Chapitre 69 - Les flots

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Regardant l'étendue bleue devant elle, Licht soufflait alors que le vent frais lui frappait au visage. Ses cheveux bruns volaient derrière elle alors que le parfum de sa peau arrivait au nez de Reiner qui s'approchait d'elle. L'odeur fleuri que dégageait la jeune femme rivalisait à merveille avec le sel de la mer. Le blond déposait un châle sur ses épaules pour qu'elle n'attrape pas froid.

- Tu étais donc là ? Je te cherchais depuis avant.

Il l'avait rejoint sur le pont du bateau et glissait ses bras sur la taille marquée de Licht. Elle souriait en sentant la proximité entre eux et collait son dos contre le torse du blond.

- À quoi pensais-tu ?

La jeune femme se collait davantage contre le blond dans son dos et attrapait ses mains. Elle embrassait les grandes mains de son époux et en posait une sur sa joue en fermant les yeux.

- Je pensais à Mikasa. Je pensais à son voyage seule, sûrement sur une barque avec ce qu'il restait d'Eren devant les yeux. Je pensais au silence régnant et à la douleur la submergeant. Elle qui l'aimait tant.

Le vent frais faisait couler des larmes naissantes au coin de ses yeux.

- J'essaye de m'imaginer la douleur qu'elle a dû ressentir à partir du moment où elle a compris qu'elle devait tuer Eren ou encore, le long trajet jusqu'à ce qu'elle l'enterre. Parce que je pense qu'elle a enterré les restes. Malheureusement, elle n'est pas de ceux qui extériorisent ses émotions et je pense bien que la douleur la ronge.

Reiner la serrait dans ses bras en posant son menton sur l'épaule de la jeune femme.

- Pour ma part, j'essaye de ne pas y penser. Je n'ose pas y penser.

Ils restaient silencieux une bonne dizaine de minutes jusqu'à ce que Licht apporte une seconde fois la main du blond à ses lèvres.

- Cela fait un mois depuis la fin de la bataille.

Elle se tournait vers lui dos au vaste océan.

- Cela fait aussi un mois que nous n'avons pas eu le temps de vraiment nous retrouver.

Le bronze brillant des yeux de Licht rencontrait le doré de ceux de Reiner.

- Oui, un long mois à essayer de remonter la pente sans prendre le temps pour nous et de nous retrouver seuls.

Elle souriait timidement au blond.

- Je sais qu'on a une cabine personnelle pour le temps du trajet.

Elle se penchait pour chuchoter.

- Le trajet est encore assez long et j'ai froid.

Écarquillant les yeux, Reiner ne comprenait pas comment, mais il suivait la brune qui croisait leurs doigts. 

À peine dans leur cabine, Licht baissait le loquet pour ne pas être dérangés et levait la fenêtre du hublot pour être éclairés par la lumière du soleil couchant.

Comme si c'était la première fois, le couple s'embrassait timidement du bout des lèvres avant d'approfondir le baiser.

En douceur, ils montaient sur le petit lit sans briser le contact entre eux. Avec tendresse, Reiner qui se trouvait au-dessus caressait les chevilles de la brune en remontant en douceur ; elle frissonnait.

Passant une de ses mains entièrement sous la jupe de la jeune femme, Reiner arrivait enfin vers le fruit de son désir.

- Attends un peu.

La jeune femme essayait de reprendre sa respiration malgré ses lèvres gonflées par les baisers et ses yeux brillants de luxure.

Trouvant à tâtons l'entrée de la fente humide, Reiner glissait avec lenteur un doigt. Un peu surprise, Licht qui continuait de l'embrasser lui mordait la lèvre. Comme ayant reçu un coup de jus, le blond se retirait en posant deux doigts sur sa lèvre.

- Excuse-moi ! Je suis vraiment désolée.

Honteuse, Licht s'était redressée pour effacer le sang coulant le long de la lèvre du blond.

- Pardonne-moi. Je ne voulais vraiment pas te faire de mal.

Ayant peur d'avoir brisé l'ambiance, la jeune femme s'était reculée alors que le blond riait à gorge déployée.

- Tu sais que je ne possède plus mon pouvoir de titan ?

Elle hochait la tête.

- Je suis désolée. J'ai cassé l'ambiance.

Ne supportant plus les excuses de la brune, Reiner se positionnait sur la jeune femme qu'il plaquait sur le lit. Il la bloquait par les poignets en n'arrêtant pas de rire. Son entrejambe frottait contre le ventre de la jeune femme.

- Tu es loin d'avoir brisé l'ambiance.

Il frottait le bout de leur nez sans oser l'embrasser, et c'est Licht qui se libérait de la poigne du blond pour poser sa main derrière le crâne de Reiner ; elle l'embrassait en se moquant du sang.

- Entre vite, je ne peux plus attendre.

Il secouait la tête de gauche à droite.

- Laisse-moi te goûter avant.

Elle détachait la ceinture du blond et ouvrait la braguette pour libérer le membre bien dur qu'elle attrapait.

- On n'a pas le temps.

Ils se souriaient alors que le blond descendait la jupe de la jeune femme.

Les restes des vêtements rejoignaient rapidement le sol, et totalement nus, les deux amants s'unissaient dans des mouvements de reins longs et pleins de sensations. La température de la cabine augmentait en un instant et l'hublot était peint de buée.

Mordant le cou du blond, Licht étouffait le bruit résultant de son orgasme en gardant ses doigts croisés à ceux de son aimé alors que le bateau tanguait sur les flots les menant sur l'île.

Le Soleil à travers la Brume (Reiner Braun x OC) Partie 2 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant