Le Soleil à travers la Brume (Reiner Braun x OC) Partie 2

Chapitre 51 - Pas le choix

Alors qu'elle détachait ses cheveux, Licht soufflait en se redressant sur le tabouret présent devant sa coiffeuse. Son dos craquait tout du long dans un bruit dérangeant. La jeune femme avait des courbatures partout à force de se tuer au travail.

Allongé dans le lit, Reiner l'observait se brosser les cheveux. Le blond appréciait tellement de la voir se préparer le matin, ou s'enduire le corps de crème le soir après s'être méticuleusement dénouée les cheveux. Il aurait aimé se lever et l'enlacer, mais désormais il n'osait plus. La jeune femme n'était pas froide avec lui, mais moins présente physiquement. Après, mentalement non plus elle n'était pas présente. La tristesse avait détruit les traits de son visage lui donnant un teint gris.

S'appliquant de la crème sur les mains et massant ses poignets endoloris, Licht croisait le regard de Reiner dans le reflet du miroir.

Se levant de sa place, elle rejoignait la couche avant de se glisser sous la couverture. Même si nous étions presque en été, la pluie venait de prendre ses appartement dans les rues de la Nation. Il faisait si gris et froid qu'on avait l'impression d'être en automne et parfois même en hiver.

Malgré son long pyjama et ses chaussettes aux pieds, Licht grelottait déjà et se collait inconsciemment à la source de chaleur qu'était Reiner. Silencieusement, il la prenait dans ses bras.

- Merci pour tout Reiner.

Elle déposait un chaste baiser sur le cœur du blond et fourrait son visage entre les deux pectoraux ; la chaleur n'y était que plus intense.

Trois semaines s'étaient écoulées depuis l'attaque du camp et le début de la nouvelle guerre ne saurait tarder. Tout le monde redoutait les événements futurs et se rongeait les sangs en pensant aux actes qu'ils devaient commettre pour les bienfaits du pays.

- Reiner, tu dors ?

Le blond était plongé dans ses pensées en pensant à cette île qu'il n'avait plus vu depuis quatre ans.

- Non, je suis toujours réveillé. Quelque chose ne va pas ?

Elle attrapait en douceur le haut du blond et se collait encore plus contre cette douce source de chaleur.

- M'en veux-tu ?

Le blond avait l'impression d'halluciner et fixait, le regard ahuri la jeune femme.

- Pourquoi t'en voudrais-je ? Qu'as-tu fait de mal ?

- J'ai perdu notre si beau bébé. J'ai perdu le fruit de notre amour. J'ai perdu l'espoir d'un bonheur sans fin.

Il posait une main en douceur sur la joue de la jeune femme et embrassait le bout de son nez.

- Tu ne l'as pas décidé. Tu ne l'as pas choisi. Tu as été une victime collatérale de cette sombre attaque. Je devrais n'en vouloir qu'à moi de n'avoir pu te protéger. De vous protéger.

Elle fermait les yeux alors qu'il déposait ses lèvres sur le front de la jeune femme.

- Le destin était écrit de la sorte. Il faut malgré tout avancer le dos droit main dans la main. Tant que nous sommes ensemble, je suis un homme comblé.

Il frissonnait en songeant à son temps s'écoulant à toutes allures. La jeune femme ne semblait pas s'en rendre compte puisqu'elle croisait leurs doigts.

- Reste à mes côtés autant que tu le pourras.

Elle finissait par fermer les yeux, bercée par les battements réguliers du cœur du blond. Cette nuit-là, il n'avait pas réussi à dormir, alors qu'enfin, Licht faisait un sommeil sans rêve. De ceux qui reposent l'esprit et permettaient de se régénérer.