Chapitre 24 - Tensions persistantes

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Les draps du lit étaient dans un état pitoyable, on avait l'impression qu'une tornade était passée dans la chambre.

Alors que le soleil se levait, Licht avait enfin fermé les yeux et s'était endormie impuissante dans les bras de Reiner. Elle avait pleuré toute la nuit et ses yeux avaient gonflé. Par manque de forces, elle s'était assoupie contre le torse brûlant de son époux. Il avait caressé les cheveux de la jeune femme en humant leur odeur.

- Je gâche toujours tout, mais il fallait que je te le dise. Je ne pouvais plus vivre ainsi.

Il donnait un coup de pied dans la lampe de chevet et le microphone s'éclatait au sol en plusieurs petits morceaux. Gardant dans ses bras la brune, il se permettait de déposer un baiser sur son front et de fermer les yeux malgré les tourments qui habitaient ses pensées.

Au même moment sur l'île de Paradis, nous étions pile au début de l'après-midi, et Jean qui vérifiait son équipement tridimensionnel soufflait. Cela faisait déjà deux mois que Licht avait été emmenée par ce Titan se déplaçant à quatre pattes et le châtain n'arrêtait pas de s'en vouloir. Il aurait aimé avoir agi vite pour l'épargner. Mais s'il s'était mis entre Licht et le Titan, le Capitaine Hansi désormais Major serait morte. Jean était passé par plusieurs états d'âme ; la tristesse, la rage, la haine, et la folie. La disparition de Licht était de trop.

Tapant dans un caillou dans la cour du bâtiment du Bataillon d'Exploration, il voyait Sasha accompagnée de Connie.

- Vous allez encore déposer des fleurs sur la tombe du Major Smith ?

Les deux amis hochaient la tête.

- Ainsi que sur celles de tous nos camarades et allumer une bougie pour Licht.

Depuis qu'elle avait disparu, Sasha insistait pour allumer une bougie dans le cimetière pour son amie disparue. Elle gardait espoir qu'elle ne soit pas morte au-delà des murs, dans les terres qui leurs étaient inconnues.

Jean serrait les poings et s'approchait d'eux. Le binôme se figeait s'attendant à se faire disputer par le châtain.

- Je viens avec vous, j'en profiterai pour saluer Marco.

Soufflant de soulagement, ils continuaient de marcher pour se rendre au cimetière suivis de Jean. Ce dernier avait les mains dans les poches arrières de son pantalon et scrutait le ciel. À chaque oiseau qu'il voyait tournoyer dans ces immensité de bleu, il espérait que Licht lui avait envoyé un signe de vie. Et c'est pourtant ce qu'elle avait fait, sauf que les lettres n'étaient jamais arrivées à bon port.

Les jeunes époux avaient eu le droit à trois jours de repos suite à leur union et c'est donc le matin du troisième jour qu'on toquait à leur porte. Les époux Braun étaient assis l'un en face de l'autre sans se parler pour le petit-déjeuner. Depuis le lendemain matin de leur mariage, ils avaient longuement discuté et Reiner avait donné plus de détails sur les circonstances de la mort de Marco et sur ces cinq années d'infiltration. Depuis, le blond dormait au salon. Licht ne voulait plus lui adresser la parole et encore moins consommer leur mariage ; elle avait besoin de digérer tout ce qu'elle avait entendu.
Reiner avait tenté de se faire pardonner l'impardonnable, mais elle s'éloignait de lui ne voulant aucun contact physique.

Quand on toquait à la porte de leur maison, c'est Reiner qui était allé ouvrir et étonné trouvait le blond cendré sur le pas de la porte.

- Les trois jours sont passés, vous pouvez retourner vivre dans la civilisation les animaux en chaleur.

Il jetait presque le paquet cartonné qu'il avait en main contre Reiner et entrait sans se déchausser.

Licht curieuse à l'entente de la voix de Porco venait à sa rencontre. Quand elle voyait qu'il portait toujours ses bottes hautes, elle fronçait les sourcils.

Le Soleil à travers la Brume (Reiner Braun x OC) Partie 2 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant