À lire en écoutant : Taylor Swift - Miss americana & the heartbreak prince.
Mercredi 12 février
Les Springles m'avait encerclé dès la fin des cours pour me parler d'un sujet de la plus haute importance, à savoir, nos sorties à la salle d'arcade qui se faisaient de plus en plus rares. C'était vrai qu'avec tous les derniers évènements, j'avais un peu perdu mon ancienne routine en faveur d'une nouvelle certes moins solitaire, mais dans laquelle mes amis manquaient cruellement de temps.
Sauf que je refusais de ne plus fréquenter ces personnes qui comptaient autant pour moi comme avant car j'étais trop prise dans mon couple, alors il fallait déraciner le problème dès maintenant, alors qu'il était tout récent. Dans une tentative d'y remédier, nous nous rendions à notre ancienne antre sans que je n'aie à déployer beaucoup d'efforts pour les convaincre d'y aller sur le champ. Je cherchais rapidement Livaï pour lui dire que je n'allais pas rentrer avec lui et le saluer avant de décamper avec mes deux amis.
Et qui dit sortie à la salle d'arcade dit Sasha qui lamine Connie au jeu de tir. Je ne m'y essaie plus car je sais qu'elle est imbattable, mais lui n'apprend jamais. Il se met alors à nous exploser les tympans pour qu'il puisse prendre sa revanche en nous défiant sur Just Dance.
-"Attendez un peu de voir à quel point je gère maintenant ! J'ai passé des heures à jouer avec Sunny et Martin !"
-"T'es sûr que tu ne vas pas finir par traumatiser ton frère et ta sœur ? Les pauvres finiront par ne plus vouloir mettre un pied sur une piste de dance vu comment tu t'acharnes à t'entrainer avec eux."Le réprimanda Sasha.
-"Mais non !"Dit-il en balayant ses paroles d'une main, "Alors, t'es partante ?"
Sasha finit par céder et fut la première à devoir l'affronter. En attendant mon tour, je restais en retrait et sentis mon téléphone vibrer dans ma poche. Un message d'Hanji. Elle me demandait de passer chez elle pour qu'on révise une dernière fois le projet de français que nous devions présenter le lendemain. Comme je n'avais pas à aller à la librairie aujourd'hui -Le propriétaire ayant fermé cette semaine comme il était en déplacement-, je lui envoyais une rapide réponse lui assurant que je serais chez elle dès qu'on aura fini.
Quand un taxi me déposa devant sa résidence et que je montais les escaliers, mon regard s'égara dans la cour intérieur et je souriais au souvenir de ce qui s'était passé la dernière fois que je l'avais exploré du regard : Livaï m'avait demandé de sortir avec lui.
Une fois arrivée à bon port, je toquais à la porte de mon ami en fixant l'appartement voisin. Peut-être que je pourrais aller le surprendre, après tout, on n'a pas vraiment passé du temps ensemble aujourd'hui tellement il semblait perdu dans ses pensées. Mais bon, nous étions l'avant-veille de la saint valentin. Une fois nos cours de la matinée du vendredi finis -et notre journée avec-, je pourrais passer le reste de ce jour avec lui.
En ouvrant la porte, Hanji me prit la main dans le sac et n'eut aucun mal à deviner ce à quoi je pensais. Elle m'annonça, à mon grand regret, qu'il n'était toujours pas rentré car il avait des trucs à régler.
Nous primes place autour de la table et cinq minutes plus tard, nous étions complétement concentrées sur notre exposé. Le sujet était très intéressant et captivant.
Après une heure et demie de travail, nous n'avions plus qu'à faire une dernière stimulation pour couronner le tout. Je décidais d'aller nous servir un petit encas. Nos deux bols de fruits servis, nous étions parés à en découdre avec cet exposé.
Quand on eut fini, je partis ranger nos couverts dans le lave vaisselle et saluais mon amie. J'aurais voulu rester plus longtemps à papoter avec elle, mais il commençait déjà à faire nuit et j'allais louper le dernier tram qui déposait à cinq minutes de chez moi. Déjà que je devais marcher un peu pour l'atteindre, je n'avais pas envie de me retrouver seule dans la rue trop tard. Un dernier câlin et je pris mon sac, prête à partir.
J'ouvris la porte et avançais à peine d'un pas avant de tomber sur Livaï qui semblait sur le point de sonner à la porte d'Hanji. Il s'appuyait sur le mur dans cette posture qui m'était devenue familière maintenant, mais avant qu'un sourire ne prenne place sur mon visage, je remarquais que ses épaules étais affaissées, son dos courbé, ses traits tendus et son teint livide. Mon regard tomba alors avec effroi sur son flanc blessé dont coulait -trop abondamment- du sang.
Je ne pus retenir un cri qui alarma Hanji. Elle fit preuve de beaucoup plus de sang froid, le guida à l'intérieur et appela le médecin de sa famille en lui octroyant des premiers soins. J'étais en premier lieu restée dehors, tétanisée, avant d'accourir au chevet du brun, allongé sur le canapé. Bien que son corps donne tous les signaux possibles pour montrer qu'il était souffrants, à l'exception de ses sourcils un peu plus froncés que d'habitude, son expression était presque neutre, ce qui, pour je ne sais quelle raison, m'inquiéta plus.
Le médecin arriva un quart d'heure plus tard. Il habitait à quelques rues et venait de finir sa journée au travail. Quand il souleva le pull de Livaï, je ne pus détourner mes yeux de l'énorme blessure qui déchirait son flanc. Il expliqua brièvement qu'il s'était fait agresser et que même s'il avait mis presque tous ses assaillants à terre, il n'avait pas remarqué l'un d'eux, dissimulé à l'ombre de l'entrée d'un immeuble. Cela avait eu lieu à quelques minutes de marche d'ici.
Le docteur nous assura que ce n'était pas une blessure trop profonde et proposa, quand il eut fini, de me déposer chez moi. Je déclinais au début, refusant de laisser Livaï, mais Hanji s'y opposa. Après tout, je devais me rendre à l'évidence, ma présence n'allait en rien l'aider. Et le médecin avait insisté sur le fait qu'il avait besoin de repos et de calme. Je voulus protester, mais ce fut le brun lui même qui ma lança un regard sans appel et me dit de rentrer me reposer. Je ne pus rien redire et m'en allais après fait promettre des dizaines de fois à Hanji de me tenir au courant de son état.
Durant le trajet, le toubib fit de son mieux pour me rassurer, m'assurant que ça allait passer et qu'il devait juste se reposer. Sauf qu'après avoir vu la blessure de mes propres yeux et tout le sang qu'il avait perdu, j'avais du mal à y croire. Mais même quand je pris place dans mes draps plusieurs heures plus tard, bien qu'Hanji m'ait appelé pour me dire qu'il allait mieux, j'eus énormément de mal à m'endormir, hantée par l'image de Livaï saignant à la porte d'Hanji. Et même quand la fatigue l'emporta, mon sommeil fut agité par des messages de la brune dont je n'osais pas imaginer le contenu.
AH PUTAIN QUE C'ÉTAIT AMUSANT D'ÉCRIRE CE CHAPITRE !
JOYEUSE SAINT VALENTIN EN RETARD DE LA PART DE CAPORAL NEKO :3
~Caporal Neko
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200 days 《Livaïxreader》
Fanfiction200 jours. Dés qu'ils avaient échangé le premier regard, le compte-à-rebours avait commencé. Ils le savaient, mais ils savaient surtout que ce qu'ils vivaient ensemble était unique, et que leur rencontre faisait partie de celles qu'on ne faisait qu'...