Samedi 22 février
Je fixe mon chocolat chaud en essayant d'éviter le regard de Livaï. Je suis flattée par sa proposition, mais accepter me semble impossible.
-"Non... Je peux pas... Je vais juste me taper la honte devant tout le monde ! Je suis loin d'avoir assez de talent !"
-"Je ne t'aurais pas proposé de venir si tu n'avais pas les capacités nécessaires. Je t'ai vu dancer à de multiples occasions et t'es complétement capable de faire cette chorégraphie avec moi."
-"M-mais... Il y'aura plein de gens qui vont regarder ! Non, non, ça sera beaucoup trop gênant."
-"Dixit celle qui se fout chaque jour dans une merde différente."
-"ça n'a rien à voir ! Quand je fais un truc malaisant ou con je suis seule ! ou avec toi ou Hanji ou un autre de mes potes !"
Livaï tente de me convaincre depuis une bonne dizaine de minutes. Mais je ne peux pas supporter l'image de la fille bourrée de complexe en train de dancer devant tant d'inconnus.
-"Comme tu veux. Mais saches que c'est une danse de couple et que si ce n'est pas toi, je devrais tr-"
S'il y'a bien une image qui m'insupporte plus, c'est celle de mon homme dansant avec une autre.
-"C'est Ok. Ça sera pour quand ?"
Le fameux rictus qui m'avait fait succomber le premier jour étira ses lèvres.
-"Te presses pas. C'est pas avant longtemps. T'as le temps de bien y penser."
Je pris une autre gorgée avant de chercher son regard.
-"Depuis quand tu fais des cours pour des couples toi ?" Ça ne lui ressemblait vraiment pas.
-"Depuis qu'un des gars qui viennent régulièrement me l'a demandé. Il sort avec une fille depuis déjà deux ans et elle a dû partir à l'autre boût du pays. Comme elle va venir le voir dans quelques temps, il a voulu l'inviter à un cours, histoire de lui faire une surprise et de partager cet aspect de lui pleinement avec elle."
-"Oh ! C'est tellement bien pensé ! Mais du coup, pourquoi tu fais tout ceci toi ? C'est si surprenant que tu enseignes la danse, alors qu'on plus tu sois aussi investi et réceptif aux demandes de tes élèves..."
Il soupire et tritura son nouveau briquet. Un autre zippo, cette fois ci noir avec quelques détails dorés.
-"Ce sont des gens perdus, constamment sur le fil du rasoir. Leur vie est souvent un bord*l et ils n'ont pas la moindre idée d'où elle va les mener. La danse, c'est leur point d'ancrage, quelque chose qui leur permet de dépenser tout ce qu'ils ont en trop sont sombrer dans l'illégal. C'est si simple dans ce genre de quartiers de se retrouver du mauvais côté, alors ça les aide un peu. Et puis l'aspect clandestin du truc fait qu'ils ne se sentent pas complètement dépaysés, alors c'est la chose la plus proche de la stabilité qu'ils peuvent avoir le temps de trouver mieux."
Sérieusement, comment j'ai fait pour avoir un petit ami aussi merveilleux ?
J'aurais pu lui dire à quel point c'était noble et admirable de sa part, mais je savais que ce n'était pas ce qu'il voudrait entendre, donc je me suis contentée de poser des questions sur ses élèves. Et c'était fou de constater qu'aussi associable qu'il soit, il avait un lien unique avec chacun d'eux.
Une agitation à l'extérieur de l'établissement attira notre attention et bientôt, un groupe d'adolescents bruyants à souhait fit irruption.
Nos amis s'installèrent tous, histoire de se rafraichir un peu avant que nous nous dirigeons tous vers le cinéma. C'était bizarre de voir ma bande et celle de Livaï traîner ensemble en dehors des cours. C'était un mélange à la fois harmonieux et hétérogène, mais les attaches que constituaient Furlan et Armin ou encore Connie et Isabel rendaient ce groupe plus... naturel.
Quand ils eurent finis, nous envahîmes la station de métro, ce qui nous valut des regards variant du dédain à l'amusement. Un éventail de réaction dû aux chamailleries de Jean et d'Eren et aux conneries du quatuor formé par les Springles, Hanji et Isa.
La même agitation se téléporta à l'intérieur du métro quand celui ci arriva, à l'exception que les personnes civilisées du groupe -qui se limitent à quatre : Mikasa, Armin, Mike et Furlan- ne pouvaient plus faire semblant de ne pas connaître les fauteurs de trouble. Livaï avait réussi à nous dénicher deux places pour nous asseoir, alors nous contemplions tout ce beau monde, ma tête sur son épaule avec la même musique dans nos écouteurs. Ça faisait plaisir de voir nos deux mondes entrer en collision même quand plus rien ne les forçait à le faire.
Arrivés enfin sur la grande place, nous descendimes au grand soulagement des autres passagers. En avançant, j'hésitais à glisser ma main dans celle de Livaï. Ça me venait naturellement quand nous étions seuls, mais quand il y avait d'autres personnes autour, soit il prenait l'initiative, soit je prenais mes distances. J'avais ancore cette foutue impression que si j'osais l'approcher, on me reprocherait de ne pas être à la hauteur.
Ça me rappelait l'histoire d'une ancienne amie. Le genre qu'on ne pouvait qu'admirer tellement elle était géniale. Elle avait un petit ami qui s'est avéré assez idiot pour la tromper. Après l'avoir réconforté un jour avec une troisième amie, elle est partie se passer un peu d'eau sur le visage. Pendant son absence, nous avions discuté de la mouche qui avait piqué cet enfoiré pour faire ce qu'il avait fait. Mon amie m'avait alors dit qu'il devait se sentir pathétique. Qu'il était conscient qu'elle était beaucoup trop bien pour lui et que cela le consumait, et que donc son pauvre égo d'ado prépubére avait cherché à se consoler. C'était con, et je n'avais pas compris son raisonnement sur le coup. Comment pouvait-on se sentir mal en sortant avec quelqu'un d'exceptionnel ? N'était-ce pas au contraire flatteur ?
Je n'étais peut-être pas assez débile pour tromper Livaï, faut être une sacrée connasse pour le faire, mais je pense comprendre en quoi avoir un compagnon admirable pouvait s'avérer destructeur. Surtout quand on était aussi sensible au regard des autres que je l'étais.
Sauf que contrairement à cet idiot, être avec Livaï avait beau me donner la constante impression de ne pas le mériter, j'étais prête à travailler sur moi même pour devenir une personne à la hauteur. Et si je l'étais déjà, j'étais sûr que l'avoir dans ma vie m'aidera à le réaliser.
Ok ok ok, je commence à prendre du temps pour publier, mais c'est les vacances d'été, donc je devrais (en principe) publier plus. :)
Des idées de choses à faire cet été par rapport à Watty ? (Sentez vous mon ennui massif ?)
Et au fait, vous n'êtes pas prêts piur le prochain chapitre :3
KISS (kiss fall in love) !
~Caporal Neko
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200 days 《Livaïxreader》
Fanfiction200 jours. Dés qu'ils avaient échangé le premier regard, le compte-à-rebours avait commencé. Ils le savaient, mais ils savaient surtout que ce qu'ils vivaient ensemble était unique, et que leur rencontre faisait partie de celles qu'on ne faisait qu'...