Le Soleil à travers la Brume (Reiner Braun x OC) Partie 2

Chapitre 37 - Chimères

Les tirs fusaient sur les corps déchirés. Les soldats s'égosillaient des conseils entre eux qui ne menaient à rien, ils mouraient quand même sans avoir la possibilité d'échapper aux balles.

Depuis une des bases, Licht était à plat ventre sur le sol boueux et visait avec précision grâce à la lunette de son arme sur ses victimes. Quand elle appuyait sur la détente, Licht fermait les yeux pour ne pas voir le corps tomber au sol. Elle avait l'impression de voir leur âme s'envoler loin de leur enveloppe corporelle en la fixant avec mépris.

Alors qu'elle levait les yeux pour regarder plus en avant du champ de bataille, elle observait les quatre possesseurs de titans en première ligne. C'était un massacre total.

Se penchant pour continuer de tirer, elle remarquait enfin les aéronefs ennemis survoler le champ de bataille. Ils semblaient viser les possesseurs de titans et une fois bien alignés, ils lâchaient les bombes.

Licht écarquillait les yeux en hurlant ; comme si on pouvait l'entendre. Elle regardait la scène impuissante.

De son point de vue, Reiner n'avait pas remarqué le danger venant du ciel, et c'est Porco en tant que Titan le plus agile qui repoussait par instinct le Cuirassé de l'impact des bombes. Ce qui était logique était de se sauver lui-même sachant que le Cuirassé était assez blindé pour éviter de se faire exploser.

Le Titan Mâchoire n'était pas aussi résistant et loin de là. Et c'est en voyant les bombes de près que Porco se rendait compte de sa bêtise.

- Merde !

Ses yeux étaient ronds sans qu'il n'arrive à bouger.

À côté du lit de Porco, Reiner jouait avec son uniforme l'air soucieux. Même si le blond cendré l'avait aidé d'une certaine manière, Reiner était soucieux en se demandant ce qu'il s'était passé dans la tête de Galliard.

Alors qu'il ouvrait les yeux, le blond cendré les refermait en remarquant que seul Reiner était à son chevet.

- Pour un réveil, je m'étais attendu à voir une belle femme. Et non toi Reiner.

Le plus grand souriait tristement.

- Merci de m'avoir sauvé Galliard.

Il ne rajoutait pas qu'il n'avait pas eu besoin de lui, mais Reiner se retenait de le dire ne voulant pas l'offenser.

- Où sont les autres ?

Reiner repoussait les cheveux de son front qui avaient poussé.

- Pieck est restée sous forme et aide à récupérer les corps sur le champ de bataille. Sieg quant à lui est en réunion en tant que représentant des guerriers.

Porco secouait la tête en jetant un regard sur la nuit bien sombre. Reiner soufflait :

- Licht aide Pieck avec une poignée de soldats et note les noms des défunts.

Ils tressaillaient.

- Beaucoup de morts aujourd'hui ?

- Beaucoup trop.

La neige commençait à tomber en dehors de la tente.

- Tu devrais te reposer et je pense qu'il te faudra quelques jours avant de retourner sur le champ de bataille. Ta régénération semble avoir du mal à s'enclencher. Encore merci Galliard.

Le blond cendré faisait un hochement de la tête fièrement et se redressait dans le lit le menton droit.

- Ce n'était rien. C'est tout à fait normal entre camarades surtout si tu es un incapable. Et puis, tu ne vas pas laisser ton épouse veuve aussi tôt.