Le Soleil à travers la Brume (Reiner Braun x OC) Partie 2

Chapitre 45 - Bouquet de fleurs

La soirée s'était merveilleusement bien passée et le Commandant était ressorti légèrement ivre de chez les Braun. Sieg, Reiner et Licht l'avaient en fin de compte raccompagnés alors que Porco avait raccompagné Pieck qui somnolait presque debout. 

Alors qu'elle avait bordé le Commandant dans son lit, Licht remarquait dans un cadre photo juste posé sur le chevet accolé au lit de Theo la photo de mariage avec son épouse ; ils étaient tellement jeunes.
Licht n'osait y déposer trop longtemps ses yeux et laissait des cachets d'aspirines sur le chevet aux côtés d'un verre d'eau plein.

- Passez une bonne nuit Commandant. Nous nous retrouvons demain matin au travail.

Licht claquait la porte d'entrée derrière eux sans crainte sachant que de l'extérieur, il était impossible de l'ouvrir. Et le trio retournait silencieusement sur le camp. Ils étaient tous les trois plongés dans leurs pensées.

Sieg se raclait la gorge :

- Merci encore pour l'invitation, c'était très bon.

Licht lui souriait en hochant la tête.

- C'est gentil. J'avoue que belle maman m'a quand même beaucoup aidé aujourd'hui. Mais promis, je vous réinviterai très prochainement et je cuisinerai tout de A à Z.

Sieg hochait à son tour de la tête.

- J'attendrai donc l'invitation et j'espère avant notre départ.

Après cela, ils ne parlaient plus jusqu'à ce que Sieg se sépare du couple à un croisement du camp. Licht attrapait la main de Reiner dans la sienne et se collait à lui. Même si nous étions proches de l'automne, la chaleur de l'été était encore persistante.

- Tu es bien silencieux Reiner, quelque chose ne va pas ?

Reiner secouait la tête et croisait leurs doigts en continuant de marcher. Il faisait inconsciemment des cercles sur la main de la jeune femme.

Dans le lit conjugal, le blond observait le plafond de bois alors que Licht s'occupait de brosser ses cheveux devant la coiffeuse en coin. Elle se glissait dans le lit sans un bruit et posait sa tête sur le torse de son mari.

- Tu es très pensif Reiner depuis que nous sommes rentrés de guerre. Tu devrais me parler de ce qui te taraude l'esprit et ne pas tout garder pour toi. C'est comme cela que fonctionne un couple. Libère-toi de ces pensées sombres.

Elle passait ses doigts sur le torse du blond et sentait l'organe vital battre de manière régulière à travers le t-shirt.

- Tu peux tout me dire, je suis là pour toi.

Il enlaçait la jeune femme et déposait un baiser dans ses cheveux.

- Tout va bien, ne t'inquiètes pas pour moi.

Alors que Licht dormait collée à son époux, Reiner continuait de fixer le plafond de bois un bras enlaçant la jeune femme contre lui et l'autre sous sa propre tête. Il n'arrivait plus à chasser les idées sombres de son esprit et ils venaient le hanter que ce soit de jour comme de nuit.

Des flashbacks de son enfance venaient le ronger comme de l'acide chimique et Reiner se souvenait de ces longues soirées où sa mère lui expliquait les origines de son père mahr qui ne pouvait vivre avec eux. Il songeait aussi à sa rencontre avec ce père qu'il pensait aimable et la désillusion totale. Le choc était toujours autant présent dans son esprit.

Reiner tentait de fermer les yeux mais songeait aux longues heures de souffrance physique sous la pluie ou un soleil ardent pour devenir aspirant guerrier et obtenir la nationalité mahr. Il avait fait tout cela pour que sa mère et son géniteur puissent se retrouver et vivre tous les trois ensemble comme une vraie famille ; le dégoût le gagnait.