Day 112

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Lundi 6 janvier.

Les élèves étaient particulièrement bruyant ce lundi. La joie de se retrouver après ces longues vacances y était certainement pour quelque chose. 

Au milieu des étreintes et des rires, je me retrouvais entre Sasha et Mikasa. Pour une fois, Jean et Eren ne se chamaillaient pas. Ils parlaient avec les Springles du dernier jeu vidéo sorti. L'asiatique quant à elle les écoutait d'une oreille distraite, perdue dans ses pensées. Le regard des deux garçons qui n'hésitaient pas en temps normal à en venir aux mains divergeait souvent vers elle. Quelque chose semblait la tracasser.

Armin parlait avec Nifa, ce qui me surprenait grandement. Bien que nous n'ayant pas parlé récemment de cette histoire, je ne m'attendais pas à ce qu'il ait trouvé le courage d'aller le parler comme il le faisait maintenant : sans la moindre trace d'intimidation. C'était même lui qui s'était séparé du groupe pour se diriger vers elle. 

 Mes yeux refusaient de se détourner de la porte. Livaï n'était toujours pas arrivé. Il me manquait terriblement, bien que nous ayons converser quelques fois après l'appel vidéo. La décharge électrique que ses iris envoutantes m'envoyaient quand elle se posaient sur moi, le contact de sa peau qui propageait une douce chaleur en moi, bien que sa peau soit glacée parfois, sa présence qui amenait avec elle des milliers de papillons, c'est aussi toutes ces petites choses que j'avais envie de retrouver à nouveau.

L'horloge murale indiquait huit heures moins cinq. Le prof n'allait pas tarder. Je m'assis alors et me fit violence pour diriger mon regard vers mon sac duquel je sortis mon roman du moment. Faragon entra en classe deux ou trois minutes plus tard, nous saluons d'un geste de tête et sommons aux élèves de rejoindre leur place. 

Il dû se montrer plus autoritaire pour qu'Isabel l'écoute. Le professeur poussa un soupir de résignation face à la rousse qui trimbalait sa chaise piquée à la classe de maternelle qu'elle gardait dans un coin de la salle et fit une nouvelle tentative pour convaincre Faragon de laisser passer cette fois, mais en entendant le mot "colle", elle se mit à geindre terriblement jusqu'à ce que Furlan ne parvienne à la faire taire. Avec un dernier regard noir du prof, elle s'assit à la place habituellement occupée par Livaï en boudant. Bien que notre enseignant d'anglais semble en avoir ras le bol d'elle, tout le monde sait qu'il l'appréciait énormément en vrai. Après tout, c'était dur de ne pas aimer la petite boule d'énergie. 

En même temps que les jérémiades de cette dernière cessèrent, Hanji et Livaï traversèrent le pas de la porte. Mon amie poussa un "BONJOUR LES BEAUX GOSSES" sonore et je vis Faragon s'enfoncer dans son siège en grommelant. Le pauvre avait à peine réussi à contenir une élève surexcitée qu'une autre, beaucoup plus dure à gérer arriva.

La brune courut vers moi pour me faire un câlin étouffant avant de courir vers la chaise libre près de Moblit. Le prof lui lança un regard lourd de sens mais elle brandit fièrement son téléphone.

-"sept heures cinquante neuf ! Il me reste une minute pour faire ce que je veux !"

Livaï observait le spectacle, adossé à la porte. Quand la situation se calme et qu'il put se diriger vers sa place sans risquer qu'une Hanji courant dans tous les sens lui fonce dessus, il reprit son chemin. 

Nos regards se recroisèrent et pendant que le reste de la classe se volatilisait, on se dévorait du regard. Je n'avais qu'une hâte, sauter dans ses bras et le serrer aussi fort que je le pouvais, sauf que nous étions en classe, que la minute de liberté dont avait parlé Hanji s'était écoulée et que je n'avais pas envie de faire le moindre démonstration d'affection en public. Je me contentais alors de lui transmettre ceci dans un regard intense à la même image que le sien. Un petit sourire en coin, je voulus hocher la tête mais me retrouvais incapable d'esquisser le moindre geste, envoutée par ces yeux bleus.

Quand la sonnerie indiquant la fin des cours de la matinée retentit, mes pieds me menèrent d'eux mêmes vers lui. La classe se vidait progressivement et les élèves courraient vers le réfectoire, ce qui nous donna un peu d'intimité.

-"Salut."soufflais-je.

Les mains dans les poches, il me fixait avec la même intensité que plus tôt.

-"J'ai l'impression que ça fait vraiment longtemps, alors que je ne t'ai pas vu une semaine."

Derrière nous, Furlan attend Isabel. Celle ci fouille la classe des yeux, probablement à la recherche de Connie, sauf que celui ci a eu pour une fois la présence d'esprit de ne pas lui demander de venir. Je suis certes contre l'idée de se séparer de certains amis pour en garder d'autres si ceux si ne sont pas toxiques, mais il fallait que Connie montre à Sasha qu'elle était vraiment importante pour lui. Et comme ces idiots ne sont pas doués avec les mots, il leur faut des actes.

Isabel finit par hausser les épaules en constatant que notre ami n'est plus là et se retourne vers Livaï.

-"Aniki, tu viens ?"

Sans détacher son regard du mien, il lui répond affirmativement.

-"Tu viens ?"demande t-il.

J'hoche la tête et me dirige vers la porte quand je sens une main se glisser dans la mienne et mes doigts s'entrelacer avec d'autres.

Enfin.

UNE PETITE QUESTION !
VOUS VOUS ATTENDEZ À QUEL FIN POUR CETTE FIC ? PURE CURIOSITÉ.

LOVE YOUUUUUUUUU.

~Caporal Neko

200 days 《Livaïxreader》Où les histoires vivent. Découvrez maintenant