Day 11

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27 septembre 2019.

-"ARMIN ARLELT J'AI BESOIN DE TOI SUR LE CHAMP !"

Toute la classe dirigea son regard sur moi. J'étais essoufflée d'avoir couru dans tout le lycée à le chercher pour au final me rendre compte qu'il n'a pas juger utile de quitter la salle.

-"Euh... ça va [t/p] ?"demanda Eren.

Comme c'était le cas quatre-vingt pour cent du temps, le blondinet était entouré par Monsieur-je-crie-plus-fort-que-Jean et Madama-personne ne touche à mes petits bébés.

En fait, je les aime bien, Eren et Mikasa.

Ce n'est pas comme si j'avais un crush depuis deux ans sur le Jeager.

Et puis Mikasa est vraiment sympathique. Ce qu'il y'a de mieux chez elle, c'est qu'elle ne te fait pas chier et qu'elle ne s'impose pas, mais qu'elle est là si tu as besoin d'elle.

Fréquenter Armin revient à fréquenter le trio, et je ne m'en plaignais pas. Même si je préfèrais la compagnie d'Hanji et de Moblit ou de Connie et de Sasha, ils restaient tout de même de bons amis.

Jusqu'à ma confession.

Ma foutue confession.

En en parlant, le principal concerné s'est rapproché de moi et me dévisage de ses deux iris émeraudes.

Je fonds.

Nous faisons la même taille, et je dois avouer que c'est tout à mon avantage. Le brun est assez intimidant comme ça, pas la peine d'en rajouter.

Je le fixe à mon tour, figée sur place, incapable de prononcer un mot. Je me noie dans son regard et le scrute aussi discrètement que possible. Autrement dit, sans la moindre subtilité.

Il porte un jean déchiré noir et des doc martens de la même couleur. Il est également vêtu d'un T-shirt blanc large qui lui tombe mollement sur les hanches et dont un pan est rentré dans son pantalon. Une veste vert militaire est accrochée autour de sa taille et une chaînette pend autour de son cou.

Il m'avait un jour révéler que la clé qui y était accrochée permettait l'accès de quelque chose d'important à ses yeux et qu'il avait tellement peur de la perdre avec son esprit constamment en l'air qu'il préférait la garder près de lui.

Je me rappelle de ce jour comme si c'était hier. Nous étions assis sur le seuil d'une maison voisine. Le déjeuner au self était particulièrement mauvais et nous avions opté pour des sandwichs achetés à grand renfort de coups de coudes et de cris au snack bondé du coin.

Notre groupe s'était assis devant une maison apparemment inhabité et nous avions mangé en parlant de tout et de rien. À la fin du repas, Armin et Mikasa parlaient de chime passionnément -assez pour que je puisse avoir Eren pour moi vingt bonnes minutes- et Connie et Sasha traitaient Jean de tous les noms qu'il a osé dire que le Pringles était surcoté. Cela leur avait d'ailleurs valu le nom des Springles. J'avais toujours su que tout ce petit monde n'était pas très mature, et la preuve était que jusqu'à ce jour, nous nous adressons toujours au duo avec ce nom assez ridicule.

Très ridicule même.

Avec le brun, nous parlions de nos passions respectives. J'avais appris qu'il aimait dessiner mais qu'il ne croyait pas du tout en son potentiel et qu'il jouait de la guitare depuis le début du collège. De mon côté, je n'avais rien de nouveau à lui dire. Les choses qui me plaisaient étaient nombreuses et presque tout mon entourage les connaissaient. Il fallait avouer que je ne m'en cachais pas.

Nous avions longtemps discuté cet après-midi, même Mikasa enfin libérée par Armin ne nous avait pas interrompu tellement nous semblions absorbés. Il s'était assis près de moi durant les cours qui avaient suivi et cela s'était étendu le long de quelques jour avant qu'Hanji ne vienne récupérer "La place qui lui revenait de droit".

À l'issu de cette journée, en rentrant le soir, j'avais compris que j'étais tombée amoureuse d'Eren et que je ne pouvais pous faire marche arrière.

Encore perdue entre ses magnifiques yeux et les pensées qui s'entrochequaient dans mon esprit, ce ne fut que sa main posée sur mon épaule qui me ramena à la réalité.

-"Tout va bien ?"

-"O-oui..."balbutiai-je.

-"Tu voulais me voir ?"demanda Armin.

-"Je reviendrais après. J'ai... hum... quelque chose de... euh... très important à faire. À plus."

Et je pris mes jambes à mon cou.

Ma vielle, tu ne l'as toujours pas oublié on dirait...

~Caporal Neko

200 days 《Livaïxreader》Où les histoires vivent. Découvrez maintenant