Day 100

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Installez vous confortablement mes petits Nekos, car vous avez 4862 mots à lire. Le plus long chapitre que j'ai écrit de toute ma vie wesh. J'espère qu'il vous plaira !

Mercredi 25 décembre

Comme nous étions en vacances, je ne pouvais pas espérer trouver Livaï au lycée et lui parler, sans compter qu'avoir un peu d'intimité n'était pas garanti là-bas. Je ne savais pas non plus où Livaï habitait, et je ne me voyais de toute façon pas aller me pointer chez lui comme une fleur. Bien sûr, il y'avait toujours une chance qu'il soit chez les Ackerman avec sa mère, mais j'étais rentré chez moi la veille et je ne pouvais pas débarquer à nouveau dans leur maison sans aucune certitude.

Il ne me restait qu'un seul endroit où j'avais croisé Livaï à plusieurs reprises. La rue plus que suspecte du quartier Mers. Je ne bossais pas à la bibliothèque comme le gérant avait décidé de prendre quelques jours de congé, donc je n'avais aucune raison de me trouver dans les parages. Si je finissais par tomber sur le brun comme je l'espérais, je ne pourrais pas mentir.

En mettant de la musique et fourant mes mains dans la poche de ma large veste en jean, je pris le chemin de l'endroit où je n'aurais jamais cru mettre volontairement les pieds de ma vie. Il faisait encore jour, donc c'était plus sûr de s'aventurer là bas. Je pris aussi soin de serrer mes clés entre mes jointures et de dissimuler le fil des écouteurs ainsi que mon téléphone sous le pull à caouche gris que je portais en dessous. Je ne semblais porter aucun objet de valeur sur moi comme cela.

Je suis peut-être parano, mais au moins je n'aurais aucun regret s'il m'arrive un triste accident. Enfin si, je regretterais sûrement d'être venue chercher Livaï dans cet endroit semblable à un trou à rat, mais bon.

L'atmosphère étouffante ne semblait s'installer dans les lieux qu'une fois la nuit tombée, car je ne sentis aucun frisson me parcourir quand je posais un pied dans le périmètre entourant la rue. Les ombres projetées par le coucher de soleil était certes... plutôt bizarres, mais rien d'effrayant.

J'aurais voulu venir plus tôt, mais à chaque fois que le brun s'aventurait dans cette zone, il faisait nuit. Mais je n'allais pas non plus débarquer à vingt-trois heures. J'avais deux ou trois neurones encore assez fonctionnels pour savoir que ce serait parfaitement inconscient.

Au fond, c'était plutôt idiot de ma part. Je n'avais aucun moyen de savoir si Livaï était dans les environs où s'il comptait s'y aventurer, mais j'étais assez désespérée. Il refusait de me parler et je devais montrer assez de volonté pour lui faire changer d'avis.

J'attendis quelques minutes sur un trottoir en faisant mine de regarder une vitrine. Sauf que celle ci était brisée par des pierres et des briques qui reposaient à l'intérieur. Et ben, les gens ont vraiment la haine parfois.

Un éclair de génie me traversa et je me réfugiais sous le porche d'une maison pour consulter mon téléphone aussi discrètement que possible. J'ouvris l'application Snapchat et consultais la fonction Snap map qui permettait de voir la localisation de ses amis. Livaï ne semblait pas du genre à piquer une crise et te retirer de sa liste car il apparaissait sur la carte.

À quelques mètres devant moi.

Je levais la tête et scannais les environs, le coeur battant à tout rompre.

Aucun signe du brun. Il y'avait bien sûr le risque qu'il habite dans l'immeuble en face de celui où j'avais trouvé refuge, où qu'il ait juste laissé son téléphone là bas, mais je n'avais pas envie de prendre le risque de laisser passer cette opportunité.

Pendant quelques minutes encore, l'immeuble sembla sans vie. Soudain, un groupe d'adolescents traversa la porte brisée de l'entrée en ricanant et chuchotant à voix basse. Ils étaient trompés de sueur et portaient des survêtements de sport, chacun complétant le look avec un gros sac et une serviette qui servait plus à frapper les autres qu'à se sécher.

200 days 《Livaïxreader》Où les histoires vivent. Découvrez maintenant