Le Soleil à travers la Brume (Reiner Braun x OC) Partie 2

Chapitre 75 - Poudre rouge

Un autre hiver arrivait alors que les projets d'avenir se concrétisaient enfin.

Après l'acquisition de sa petite boutique, Livaï y passait ses journées aux côtés de Gaby et de Falco. Les enfants aidaient leur aîné à peindre ou installer les différents meubles. D'une certaine manière, ça les occupait et rendait énormément service à Livaï. De temps à autre, Licht passait leur faire un coucou ou leur donner un coup de main aux côtés de Reiner. Les choses avançaient vites.

De son côté, Armin avait disparu du jour au lendemain en ne laissant qu'une misérable lettre expliquant son départ à la découverte du monde. Il n'avait pris qu'un sac à dos et un cheval pour unique compagnon laissant une Annie dépitée. L'acte du blond laissait son entourage dans l'incompréhension totale.

De leur côté, voyant enfin l'éclaircie dont ils avaient besoin, Reiner et Licht profitaient de chaque instant seuls à la maison. L'objectif était de réussir à tomber enceinte pour Licht. Mais les mois et l'année étaient passés depuis la fin du Grand Terrassement et aucun signe de grossesse. C'était un échec total.

Licht avait consulté plusieurs médecins en se demandant bien à un moment pourquoi ils n'y arrivaient plus. Et les médecins lui avaient tous ri au nez en lui demandant si son époux savait vraiment s'y prendre au lit. À chaque fois vexée pour son époux et outragée, Licht finissait par mettre sans dessus dessous le bureau de ces médecins peu professionnels.

Les pieds traînant dans les rues de la ville, Licht sortait encore une fois d'une consultation, mais désormais avec une herboriste. Elle n'y croyait pourtant pas et surtout à cause du prix exorbitant de la consultation, mais suivant le conseil de sa belle-mère, elle y était allée.

Alors qu'elle poussait la porte de la maison, elle sentait une bonne odeur lui monter au nez. Un tablier rouge attaché à la taille, Reiner touillait le dîner avec concentration. Il goûtait du bout des lèvres avec la cuillère en bois avant d'ajouter un peu de sel. Alors qu'il entendait enfin les bruits de pas dans son dos, il n'eut pas le temps de se retourner pour accueillir Licht qu'elle l'enlaçait par derrière.

- Tu es rentrée bien tôt de ton rendez-vous. Qu'as-tu cassé cette fois ?

Il souriait tendrement en se retournant après avoir baissé le feu de la gazinière. La jeune femme humait la peau de son mari en fermant les yeux et lui tendait un petit sac de toile.

- Elle m'a donné ça à boire. Je dois l'infuser et tout ingurgiter d'une traite avant le rapport.

Ouvrant le petit sachet de toile, Reiner levait un sourcil en voyant une poudre rouge.

- Et combien t'a-t-elle vendu ça ?

- Beaucoup trop cher pour ce que c'est vraiment.

Le blond souriait sournoisement.

- Tant que l'on a pas essayé, on ne peut pas être sûr qu'il ne marchera pas.

Il souriait en passant ses mains sur les hanches de la jeune femme pour la plaquer contre lui. Licht souriait à son tour ; il arrivait toujours à lui remonter le moral.

Depuis plusieurs mois, la jeune femme désespérait de ne pouvoir arriver à tomber enceinte et en pleurait presque à chaque fois que son cycle menstruel arrivait. C'était un échec cuisant à chaque fois et quand elle le pouvait, elle épuisait presque Reiner. À un moment, ils le faisaient tellement que le blond avait l'impression d'avoir ses bijoux de famille devenir bleus. Il n'avait osé le dire à Licht. Et c'est seulement quand la brune avait remarqué le visage crispé du blond pendant l'acte qu'elle avait compris. S'en était suivie de longues semaines où elle tentait de se faire pardonner par tous les moyens même si Reiner ne lui en voulait pas ; il profitait lui aussi de ces instants charnels.

Se mettant dos à la jeune femme, le blond chauffait de l'eau dans la théière et remplissait un verre de cette poudre rouge.

- Nous avons un peu de temps avant que Livaï ne rentre.

Encore dos à la jeune femme, le blond sentait une main se glisser sous son tablier et agripper son entrejambe à travers le pantalon.

- Pas besoin de chauffer l'eau pour infuser la poudre. On n'a pas le temps.

Elle malaxait les bourses un instant alors que le blond jetait sa tête en arrière tout en haletant la bouche ouverte. Licht avait avec les années trouvé les zones érogènes du blond ; il en avait presque partout.

Sentant qu'il était désormais entièrement dur, elle glissait sa main dans le pantalon du blond qui cherchait dangereuse à tâton le moyen d'éteindre la plaque de cuisson.

- Licht...on devrait monter...pas dans la cuisine.

Tremblant alors que la jeune femme tenait désormais la verge bien dure, le blond versait l'eau tiède dans le verre remplie de poudre. Il arrivait par miracle à mélanger le tout à l'aide d'une petite cuillère et tremblotant tendait le verre à Licht qui le buvait d'une traite.

- Montons vite.

Elle ne l'avait pas quitté des yeux alors que le feu ardent brûlait leur regard.

Après plusieurs minutes de caresses et de gémissements profonds, le blond retirait le dernier tissu de la jeune femme. Il faisait glisser cette culotte humide le long des jambes de son épouse.

Croisant leurs doigts ensemble tout en s'embrassant, Reiner descendait sa main le long de leur corps et atteignait sa verge sur laquelle il faisait quelques mouvements pour être sûr qu'elle soit bien raide.

- Tu es prête ?

Licht hochait la tête les lèvres devenues pulpeuses à cause des précédents baisers. Ses yeux étaient pétillants et une douce ivresse gagnait ses gestes et ses traits.

Sans se quitter des yeux, Reiner continuait de jouer avec le clitoris gorgé de sang à l'aide de son pouce pour finir par s'insérer en elle tout en plaquant ses lèvres sur celles de Licht. Elle ne retenait pas ses gémissements alors qu'il commençait de longs et profonds coups de reins.

Pendant ce temps, en bas, Livaï venait de rentrer à la maison accompagné par Falco. Heureusement pour le couple que les murs étaient assez épais.