Lundi 7 ocrobre 2019
Nous sommes en cours d'anglais avec Faragon et bien que ce qu'il dit est intéressant, je n'arrive pas à suivre.
À quelques sièges de moi, Connie est en train de rigoler avec Isabel, assise à la place habituellement réservée à Sasha.
Ce matin, j'avais passé le trajet à essayer de soutirer des informations à Livaï pour savoir s'il avait réellement entendu mon échange avec Armin. Comme je n'avais pas envie de le lui demander directement, j'avais bien tourné autour du pot, et il ne me semblait pas savoir grand chose.
J'étais donc entrée en classe de très bonnes humeur en demandant à Livaï ce qu'il avait fait de son dimanche. Il m'avait répondu calmement qu'il l'avait passé avec deux idiotes. Je ne m'étais souvenu qu'après sa réponse qu'Hanji l'avait forcé à traîner avec nous.
Apparemment, lui non plus n'a pas oublié le coup des germes.
En m'installant à ma table, j'avais vu Sasha assise au fond de la classe. Certes, elle ne fait pas partie de ceux qui se battent pour les places du devant, mais elle semblait être d'humeur massacrante, et quand j'ai vu Connie rire au éclats avec Isabel devant elle sans qu'elle ne participe à la conversation, j'avais compris les grandes lignes.
Ma goinfre préférée était jalouse.
Et cela se comprenait. J'avais vu son expression se renfermer légèrement quand notre ami nous avait parlé le lundi suivant notre sortie de la rousse. Ils s'étaient croisés la veille à la salle d'arcade et avaient longtemps joué ensemble, saisissant l'occasion pour faire connaissance.
Cela sautait aux yeux que Connie et Sasha était des âme-sœurs. Était-ce dans le sens romantique ou plus comme amis, je l'ignore, même si je penche pour la première option. Ce qui est sûr, c'est que l'un d'eux aurait extrêmement de mal a accepté que quelqu'un s'ajoute à leur groupe, surtout si le rapprochement se fait seulement avec l'autre.
Voir mon amie habituellement enjouée et joyeuse ainsi me rendait assez triste. Sasha est quelqu'un de merveilleux, mais elle doit comprendre que Connie a le droit de se lier si profondément d'amitié avec une autre fille, et lui qu'il ne devrait pas la délaisser ainsi au profit d'une autre personne.
Maintenant, la vraie question est de savoir comment faire rentrer ceci dans la tête de ces deux idiots ?
J'avais, dans une tentative de lui remonter le moral, invité la brune à venir s'asseoir à côté de moi. Hanji comprendrait, j'en étais sûre, et cela lui donnait l'occasion de se mettre avec Moblit. Mais Sasha n'avait accepté qu'à contrecoeur et elle n'avait pas prononcé un mot depuis le début du cours.
Quelqu'un me tapota l'épaule. Derrière nous, Armin et Eren nous fixaient curieusement. Ce dernier se pencha vers moi.
Mec, c'est dangereux pour mon petit coeur que tu sois si proche.
-"Sasha est malade ?"
-"Un peu, oui."mentis-je. Hors de question de parler de sa vie privée à quelqu'un.
-"Et toi ? Tu es bizarre ces derniers temps..."
Parce que je suis toujours amoureux de toi et que tu m'as rejeté idiot.
Armin me lanca un regard désolé et tenta de ramener Eren à sa place, mais il semblait décidé à en finir aujourd'hui.
-"Écoute, si c'est à propos de... tu sais quoi, il faut que tu saches que-"
Oh non, non, non. Je n'ai pas du tout envie de le réentendre me dire qu'il aime une autre fille. Je sais qu'Eren n'aime pas être en de mauvais termes avec l'un de ses amis, mais je veux éviter cette discussion coûte que coûte.
Mon regard croisa celui de Livaï, entrain de jouer nonchalamment avec son crayon. Il est assis à la rangée voisine, il devrait m'entendre.
-"Hé ! Livaï ! Ça va ? J'ai lu le livre que tu m'as prêté ! Il est vachement intéressant."
Eren me lance un regard interrogateur et retourne à sa place quand le professeur le rappelle à l'ordre.
L'homme aux cheveux d'ébène quant à lui hausse un sourcil et m'adresse un sourire moqueur.
Il a entendu.
~Caporal Neko
VOUS LISEZ
200 days 《Livaïxreader》
Fanfiction200 jours. Dés qu'ils avaient échangé le premier regard, le compte-à-rebours avait commencé. Ils le savaient, mais ils savaient surtout que ce qu'ils vivaient ensemble était unique, et que leur rencontre faisait partie de celles qu'on ne faisait qu'...