On dit des lions qu'ils ressentent la peur de leur proie. On dit aussi que les femmes viennent de Vénus et les hommes de Mars. J'ai ces deux adages qui tournent dans ma tête, les yeux toujours rivés sur le plafond pendant que Nabil explore encore et encore mon cou qui pourtant n'est pas aussi grand que la steppe de Baraba. Non pas que ce soit désagréable mais j'appréhende le prochain territoire qu'il compte visiter. Mes mains qui ne servent à rien jusque là, posées comme des mains de poupées en résine à qui on aurait demandé de ne pas bouger, sont vite prises d'assaut par celles de Nabil. Il les serre fort puis descend l'une d'elle. Il la glisse dans mon dos et me griffe sans me faire mal. C'est agréable, hyper agréable même. J'aimerais en faire autant mais difficile avec le vernis semi-permanent sur ongles courts que je me suis faite poser avant de partir. J'ai le même coup de griffe qu'un nouveau-né. Loin de lui faire ressentir la même émotion, je lance ma main hasardeuse sur son dos et laisse descendre mes griffes de Tigrou. Nabil qui en veut plus, redresse son t-shirt et pose ma main au niveau de son bassin. Mes ongles colorés de la teinte "Sakura au petit matin" tentent tant bien que mal d'agripper la douce peau de Nabil mais sans être à sa place, je sais que c'est nul. Mes doigts glissent comme sur du beurre. RI-DI-CULE. Pour me rattraper, je décide moi aussi d'aller à la découverte de son cou. Quelle idée j'ai eu...Nabil s'avachis littéralement sur moi. Je sens tout le poids de son corps sur moi. Il me colle tellement que le bouton de son jean me fait mal. J'arrête alors mais, en me pressant la taille, il m'enchaîne dans un soupir :"T'arrêtes pas".
- Laisse moi passer au...
Je n'ai même pas le temps de finir ma phrase qu'il se redresse et s'allonge sur le lit en m'emportant dans son élan. Il est tout feu tout flamme. Ses yeux se baladent entre ma poitrine et mes cuisses. Et moi je suis là, à califourchon sur lui et totalement décontenancée par son regard. Je le sens désireux d'aller plus loin et me trouve conne d'avoir voulu me positionner sur lui. Comme je veux masquer ma gêne, je fais tout le contraire. Éternelle gogole ou simple maladresse, en voulant chasser ses yeux de ma poitrine, je décide de me pencher vers lui pour l'embrasser, ce qui a pour effet de lui faire venir poser ses mains sous mon haut, juste en dessous de ma poitrine. Je sens une chaleur remonter de mon ventre jusqu'à mes joues. Nabil le sent, le voit, il comprend absolument tout. Donc, il continue. Ses mains remontent sur ma poitrine. Elles flottent sur mon soutien gorge et la première question qui me vient à l'esprit est :"Il est de quel couleur mon soutif?". Putain j'ai oublié carrément. Je suis incapable de m'en souvenir. Black out total. Alors qu'il le décortique du bout des doigts, centimètre par centimètre, j'essaye de me rappeler le moment où je me suis habillée. J'ai mis un jean, mon haut couleur taupe...Oui même ça, alors que je le porte actuellement, j'ai oublié. Et...ah mon soutif rose poudré. Oh merde il va trouver que ça fait ringarde. Pourtant je l'ai payé une petite fortune celui-ci..."J'te sens tendue... décontracte toi", Nabil me sort de mes réflexions existentielles. Un sourire gênée pour réponse, et me revoilà repartie dans mes spéculations. "Il l'a vu ce matin mon soutif quand je m'habillais". Je pense en secret mais cet homme excité entend clairement que je suis ailleurs puisqu'il me demande:"Ça va? Ça va trop vite...?". QU'EST-CE QUI VA TROP VITE ???Bien sûr je ne lui réponds pas ça. Je me contente de lâcher un "non" ni convaincu ni convaincant. Nabil et son sixième sens jouent avec moi. Il repart de plus belle en caressant le haut de ma poitrine. Puis il attrape mon haut et me demande:"Je peux...?", voulant me le retirer. Bon la première pensée qui me vient à l'esprit est que c'est pas du jeu que moi je me retrouve en soutif et lui en t-shirt. Ce que je traduis par un "euh..." juste assez long pour lui faire retirer le sien. Je me retrouve assez bête. Bon ok là c'est du jeu. Mais je me sens complètement bloquée. Donc je me laisse faire parce que je lui fais confiance.
Il se redresse, me faisant me redresser à mon tour. Mon haut file sous ses doigts, il le pose à côté de lui. Et là, ses yeux se figent sur ma poitrine, il mord sa lèvre et lance:"Waw waw waw, tout ça pour moi". Comment dire à cet homme dont le phrasé s'envole sous le coup de l'endorphine que ce ne sont pas des façons de faire? Il n'en aurait rien à faire, il a mieux à faire, mieux à penser, mieux à matter. Oui matter, car là son regard dégouline clairement d'envie, il ne s'en cache pas, au contraire, il fait durer le plaisir puisqu'il s'adosse au lit et m'observe comme moi j'observe son fessier en cachette, avec désir soyons honnêtes.
Comme moi, mon soutif rose poudré et mes joues rouges sommes en état de malaise, le seul truc que j'arrive à faire c'est un sourire gêné et une petite tape sur son épaule du style "ah ah petit chenapan". Je feins d'être sûre de moi mais le loup en lui renifle la gêne et il a bien décider que ce soir, le petit chaperon rouge, il ne le lâcherait pas. Il passe ses mains sur mon ventre, il les remonte sur mon soutien gorge qu'il caresse longuement. Il lâche un:"Je le kiffe, c'est hyper sensuel". Et bien, me voilà rassurée! Je lâche un "merci" en me rapprochant de lui pour poser un baiser sur sa bouche. Et là bim bam boum, tout s'emballe. Nabil me plaque sur le dos, il se colle à moi et m'embrasse langoureusement. Ses mains pressent mes cuisses, son souffle est de plus en plus fort et rapide. Moi je n'arrive même pas à suivre le rythme, mes mains sont plaquées au lit. "Doucement stp...".
Voilà pourquoi il me plaît. Je n'ai pas eu besoin de le répéter. Sa fougue s'est calmée aussitôt, il a arrêté de bouger, a plongé son visage dans mon cou. Il me dit alors:"Pardon, j'serai plus doux quand on...", dans un souffle saccadé.
J'aurais aimé voir mes yeux s'écarquiller quand je l'ai entendu dire ça. Il ne compte donc pas s'arrêter là. J'en suis tout à fait consciente donc à moitié étonnée mais je ne pensais pas aussi tôt...Le service d'étage nous sort de ce moment d'intimité. Nabil saute du lit pour indiquer que nous n'avons besoin de rien. Il me propose alors d'aller manger dehors. Mais carrément, tout ce remue ménage ça donne faim! Dire que je n'ai pas aimé serait hypocrite, dire que j'ai peur. Oui. De la suite...
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PNL: Je n'attendais rien sauf le destin
FanfictionMoi, Nessma, 27 ans et une envie grandissante de dévorer le monde. "Le monde ou rien"... Je n'attendais rien de lui mais le destin en a décidé autrement. Une rencontre inattendue un dimanche matin et mon cœur se balade d'imprévus en imprévus...avec...