Vendredi 6 mars
-"Alors tu ne veux toujours pas me dire ce que tu as prévu ?"
-"Non."
-"et là ?"
-"Non."
-"Me dis pas que tu ne brûles pas d'envie de tout me révéler !"
-"Non."
-"Tu ne veux même pas me le dire sous forme de devinette ?"
-"Non."
-"Un petit indice alors !"
-"Non."
-"Même pas un minuscule petit indice ?"
-"Non."
-"Il n'y a vraiment pas la moindre chance que tu craches le morceau ?"insistai-je pour la énième fois de la soirée.
J'ai déjà dit que je pouvais être très persistante ?
Je dois avouer que le manque de réactivité de Livaï me surprend. J'ai presque envie de lui demander pourquoi il ne m'a toujours pas mis à la porte de l'appartement d'Hanji. S'il y'a bien quelqu'un qui en est capable, c'est lui.
-"Bon, cette partie de Uno on va la faire ou est-ce que vous préférez continuer à chuchoter dans votre coin de je ne sais quoi ?"demande notre hôte en essayant au maximum de paraître agacé, comme si elle n'a profité de notre distraction pour papoter avec Moblit.
Elle a eu l'idée d'organiser une soirée jeux après l'avoir vu dans un film la veille. Ce qui est stupide. Nous sommes quatre et seul Moblit est le type a avoir des soirées jeux normales. Hanji peut être une mauvaise perdante selon ses sauts d'humeur, Livaï a limite une phobie de ce qui touche aux amusements des enfants et moi... et bien si c'est deux là sont les personnes les plus proches de moi, il doit bien y avoir un truc qui cloche dans ma tête aussi.
À la surprise générale, Livaï est le premier à se lever pour s'installer dans le petit salon. Il veut vraiment éviter de me révéler sa surprise par inadvertance.
-"Et bien dis donc, pour une fois que Livaï se montre un brin enthousiaste ! Cette soirée s'annonce phénoménale !"S'exclama Hanji en se jetant -littéralement- sur la canapé près de lui.
Ce ne fut absolument pas le cas.
Au premier contre uno, Hanji balance ses cartes et se lève en gueulant que c'est injuste et qu'elle était distraite car Nao passait derrière nous, d'où son retard.
Bref, deux secondes plus tard, elle est en train de pleurer dans un coin de la cuisine, à même le sol, un pot de glace entre les mains car je cite : "Si je ne suis même pas foutue de gagner une partie de "Uno", comment je vais faire pour devenir archéologue ?". Je ne vois pas le rapport, et mes deux autres camarades sont tout aussi confus que moi, mais Moblit va tout de même la consoler et je me retrouve seule avec Livaï qui pousse un lourd soupir.
-"Tu vas encore te mettre à me harceler pour avoir tes réponses ?"
Je le fixe un instant avant d'hausser les épaules.
-"Non. Tu m'as trop manqué pour que je perde mon temps à le faire."dis-je en me blotissant dans ses bras. Il m'accueillit avec grand plaisir, ses doigts traversant mes mèches [c/c], un air amoureux, presque rêveur et surtout loin de lui être coutumier sur le visage.
-"Toi aussi."
Je repense à ma peur de monter avec lui en moto, des questions que je posais sur où j'étais supposée m'accrocher, si je devais serrer sa taille ou ses épaules, si je n'étais pas trop proche de lui. Et c'est fou, car en un rien de temps, la situation a changé radicalement. Bon, peut-être pas un 'rien de temps' mais certainement moins que ce que j'aurais cru. À y repenser, ça doit remonter à quand ? Un mois et demi ? Deux mois ?
Nao vient elle aussi se blottir contre moi en ronronnant, et en regardant notre reflet dans l'écran de la télé éteinte devant nous, je ne peux m'empêcher de penser qu'on ressemble à une petite famille. Et cette idée me plait un peu trop. Je sors alors mon téléphone et capture le moment en prenant l'image que renvoir le téléviseur en photo. C'est le genre dont j'aurais besoin bientôt, quand on sera dans des universités différentes, que ça deviendra trop dûr et que j'aurais besoin d'un petit quelque chose pour me rappeler ce qui me pousse à me battre pour notre couple, pour nous deux.
Dixit la meuf qui lui a dit d'aller se fare foutre une semaine plus tôt.
Il engage une coversation banale, parlant d'un film qu'il a vu récemment, et je lui raconte l'intrigue de la série que je suis actuellement. On se met alors à parler de tout et de rien. De nos familles, de nos amis, de nos plats préférés et de nos phobies, de nos loisirs et de nos souvenirs les plus embarrassants. Je ne savais même qu'on avait encore autant de choses à se raconter.
À un moment, quand plus aucune voiture ne traverse la rue et que les pleurs d'Hanji se transforment en ronflements, il me demande quel heure il est. Je vérifie, lui répond qu'il est presque minuit. Il me rappelle qu'on est vendredi, puis continue sa conversation comme si de rien n'était. Et nous continuons ainsi, plus heureux que jamais.
Petit chapitre court car la surprise de Lili risque d'être épuisante à écrire 👀. Merci de votre soutien. Je vous aime énormément ! À bientôt ♡
~Caporal Neko
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200 days 《Livaïxreader》
Fanfiction200 jours. Dés qu'ils avaient échangé le premier regard, le compte-à-rebours avait commencé. Ils le savaient, mais ils savaient surtout que ce qu'ils vivaient ensemble était unique, et que leur rencontre faisait partie de celles qu'on ne faisait qu'...