La pluie à Londres. Impressionnant. Absolument tous mes vêtements sont trempés. Dans la précipitation j'avais oublié mon téléphone au resto japonais. Il a fallu faire demi tour. Nul part où se garer, la pluie nous a eu de la tête aux pieds. De retour à l'hôtel, Nabil et moi nous ruons vers le hall où toute une foule sèche et bien coiffée attend une accalmie pour pouvoir sortir. Une croix a été faite sur une sortie pour nous ce soir, l'averse nous ayant nettement démotivé.
Je grelotte de plus en plus dans l'ascenseur, Nabil me frotte les bras comme il peut. Ses cheveux dégoulinent sur son pull déjà bien imbibé d'eau.
Une fois dans la chambre, nous retirons nos chaussures et Nabil me tenant la main m'amène directement dans la salle de bain. Nous nous déshabillons rapidement. La sensation des vêtements mouillés est insupportable. Je m'en débarrasse en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire alors que Nabil fait couler l'eau chaude de la douche. En quelques minutes, les miroirs de la salle de bain se couvrent de buée et des nuages de chaleur se forment tout autour de nous. Je me sens mieux mais grelotte toujours autant. Figée sur place, les bras remontés sur ma poitrine, je regarde le sol et dit à Nabil:"Attention de pas glisser, on a mis de l'eau partout". Il me tire vers lui pour entrer dans la cabine de douche, en ferme la grande porte vitrée et me colle contre lui. La sensation de l'eau chaude sur ma peau est inexplicable. Je pourrais rester là des heures, ma peau contre la sienne, entourée de toute cette vapeur. L'impression que le temps s'arrête decontracte tous mes muscles. Aucune course frénétique pour ne pas rater le train, préparer mes affaires, me faire belle. Aucun calcul, suis-je toujours bien maquillée? Comment me comporter? Est-ce que comme ça je lui plais? J'ai appuyé sur pause sur toute cette mécanique. Me voilà face à lui complètement moi, sans analyse, sans "et si?". Mon mascara coule sur mes joues, Nabil s'en amuse:"Petit panda" articule-t-il d'un ton juste assez audible sur le bruit de fond de l'eau qui tape sur nos corps. Je me colle à lui et enroule mes bras autour de sa taille, il repose sa tête contre la mienne. Mes sous-vêtements me gênent, trempés j'ai l'impression qu'ils pesent tellement lourd et je déteste porter quelque chose de mouillé mais je n'ose pas les retirer. Nabil a lui aussi gardé son caleçon."Ça va mieux?" m'interroge-t-il tout en passant ses mains sur son visage.
- Beaucoup mieux, ça fait trop de bien, dis-je en rabattant mes cheveux en arrière.
Il attrape alors son gel douche et commence à se frotter le corps avec. Il sent terriblement bon. C'est rassurant, élégant et juste assez fort pour bien tenir sur la peau. Je l'imite et un peu gênée, fais de même avec le mien. Nabil est complètement à l'aise. Il propose de me frotter le dos. Non pas ça, je vais me ramollir comme un chamallow! J'acquiesce avec un sourire timide et je sens ses mains passer de haut en bas sur mon dos. Je retiens mes soupirs de satisfaction mais que ça fait du bien! Il passe sur mes épaules et me les pince doucement. Nabil ne va pas sur ce terrain là, je vais m'évanouir de kiffe là! Je ferme les yeux et relâche ma tête en avant. Il sent bien à quel point cela me détend donc il continue et me masse le dos encore et encore. Il s'arrête à un moment. Comme un automate, je redresse ma tête comme pour montrer mon étonnement et je le vois reprendre du gel douche, puis il recommence. Je pose mes mains sur le rebord du renforcement de la douche, j'espère que ce moment va durer encore longtemps. "Ça me fait beaucoup de bien, merci" dis-je à travers les gouttes.
- Avec plaisir, j'continue? me demande-t-il.
- Si ça te dérange pas...
- Non du tout mais on serait pas mieux assis.
Il tourne sa tête vers la baignoire et me dit:"Eh ça te dit de se poser dans un bain? J'ai mal au dos, la journée a été longue. Comme ça j'peux mieux te masser tranquille.
- Oui, oui, super, répondis-je en feignant de ne pas être embarrassée.Car oui, pour entrer dans cette fichue baignoire, il serait peut-être question d'enfin retirer nos sous-vêtements.
Nabil s'occupe de remplir la baignoire dans laquelle il s'amuse à jeter plusieurs boules de bain, trop même. Si bien que d'énormes nuages de mousse se mettent rapidement à gonfler au dessus de l'eau.
Je me lance parce qu'il faut arrêter de tout attendre de lui, et lui demande:"Tu peux te tourner stp, j'vais entrer dedans". Il s'exécute aussitôt tandis que je me lance à nouveau, c'est bon, je suis vraiment très très détendue et précise :"Bon bien sûr je garde le bas et tu gardes ton calbart aussi hein!". Nabil éclate de rire tandis que je pénètre dans ce bain chaud à souhait. Ça me fait tellement de bien que je me lâche enfin. "Comme ça c'est dit, depuis taleur j'étais gênée par mes sous-vêtements et j'savais pas comment on allait faire, ouhhh...ça fait du bien, c'est bien chaud" dis-je en riant et m'adossant au bord de la baignoire. Nabil rit aussi. "Fais moi de la place fofolle" dit-il en entrant à son tour. Il se place derrière moi et fait tanguer toute la mousse qui recouvrait ma poitrine. Je m'empresse de la rattraper comme je peux ce qui fait rire le loup qu'est Nabil. "T'inquiète pas, j'ai rien vu" susure-t-il à mon oreille.Aussi incroyable que cela puisse paraître, je suis complètement à l'aise. Avoir sorti ce qu'il y avait dans ma tête m'a enlevé tout stress. Nabil reprend son massage au niveau de mon dos et me dit:"Faut pas que t'aies de la gêne avec moi Ness, j'suis ton mec, y a pas de honte entre nous".
- Oui c'est vrai, lâchais-je alors qu'un frisson parcouru ma nuque. Tout ça c'est nouveau pour moi, c'est pour ça...et tu vois même te dire ça, ça m'embarasse mais c'est plus facile vu que t'es dos à moi dis-je en riant légèrement.
- Bon ben je sais comment te mettre à l'aise maintenant, en te parlant derrière toi, me taquine-t-il. Alors j'en profite, t'as dit que tout ça c'était nouveau pour toi, c'est-à-dire?
- Ben...cette intimité entre nous...
- C'est-à-dire? insiste-t-il.
- Rhoo mais arrête! dis-je en riant et lui donnant un petit coup de coude.
- Nan dis-moi, lance-t-il en me tirant un peu plus vers lui.
Je repose alors ma tête en arrière et atterri sur son épaule. Bien évidemment j'emporte toute la mousse qui recouvre ma poitrine avec moi. Il entoure ses jambes autour de moi. Ses genoux ressortent de l'eau, je pose ma main droite sur son genou droit et lui réponds enfin:" Tu vois, c'est comme ma main là" dis-je en caressant délicatement sa peau. Puis je remonte ma main vers son bras qu'il a entouré autour de mon cou et caresse son avant bras. Je le porte vers ma bouche et y dépose un bisou. "Tu vois, c'est comme ma bouche là". Je sens que ses jambes me pressent un peu plus. Je continue en lui disant:"Tu vois, c'est comme mon pied là". Et je caresse son mollet gauche avec mon pied droit. Nabil rejoins la définition de l'intimité en glissant sa main sous l'eau et en caressant la peau juste en dessous de la naissance de mon sein mais sans le toucher. " C'est comme ça aussi" dit-il alors que je remonte mes jambes et les entremêle aux siennes. "Oui, c'est tout ça" dis-je en rougissant.
- Tu peux me le dire en me regardant?
Je me contortionne alors comme je peux mais impossible de me tourner dans cette baignoire qui visiblement n'est pas faite pour ça et n'ai pas le choix que de me lever légèrement, mes bras blindés de mousse collée contre ma poitrine. Je redescends dans la baignoire, m'assois face à lui et m'engage en le fixant timidement :"L'intimité c'est tout ça. Prendre une douche avec toi, qu'on se caresse la peau dans un bain, à moitié nus, qu'on se découvre derrière les vêtements, derrière la gêne...". Cette tirade faussement courageuse me vaut instantanément le feu aux joues.
- T'es la plus sexy du monde quand tu rougis et encore plus là tout de suite, me répond Nabil. J'ai envie de te manger.Je le fixe sans rien dire. Le rouge à mes joues, le feu dans ses yeux, l'intimité c'est ça aussi...
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PNL: Je n'attendais rien sauf le destin
Fiksi PenggemarMoi, Nessma, 27 ans et une envie grandissante de dévorer le monde. "Le monde ou rien"... Je n'attendais rien de lui mais le destin en a décidé autrement. Une rencontre inattendue un dimanche matin et mon cœur se balade d'imprévus en imprévus...avec...