Le Soleil à travers la Brume (Reiner Braun x OC) Partie 2

Chapitre 16 - Dispute

Assis autour de la table avec la famille Braun au complet, Reiner mangeait en essayant de faire le moins de bruit possible. Même si tous les regards étaient braqués sur lui, il ne voulait pas parler. C'est pourtant Gaby qui tapait sur la table avec l'arrière de ses couverts un immense sourire collé sur son visage.

- Cela fait déjà une semaine que tu es rentré et c'est la première fois que tu acceptes de dîner avec nous. Raconte-nous comment c'était chez les démons !

Frissonnant à l'entente des paroles de la fillette, Reiner faisait un sourire crispé. Il voyait déjà en Gaby le lavage de cerveau qu'il avait lui-même subi plusieurs années plus tôt. Il se rendait compte de tous les mensonges qu'on leur disait pour les forger dans leur optique à eux. S'il n'était pas aller sur l'île, il ne s'en serait peut-être jamais rendu compte. Licht était la première à lui avoir ouvert les yeux sur la réalité.

- Je ne sais pas si je peux vous en parler. Et puis...

Karina Braun tapait sur la table avec ses couverts.

- Ne parlons pas de ces démons. Mon fils, ce héros de la Nation est enfin rentré ! Parlons de belles choses.

Pendant le reste du dîner, ils n'avaient parlé que des cinq années passées sur le camp. Reiner se faisait plus discret et commentait de temps à autre pour ne pas être entièrement mis de côté.

Alors que Karina et Reiner Braun prenaient congé et faisaient le chemin pour rentrer à la maison, la mère s'accrochait au bras de son fils et le caressait.

- Tu es tellement fort et beau mon fils. Tu es ma plus grande réussite.

Il souriait gêné qu'elle parle de la sorte et surtout à haute voix dans la rue.

- Tu as dû faire tourner des têtes sur cette île de démons. Une île de dévergondés et de débauchés.

Elle avait le teint pâle en s'arrêtant dans la rue et tirant sur le bras de son fils.

- Ils ne t'ont pas touché j'espère ? Ces sales démons n'ont pas posé leurs mains sur toi ?

Honteux de la scène que faisait sa mère en plein milieu du camp, il la tirait à sa suite dans les rues pour qu'ils rentrent à la maison.

- Reiner, réponds-moi ! Réponds à ta mère. Ces démons ne t'ont pas touché ?

Il ouvrait à difficilement la porte de la maison et y entrait en tirant sa mère.

- Il faut que nous parlions maman.

Encore plus pâle et les yeux écarquillés, Karina posait sa main sur sa bouche.

- Tu t'es fais...

Elle chuchotait :

- ...forcer par eux ?

Les larmes sillonnaient ses joues alors qu'elle se jetait dans les bras de son fils.

Fronçant les sourcils, Reiner l'acceptait dans ses bras. Il ne se retenait pas et riait enfin pour la première fois depuis son retour. Dans sa tête, il se rappelait de tous les moments joyeux qu'il avait passé avec ses camarades de promotion pendant les entraînements, aux dîners ou encore les soirs dans leur dortoir. Il pensait même à ses moments intimes avec Licht et riait aux larmes tandis que ses pommettes se teintaient de rouge ; à aucun moment on l'avait forcé en quoi que ce soit.

Sa mère continuait de pleurer de tristesse.

- Non mère, loin de là.

Puis, se disant que c'était le moment de lui avouer ce qu'il lui cachait depuis son retour, il la voyait se sécher les larmes de ses yeux. Reiner prenait une grande inspiration :