Day 132

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Musiques à écouter en lisant : Call it what you want-Taylor Swift.

Dimanche 26 janvier.

Je sirotais paisiblement mon café en regardant Livaï revenir. Il avait reçu un appel en plein rendez-vous et s'était excusé avant de partir le prendre. La façon dont son visage s'était fermé ne m'avait tout de même pas échappé.

Les passants affluaient dans les allées de la rue marchande. Nous nous étions installés à l'intérieur d'un établissement sobre et décoré avec goût. Livaï y était apparemment venu plusieurs fois avant et m'avait dit beaucoup de bien de leur café, bien qu'il préférait de loin le thé d'un autre endroit où il avait promis de m'emmener un jour.

-"Tout va bien ?"demandai-je en le voyant s'asseoir avec une expression fermée.

Ses yeux me survolèrent et il cligna deux ou trois fois avant de secouer la tête.

-"Ouai, ouai, j'étais juste perdu dans mes pensées."

J'hésitais à attraper sa main posée sur la table. J'avais encore du mal à me dire que nous étions en couple et que c'était parfaitement normal.

Enfin bon, en même temps on s'est littéralement mis ensemble hier.

Une fois ma tasse et ma part de gateau au chocolat finies, je relevais ma tête vers lui pour constater qu'il semblait avoir retrouvé un peu contenance. Il me fixait d'ailleurs avec un air amusé. Un sourire prit place sur ses lèvres, me prenant de court, et avec une rapidité qui me surprenait toujours autant, il saisit son téléphone et pianota dessus quelques secondes avant que je n'entende le clic de la caméra.

-"Eh !"protestais-je en essayant de lui prendre l'appareil, "Tu aurais pu me prévenir !"

-"Oh, mais c'est juste que tu avais l'air si mignonne que je me suis senti obligé d'immortaliser le moment."

-"Pourquoi est-ce que je sens toute cette putain d'ironie dans ta voix ?"

Son sourire s'agrandit et un Livaï qui sourit ainsi n'est pas un Livaï normal. Je dirais même qu'il est effrayant.

-"Mais voyons, tu douterais de moi ?"

-"Plutôt deux fois qu'une ! Laisse moi voir !"

Loin d'être dérangé par mes tentatives de lui arracher le téléphone, il continuait à prendre des photos. Son petit rictus machiavélique qui lui donnait un air hautain me mettait encore plus en rogne. 

Je finis par abandonner. Nous étions en public et je n'avais pas spécialement envie de me foutre la honte devant tous les autres clients. Quand je repris place dans mon siège, il posa son cellulaire près de ses clés, sa boite de cigarettes et son briquet.

Livaï ne fumait jamais à proximité de moi. Parfois, je me disais même qu'il ne devait pas être si accro que ça. Mais au fil où les minutes passèrent, son regard s'arrêtait de plus en plus souvent sur le paquet de clopes. Je pouvais presque lire dans ses yeux son envie d'en prendre une.

-"Livaï ?"

-"Oui ?"

-"C'est moi ou tu souris un peu trop récemment ?"

-"Aux dernières nouvelles, je suis humain. J'imagine que c'est un peu pour ça."

-"Tu sais que ce n'est pas ce que je voulais dire. D'habitude, tu ne souris presque jamais, enfin si, mais genre-"

-"Faut te décider avant de parler aussi."

-"Idiot !"

-"C'est vrai que ça te décrit plutôt bien dans cette situation."

-"Mais laisse moi parler bon sang !"

Un rictus étira ses lèvres et je compris qu'il m'énervait volontairement.

-"C'est de ça que je parle ! Ce truc, ce n'est pas un sourire, c'est un rictus."

-"Non ! Tu sais faire la différence entre les deux ? C'est surprenant !"rétorqua t-il avec une voix faussement surprise qui contrastait avec son expression à présent neutre.

-"Tu ne peux pas te retenir de faire une remarque sarcastique pour une fois ?"

-"Et bien, ça fait partie du lot. C'est à prendre ou à laisser."

-"Comme ta manie de ne sourire que rarement ?"

-"Je ne peux pas t'expliquer ça, c'est juste que je ne me force pas. Si ça vient, ça vient. Si ça ne vient pas, ça ne vient pas."

-"Pourquoi tu m'as dis de ne jamais venir te voir un mercredi au cours de danse ?"

-"Hein ?"

Ma question l'avait pris de court. Moi aussi d'ailleurs. Je l'avais débité à la seconde où elle a traversé mon esprit. Si vite que je n'ai pas eu le temps d'assimiler pleinement mes mots. Je jouais tout de même la carte de l'assurance en croisant les bras et le toisant.

Il toussa un peu et se mit à jouer avec son briquet. 

-"C'est que... T'as bien constaté que le coin est dangereux, non ?"

Je roulais des yeux.

-"Oui, figure toi que je ne suis pas conne, mais genre, pourquoi exactement le mercredi et pas un autre jour ?"

-"Parce que c'est plus dangereux le mercredi."Dit-il avec un ton qui laissait sous-entendre que j'étais la plus grande des idiotes.

Nouveau roulement d'yeux.

-"Wow. Je n'aurais pas deviné. Je te parle sérieusement. Qu'est-ce qui en fait un jour si dangereux ?"

-"C'est le cas et c'est tout. On bouge ?"demanda t-il en se levant.

-"Ok. Tu ne veux rien me dire, je comprends. Mais je peux au moins savoir pourquoi tu sais pour cette histoire ?"

Une autre question me brulait le bout de la langue mais je n'osais pas la lui poser. J'avais en vérité envie de connaitre son degrés d'implication dans cette histoire maintenant que je commençais à prendre conscience que c'était plus grave que ce que je croyais.

-"Parce que je me suis retrouvé dans une sacré merde à cause de ça avant."

Après avoir payé, nous quittâmes l'établissement. Mon intervention avait jeté un froid sur la conversation. Peut-être que ce n'était pas le meilleur moment pour poser la question.

Quand Livaï démarra la voiture, je me tortillais sur mon siège, mal à l'aise.

-"Livaï ?"

-"Mmh ?"

Je craquais mes doigts. Je me sentais comme une gamine.

-"Tu es fâché ?"

Il fronça les sourcils en me lançant un regard dans le rétroviseur.

-"Pourquoi le serais-je ?"

-"Je ne sais pas, tu n'as juste pas l'air d'humeur depuis tout à l'heure, et j'ai l'impression que mes questions n'ont fait qu'empirer les choses."

Il soupira et attendit quelques secondes qu'on atteigne un feu rouge pour me faire face.

-"Je ne suis pas d'humeur mais ça n'a rien à voir avec toi ou ce que tu m'as demandé. Au contraire, cette aprem passée avec toi m'a un remonté le moral. Merci."

Et il m'adressa un de ces précieux sourires aussi vraies que beaux.

Je le lui rendis et il déposa un baiser sur mon front qui envoya mille et une décharges à travers mon corps.

Bon et bien, j'imagine que les dès sont lancés maintenant et que je suis vraiment, profondément, éperdument amoureuse de Livaï Ackerman.

SALUUUUUUT

En fait j'ai rien à dire mais j'ai du mal à ne pas laisser de petit mot à la fin so bear with me.

Ciao !

~Caporal Neko

200 days 《Livaïxreader》Où les histoires vivent. Découvrez maintenant