Day 195

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À lire en écoutant : Niall Horan - Flicker.

Samedi 2 Avril 

-"Désolé, ce n'était vraiment pas prévu."S'excusa Livaï, tirant une petite valise ramassée à la hâte.

J'avais voulu qu'on passe le week-end ensemble. J'avais même déjà pris des tickets de cinéma et réservé dans un restaurant. Habituellement, c'était lui qui organisait les sorties et les rendez vous, alors pour une fois, j'avais eu envie d'être celle qui s'en occupait. Malheureusement, mes plans ne semblait pas prêts à s'aboutir. 

Je serrais les billets que j'étais sur le point de lui montrer dans ma main et essayais de ravaler mon expression déçue. Je n'avais absolument pas le droit de lui en vouloir.

Quand il est apparu à me porte à une heure si matinale, je croyais qu'il allait chercher à me motiver pour une de ces séances de sport qu'il faisait et où je m'obstiner à refuser de l'accompagner. C'était assez tentant, mais j'étais de plus en plus crevée dernièrement. Je préférais retarder le burn-out autant que possible.

Mais il m'avait à la place annoncé qu'il était sur le point de décoller pour Londres dans quelques heures. Sa mère se sentait mal et son oncle était en voyage d'affaires, alors il allait partir prendre soin d'elle en attendant son retour. Si tout se déroulait bien, il devait être revenu d'ici Lundi.

-"Ne dis pas ça, c'est de ta mère qu'il s'agit. Passe lui le bonjour de ma part et souhaite lui un rétablissement rapide."

Il hocha la tête, l'air absent. Je me demandais quel effet ça avait sur lui de voir sa mère qu'il aimait tant souffrante sans pouvoir pour autant intervenir. Non seulement était-il impuissant, mais en plus, il était forcé à rester à des centaines de kilomètres d'elle. 

Je me demandais à quel fréquence il envisageait de retourner vivre avec elle, car il n'y avait aucun doute sur le fait qu'il y pensait. Je me souvins de lui pendant la foire, à s'intéresser aux écoles et aux universités anglaises. Je me souvins de lui pendant la visite du responsable d'orientation, quand il l'avait retint à la fin de la séance et que j'avais entendu ce dernier l'informer sur les programmes d'études à l'étranger. 

Il avait les moyens et les capacités d'accéder à n'importe quelle école qu'il choisissait, et avec l'état de moins en moins rassurant de sa mère, ça ne m'étonnerait pas qu'il choisisse de s'en aller la rejoindre. Après tout rien ne le retenait ici. C'était la famille avant tout, et ce n'était pas moi qui allait lui en vouloir d'appliquer ce principe.

Même sans cela, c'était sa vie, ses études, son futur. Je n'avais pas le droit de porter un regard égoïste sur ce genre de choses.

Il soupira encore une fois, me prit dans ses bras aussi fort qu'il pouvait le faire sans me briser les os et me lança un regard qui manqua de me mettre en colère. On aurait dit qu'il fixait son gosse qu'il allait laisser affronter le vrai monde pour la première fois. S'il continuait à me couver de la sorte, je n'allais pas tenir longtemps avant d'exploser.

-"Je ne suis pas une enfant Livaï, je vais survivre seule."

-"Tu ne peux pas m'en vouloir. Je suis ami avec Hanji et Isabel, tu m'étonnes que j'aie toujours l'impression qu'un drame ou une catastrophe va se dérouler dès que je tourne le dos."

-"Et bien tu es enfin tombé sur une personne responsable et capable de prendre soin d'elle même sans foutre l'appart en feu. Mais il n'existe pas de risque zéro. Je ne peux te garantir que je n'attends pas que tu t'en ailles pour mettre mon téléphone dans le micro ondes et voir ce que ça va faire."

Mes paroles lui arrachèrent un micro sourire et il s'en alla enfin. 

Au moment même où il referma la porte, je m'y adossais en passant une main dans mes cheveux. Après quelques instants de réflexion, j'envoyais un message à Connie et Sasha pour les inviter à sortir. J'avais besoin de ma changer les idées et personne ne savait s'y prendre pour détourner mon esprit mieux que ces deux là. 

En attendant leur arrivée, je fis tout ce à quoi je pus pense : je nettoyai, je cuisinai, je lus. J'avais même fait du tri dans mes papiers administratifs. Et il n'y avait rien au monde que je détestais plus que cela.

Ainsi, à l'exception des quelques heures passées à la salle d'arcade, ma journée se résuma à repasser en boucle une seule et même pensée. 

Livaï allait partir.

Hola guys ! Voici un nouveau chapitre court certes, mais ça rompt un peu l'attente ! À partir du prochain chapitre, vous aurez un chapitre pour chaque jour qui nous sépare de la fin. On verra si certains aurant deviné d'ici là ce qui se passera au jour 200 👀.

Concernant le rythme de publication, je vais probablement mélanger un peu entre un chapitre par semaine et un tous les trois jours, à défaut d'avoir le temps d'y réfléchir en bonne et due forme.

Bisous et merci à toutes les personnes qui continuent de lire l'histoire jusque là. Vous êtes géniaux et je vous aime du fond du cœur.

~Caporal Neko

200 days 《Livaïxreader》Où les histoires vivent. Découvrez maintenant