À écouter en lisant : Rockabye-Clean bandit ft Sean Paul et Anne marie / Girls talk boys- 5 Seconds Of Summer.
Dimanche 2 février
Je n’ai pas revu ma famille depuis les dernières vacances, ce qui remonte quand même à beaucoup. Alors quand je suis parti ouvrir la porte pour tomber sur ma mère, j’ai failli pousser un cri qui aurait pu faire sursauter l’immeuble entier.
La matinée s’est passée merveilleusement bien. On est sorties toutes les deux flâner dans les rues de la ville. Je l’ai ensuite tenu au courant de tous les derniers détails de ma vie autour d’un bon café dans l’établissement que m’avait montré Livaï, en passant par le festival, le boulot et les cours.
Après ceci, nous nous sommes dirigés vers le supermarché le plus proche pour acheter de quoi préparer de bons petits plats, avant de balancer dans la foulée un masque pour visage tellement cher qu'on ne se serait probablement pas permises une telle dépense en temps normal et quelques citrons. Rien de mieux qu'un aprèm détente avec une bonne citronnade pour fêter nos retrouvailles.
Alors que je cherchais une boite de ses cookies préférés, ma mère eut la bonne idée d'évoquer un sujet que j'aurais largement souhaité éviter. Au téléphone, c'était simple de fuir, mais face à face, ma tâche s'annonçait plus ardue.
-"Alors, tu as un peu pensé à ce que tu veux faire après le bac ?"
Je tentais de faire semblant de ne pas l'avoir entendue, mais son regard transperçant faisait clairement passer le message : Je devais répondre.
-"Euh... J'ai quelques idées en tête."mentis-je. En réalité, c'était le vide complet dans ma tête.
-"Comme ?"insista t-elle.
Les quelques secondes d'hésitation que j'eus le malheur de prendre pour répondre suffirent à lui révéler que j'étais aussi décidée que Sasha devant un menu. Elle releva un sourcil en signe de désapprobation et je ne pus que baisser plus la tête en me cachant derrière le plus gros paquet que je pus trouver sur l'étagère.
Ma mère poussa un soupire et je ressentis une vague de remords pointer le bout de son nez. J'aurais dû prendre le sujet plus au sérieux au lieu de reporter sans cesse le moment d'affronter mon avenir, sans compter le temps que j'ai consacré à un certain brun au lieu de m'asseoir et de me demander ce que je voulais réellement devenir plus tard, où je me voyais plus tard si je restais en vie.
En réalisant le peu de temps qu'il me restait et le poids immense sur mes épaules -celui du choix de la route vers mon bonheur et mon propre accomplissement-, je sentis quelques larmes monter. Seule, j'aurais peut-être tenu le coup, mais la présence de ma mère me rendait vulnérable, à fleur de peau. Être aux côtés de la femme la plus importante à mes yeux, je redevenais une enfant, et dans cette situation précise, je me sentais comme un petit garnement pris en faute.
Elle dut sentir mon mal être vu qu'elle vint m'éteindre en caressant doucement ma joue.
-"Ma chérie... je ne te dis pas ça pour te faire sentir comme cela. Tout ce qui m'importe, c'est ton bonheur, et je n'ai pas envie de te voir prendre la première voie qui s'offre. Je veux que tu fasses ce qui te garantira d'être aussi heureuse et épanouie. Tu me promets d'y repenser plus tard ?"
J'hochais la tête. Elle embrassa mon front et continua ses courses comme si de rien n'était. Elle ne remit d'ailleurs plus le sujet sur le tapis de toute la journée.
Pendant que je préparais la boisson et que ma mère s'affairait à rassembler les ingrédients pour son gâteau, elle reçut un appel de tante Carla. Les deux étaient de grandes amies depuis le jour où maman avait appelé la mère d'Eren un soir où je passais la nuit chez eux. Aucun de nous ne répondait car on avait mis nos téléphones sur silencieux pour regarder un film dans le calme, et inquiète, elle avait fini par appeler le numéro que j'avais enregistré chez elle au cas où quelque chose de grave se passait.
Pour elle, qu'aucun de nous ne soit scotché à son téléphone et qu'on le pose un peu loin de nous est grave.
Depuis, elles s'appellent régulièrement. Dès qu'elle sut que ma génitrice était chez moi, elle l'invita à boire le thé le lendemain en précisant, je cite, que : De toute façon, les enfants organisent une fête à la maison. On va se réunir chez les Ackeman pour leur laisser un peu de liberté. Tu viendras avec nous et on papotera un peu, de toute façon, Eren a bien évidemment invité [t/p].
Petit problème de rien du tout : j'ai décliné l'invitation. Les grands rassemblements avec un tas d'inconnus ? Très peu pour moi. Et une soirée d'Eren n'est pas la même chose que l'anniversaire d'Armin. Il y'aura la moitié de la ville à sa fête.
Ma mère n'eut pas à déployer trop d'efforts pour me convaincre d'y aller. Je pouvais toujours aller là-bas et me réfugier dans la chambre où Mikasa dormait quand elle passait la nuit chez les Jeager quand l'atmosphère deviendra beaucoup trop étouffante. C'était toujours mieux que d'avoir à endurer un nouveau serment sur mon manque d'interactions sociales.
C'est allongée sur l'un des deux canapés de mon salon qu'on avait disposé horizontalement pour être côte à côte, deux tranches de comcombre sur le visage, un masque qui commençait à durcir et à l'empêcher de bouger sa bouche clairement que ma mère a adopté le ton le plus innocent en sirotant notre boisson rafraîchissante pour ramener sur le tapis la discussion qui -je le savais- était inévitable.
-"Alors ma chérie, pourquoi est-ce que tu as d'un coup décidé de nous appeler pour dire qu'on n'avait plus payer pour le bus ?"
Je déglutis. Bien sûr que ça allait éveiller ses soupçons.
-"Oh, c'est juste que quelqu'un a proposé de commencer à passer me prendre et me déposer."répondis-je sur le même ton.
-"Quelle bonté d'âme."commenta t-elle, "et ce 'quelqu'un' ne serait pas par hasard ce fameux Evan, l'ami d'Hanji que tu sembles tout particulièrement apprécier ?"
-"Livaï maman, pas Evan."
-"Et si tu répondais à ma question au lieu de changer de sujet ?"
-"En effet, c'est lui."
-"Et pourquoi fait-il preuve d'autant de gentillesse ? Ce n'est pas supposé être un petit prétentieux sarcastique à la langue bien acérée ?"
J'hésitais beaucoup à lui parler de ma relation avec Livaï, ne sachant pas trop comment abordé le sujet. Même plus jeune, je n’osais pas réellement lui raconter mes peines de cœur et mes amourettes de collège, souvent -pour ne pas dire toujours- à sens unique.
J’adore ma mère. Plus que tout au monde. Mais ça reste un sujet sensible pour moi il faut parler de mes sentiments. Alors bon, elle connait bien Livaï, et se doute que je ne suis pas indifférente à lui au vu du nombre de fois où je lui en ai parlé, mais elle est loin de se douter que je sors avec lui.
Moi même j'ai encore un peu de mal à assimiler tellement ça me semble surréaliste.
-"Il y'a un peu de cela. Mais... Il faut que je te dise un truc."
Je me redressais, faisant tomber une des tranches de concombre, pour la fixer. Quand je lui parlais du changement le plus récent dans ma vie, elle ne montra pas le moindre signe de surprise.
-"Ma petite, tu en as mis du temps pour réaliser que tu l'aimes."
Je sens mes joues chauffer sous la couche qui couvre mon visage et prétend devoir aller enlever le masque qui a largement eu le temps de sécher pour fuir la conversation, mais ma mère est loin de s'avouer vaincue si vite.
-"En en parlant, il t'a fait sa déclaration ou toujours pas ? Vous les jeunes, vous avez une manière de procéder bien unique quand il s'agit d'amour."crie t-elle presque pour que je l'entende de la salle de bain. Pas que l'appartement soit si grand qu'elle a besoin de parler fort, mais les robinets font un boucan de fou.
Je me passe un peu d'eau une dernière fois sur le visage et fixe mon reflet dans le miroir.
Ça m'est complètement sorti de la tête.
-"Maman ?"appelais-je en revenant dans le salon.
-"Oui ?"
-"Tu... Tu penses que je pourrais me confesser en premier ?"
Non non, je n'ai pas fini ce chapitre en plein cours 🤡.
Bon bah on se retrouve bientôt ! Ciao amigos !
~Caporal Neko
VOUS LISEZ
200 days 《Livaïxreader》
Fanfiction200 jours. Dés qu'ils avaient échangé le premier regard, le compte-à-rebours avait commencé. Ils le savaient, mais ils savaient surtout que ce qu'ils vivaient ensemble était unique, et que leur rencontre faisait partie de celles qu'on ne faisait qu'...