ma part , je voulais pas te mettre mal à l'aise , j'essayais d'être compréhensif. Continue-t-il dans sa lancée.

Je soupire et me passe une main dans les cheveux .

- C'était pas ma question, Tim , repris-je donc en haussant un sourcil .

Le blond vire au rouge sang et ceux jusqu'aux oreilles et remet frénétiquement ses lunettes sur son nez.

- Tu sais les rumeurs circule dans ce lycée, répondit-il finalement, mal à l'aise à l'extrême , je n'aime pas les écoutés d'habitude, mais avant tu arrivais le matin du même côté de la ville que moi et plus maintenant, alors je me disais que c'était peut-être vrai, je suis désolée, vraiment. C'était maladroit de à part, continue-t-il d'un ton désespéré .

- Géniale, soupiré-je, encore un commérage à propos de moi et ce qui est sensé être la vie privée, murmuré-je en soupirant les pupilles glissantes dans cet espace qui renferme tant d'emmerdes , mais bon , ne t'excuse pas Tim ça va aller , ce n'est pas de ta faute , ajouté-je en refermant la petite porte grise .

Je pivote vers lui , et nous continuons à avancer de quelques pas .

- Mais tu sais, j'ai un toit hein , je ne suis pas non plus SDF , rie-je de la situation où il me proposait d'aller chez lui de peur que je vive seul dans un troue, je vis chez mon père. Raconté-je donc.