Chapitre 124

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ALBAN

— Si, si, si, minauda-t-il à quelques centimètres de la bouche de Swann.

— Non, non, non, rit le noiraud.

Taquin, ou coquin, le blond glissa ses mains sous le tee-shirt de son copain, effleurant ces lèvres qui l'appelaient depuis quelques minutes déjà.

— C'est mon anniversaire, tu es obligé de dire oui !

Swann plissa des yeux et tenta de retenir un sourire, en vain. Alban se délectait de le voir aussi sincère avec lui. Il ne s'était pas attendu, cependant, à ce que son petit ami le présente comme tel devant sa mère, le matin même. Le rouge lui était monté au visage et il se serait bien caché six pieds sous terre s'il en avait eu la possibilité. Savoir que le noiraud avait enfin mis tout cela derrière lui le réchauffait. Plus besoin de se cacher, plus besoin de faire semblant. Swann était à lui et tout le monde le savait ! Enfin, il ne restait que leurs camarades de classe, mais cela ne pressait pas.

— Tricheur, souffla le noiraud en réceptionnant ses lèvres.

Alban sourit et pressa ses hanches pour se retenir de lui arracher ses vêtements. Dernièrement, la température entre eux ne faisait qu'augmenter et malheureusement, il n'y avait rien pour la faire redescendre. Même les quelques attouchements ne suffisaient plus à faire taire le brasier qui ravageait son bas-ventre. Swann était diablement attirant et il se demandait par quel miracle il parvenait à ne pas céder. Oui, vraiment, c'était de la torture !

Ses dents grignotèrent la lèvre inférieure du noiraud et lui arrachèrent un soupir appréciateur. Il frissonna d'envie et se pressa contre lui, fiévreux. Le bout de sa langue partit à la découverte de sa jumelle et il approfondit le baiser encore et encore tandis que Swann caressait son dos jusqu'à venir presser ses fesses. Une décharge d'envie le secoua. Putain. De. Merde. Il se redressa trop vite et fit voler son tee-shirt dans la pièce. Il n'en avait plus rien à faire de leur duel puéril sur l'emplacement de son cadeau que Swann avait - visiblement - très bien caché. Actuellement, la seule chose qui comptait était les iris bleu ciel qui passaient au bleu océan en le reluquant, la chaleur du noiraud et ses mains qui se baladaient sur sa peau dorée. Le meilleur présent qui soit était sans nul doute Swann. Il n'y avait aucune comparaison. Il attaqua ses lèvres à nouveau, avide. Le brasier devint incendie. Leur bassin ondulait, preuve d'un désir urgent et passionné.

Les lèvres d'Alban coururent le long de la mâchoire de Swann, se perdirent derrière son oreille, gravirent sa gorge, marquèrent sa clavicule, puis remontèrent vers sa bouche. Humide. Rouge. Chaude. Tentatrice. Il frissonna en sentant l'index du noiraud se glisser sous son short. Il n'alla pas plus loin, se contenta simplement de redessiner la limite de son bas, mais l'entièreté de son épiderme prit feu. Son entrejambe pulsait d'un désir insatisfait.

À trop jouer avec le feu, il finirait par se brûler.

Doucement, il remonta le haut du noiraud pour le lui enlever et, d'un simple coup d'œil, il goûta à sa peau salée. La respiration de Swann s'emballa, douce mélodie à ses oreilles. Ses mains et sa bouche étaient partout. Il électrisait son petit ami par chacun de ses passages. Rien ne lui serait épargné aujourd'hui. Sa langue, coquine, titilla le nombril du noiraud qui gémit, tandis que ses doigts pianotaient sur l'épiderme de Swann avant d'agripper son bas.

Dans un même ensemble, leur souffle s'emballa dangereusement. Alban remonta vers les lèvres de son petit ami, le dégusta en prenant son temps et caressa ses cuisses tout en le délestant de son bas. Si, par malheur, la famille de Swann débarquait dans cette chambre, ils auraient l'air bien fin... Le goût du risque accentua les sensations qu'ils ressentaient. D'un effleurement, Alban raviva le désir de son copain, et tortura sa chair pour savourer les sons que produisait le garçon. Toujours plus confiant, il dériva sur ses abdominaux, contourna son nombril puis descendit vers la forêt profonde. Il se redresse et chatouilla l'intérieur des cuisses de Swann qui frissonnait. Certainement pas de froid puisque le soleil tapait fort à l'extérieur au point de réchauffer chaque pièce de cette maison.

My Heavy SecretOù les histoires vivent. Découvrez maintenant