My Heavy Secret

Chapitre 107

SWANN

Alban le repoussa doucement contre le lit, sa bouche collée à la sienne. Les yeux clos, Swann savourait chaque soupire, chaque effleurement, chaque coup de langue que lui donnait son petit ami. Il tomba sur le dos, essoufflé. Les pépites d'or au fond des prunelles chocolat l'envoûtaient. Par réflexe, il entoura ses bras autour du cou de son petit ami et l'attira contre lui, dérobant un autre baiser. Qui dura plusieurs secondes. Ou peut-être bien dix minutes. Il n'en savait rien. Tout ce dont il était certain, c'était qu'Alban sentait bon, que ses mains l'électrisaient et que ses lèvres l'envoyaient au septième ciel. Il n'avait besoin de rien de plus. Rien d'autre que lui contre son corps.

Le souffle erratique d'Alban échoua contre son oreille alors qu'il murmurait tout en remontant son tee-shirt :

— Tu es magnifique...

Swann rougit, incapable de répondre. Il planta ses dents dans sa lippe et gémit en savourant le frôlement des lèvres du blond qui caressait son épiderme bouillant. Alban ravivait la flamme de son désir pour la consumer presque aussitôt. Chaleur était devenue son deuxième prénom. Il n'en pouvait plus. Trop de vêtements, trop de barrières inutiles.

Il tira sur le haut de son petit copain, fiévreux. Il rêvait de sentir sa peau bronzée par le soleil contre la sienne, aussi bien qu'il ressentait son érection contre sa cuisse. Alban se redressa et fit passer son tee-shirt au-dessus de ses épaules avec tellement de sensualité que Swann en oublia de respirer. À cet instant, il bénissait sa mère et sa sœur de ne pas être encore rentrées. Deux petites heures, c'était assez pour se faire plaisir.

Ses mains échouèrent contre le torse du blond qui se rallongeait au-dessus de lui, prêt à grignoter chaque passerelle de peau un peu trop blanche à ses yeux. Sa langue courut le long de la gorge du noiraud qui soupira en basculant le crâne vers l'arrière. Tout était sensuel, langoureux et doux avec Alban. C'était enivrant.

— Swann ? murmura-t-il.

— Hum ? demanda le noiraud qui se laissait envahir par toutes les sensations qui l'assaillaient.

— Je peux... te toucher ?

Swann rougit à nouveau et s'immobilisa en rencontrant le brun-miel de son petit ami qui se tenait à quelques centimètres de ses lèvres. Des lèvres qui semblaient l'appeler au vu de ses regards incessants. Par pure provocation, il les mordilla et savoura la vision de ses pupilles dilatées.

— Tu peux arrêter de demander des trucs aussi gênants ? souffla-t-il en souriant malgré tout.

— Je veux juste m'assurer de ne pas aller trop vite, répondit le blond, un sourire tendre que le visage.

Ces paroles le touchèrent en plein cœur. Il glissa sa main dans la nuque de l'étudiant et le rapprocha jusqu'à effleurer ses lèvres avec une envie non dissimulée.

— Tu ne vas pas trop vite... tu es parfait.

Alban rougit à son tour, les yeux brillants. Ils échangèrent un long regard avant de succomber pour se retrouver. C'était un échange amoureux, passionné, sincère qui les bouleversa un peu plus. La main du blond remonta sur ses côtes et lui arracha un rire. Il se sentait bien. À sa place et en sécurité entre ses bras. S'il le pouvait, il y resterait à jamais.

— Swann, est-ce qu...

Et tout s'effondra.

Le temps se figea.

Jude, arrêté sur le seuil, observait les deux garçons, la bouche entrouverte, la main agrippée à la poignée. Ses yeux aussi bleus que son frère passèrent de l'un à l'autre alors que son cœur se remettait de cette vue. Il fixa la main du blond posée contre le flanc de Swann, leur position plus qu'explicite, puis leurs bouches rougies de baisers. Rien ne l'avait préparé à surprendre ce genre de scène.