À écouter en lisant : it's nice to have a friend - Taylor Swift.
Vendredi 14 février
-"Salut ! ça va mieux ?"demandais en entrant dans l'appartement de Livaï. Je savais qu'il était là, il ne pouvait pas en être autrement. Le médecin avait dit qu'il devait se reposer chez lui et Hanji faisait le guet devant chez lui pour l'empêcher de s'enfuir. Pas qu'il soit incapable de la contourner, surtout vu la vitesse à laquelle elle se laisse distraire, mais dans son état elle pourrait lui donner du fil à retordre.
Un grognement me répond d'une pièce au fond et je laisse échapper un petit rire. Il est incorrigible.
Nao vient me fixer avec ses yeux curieux. Elle a beau ressemble à Livaï avec son caractère plutôt difficile avant qu'elle ne s'habitue à nous, mais contrairement à lui, elle désire constamment de l'attention et n'hésite pas à en quémander. Parfois, elle peut même griffer si on l'ignore trop longtemps, mais elle s'en tire toujours grâce à sa mignonnerie.
Je m'agenouille pour la caresser et jouer un peu avec elle. Elle m'attire doucement jusqu'à la cuisine où elle se tient devant le comptoir sur lequel se trouve un paquet de nourriture pour chat. Elle se met à miauler tellement fort que je me dis qu'elle n'arrêtera pas temps que je ne lui en aurait pas donner.
-"Je peux lui donner à bouffer ?"Demandais-je à Livaï. Les chats sont des goinfres. Si ça se trouve elle en est à son deuxième paquet de la semaine. Je n'ai aucune idée de si c'est beaucoup pour un animal, mais j'assume que oui.
-"Vas y. Elle ne la bouclera pas sinon."
Je lui en verse un peu dans son bol et profite du moment qu'elle déguste son encas pour caresser son pellage de neige. Elle a de magnifiques yeux vairons, l'un d'un bleu clair et l'autre jaune. Elle a dû couter une fortune.
-"Je vais finir par croire que tu sors avec moi juste pour pouvoir jouer avec elle. C'est moi le blessé ici et qui part-elle voir en premier ? Mon puta*n de chat."se plaint-il en apparaissant dans l'encadrement de la porte. Il s'adosse à son cadre et ses yeux se posent moi, exerçant leur pouvoir.
Je retire ce que je viens de dire, il demande aussi de l'affection. Beaucoup d'affection.
-"Arrêtes de te plaindre deux secondes rabat joie."Dis-je en me levant.
Je déposais un baiser sur sa joue, hésitant à le prendre dans mes bras. La blessure devait encore lui faire mal.
-"Comment ça va ?"
Même grognement qu'un peu plus tôt.
-"Ca irait mieux si on me laissait quitter ce trou. Ma moto me manque."
-"Et tu sais ce qui me manque moi ? D'aller faire un tour avec toi après les cours. Alors sois sage et repose toi bien pour te rétablir au plus tôt."
-"On peut toujours s'arranger. Tu distrais Hanji, je m'enfuis, et on part faire un tour."
-"Bien pensé Ackerman, mais je ne suis pas dupe. Du moins pas à ce point. Allez pars t'asseoir, je t'ai apporté un truc à bouffer pour pas que tu crèves. Tu ne devrais pas être debout de toute façon."
Je le pousse vers le canapé et il se laisse faire. Je mets l'eau à bouillir et prépare vite fait deux bols de nouilles instantanée.
-"Je m'attendais à un truc plus ouf."blagua t-il en attrapant le bol que je lui tendais.
-"Ouai et bien je viens de sortir du lycée. Je pouvais pas aller te préparer un festin. Tu devrais être reconnaissant ! Et puis moi aussi, je m'attendais pas à passer ma saint valentin ainsi, mais monsieur s'est foutu dans de la merde, alors on fait avec ce qu'on a."
Livaï se tut. J'imagine qu'il devait lui même être un peu déçu de ne pas avoir pu faire ce qu'il avait en tête.
-"Mais bon, on a pas besoin d'une date précise pour pouvoir passer du temps ensemble, pas vrai ? On peut dire qu'on a juste reporté. Et puis honnêtement, ça ne me dérange pas vraiment. Le fait d'être avec toi me suffit, même si tu n'es plus très fonctionnel."
Il me donne une tape derrière la tête mais même quand je baisse la tête pour tenter d'y échapper, son regard attendri qui disparu aussi vite qu'il prit place sur son visage ne m'échappa pas.
-"Livaï, je peux te poser une question ?"
-"Quand tu dis ça, c'est souvent de mauvaise augure."
-"Tu promets de ne pas me mentir ?"
-"Ça dépend de la question."
-"Eh ! Un couple est basée sur la confiance ! Comment veux-tu que je te crois après ça ?"
-"Tu la poses ta question oui ou merde ?"s'impatienta t-il.
Je roulais des yeux et lui adressais mon plus beau majeur.
-"Ce qui t'es arrivé... Ça a un rapport avec cette histoire du mercredi, pas vrai ?"
Un silence de plomb s'abattit sur la maison. Il ne semblait pas très enclin à répondre, mais je ne comptais pas laisser tomber cette fois.
-"Oui et non."
-"Oui et non ? C'est quoi cette réponse ? Tu me prends pour une gamine qui va croire au premier bobard que tu lui racontes ? Je m'inquiète pour toi puta*n ! J'ai vu ta blessure, et tu as de la chance de pouvoir marcher seulement deux jours plus tard !"
-"Ce n'était rien."
-"Mais t'es pas possible merde ! Tu peux être sérieux une fois dans toute ta puta*n de vie ?!"
J'avais complètement perdu mon sang froid. Je n'en pouvais plus de vivre dans l'ignorance et je ne m'en rendis compte qu'en voyant Livaï coincé sur son canapé.
Il soupira et se massa les tympans. S'il croyait que le fait qu'il soit blessé allait m'empêcher de lui soutirer les réponses, il se plantait le doigt dans l'oeil.
-"Ok, t'as gagné. Ça n'a pas eu lieu à cause de cette histoire du mercredi, mais ça à ce genre de résultat que ça te mènera si tu continues à passer par ce chemin. Ça te va comme réponse ?"
Je déglutis.
-"Et qu'est-ce qui t'a mis dans cet état ?"demandais-je sans être encore réellement certaine de vouloir entendre la réponse.
-"Un accrochage avec des gars que je connais. Ce que j'ai dit avant hier n'est pas complètement faux. Il était à plusieurs contre moi et je n'ai pas vu l'un d'eux."
-"Et pourquoi est-ce que tu connais ce genre de mecs ?"
-"parce que. On ne peut pas prédire ce que deviendront les gens ou quelle route ils prendront."
Je ne savais pas trop quoi répondre et me contentais de fixer mes doigts. J'avais mes réponses, mais il y'avait encore une impression d'insatisfaction.
-"Viens là."dit-il en me tirant vers lui.
Je me retrouvais contre le côté droit de son torse, à l'opposé de la plaie. Il passa ses doigts dans mes cheveux et attrapa dans sa main libre la mienne.
-"T'étais supposée prendre soin de moi et voilà que tu me gueules dessus. T'as pas vraiment saisi le principe si tu veux mon avis."
Je pouffais légèrement, encore secouée, et au moment où je sentis la fatigue me gagner, Nao sauta sur nous et se mit à miauler bruyamment. Mais c'est quoi ce ventre sur pattes ?
-"Puta*n..."nous soufflâmes à l'unisson, et je me levais pour aller à nouveau remplir sa gamelle.
~Caporal Neko
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200 days 《Livaïxreader》
Fanfiction200 jours. Dés qu'ils avaient échangé le premier regard, le compte-à-rebours avait commencé. Ils le savaient, mais ils savaient surtout que ce qu'ils vivaient ensemble était unique, et que leur rencontre faisait partie de celles qu'on ne faisait qu'...